étendre une couverture
sur le plancher rugueux
placer une bûche sur le feu
crépitements de l’anticipation
caresses éoliennes sur les feuilles
métronome des vagues lécheuses
chants et bourdonnements variés
tout ça
de la musique pour nous aimer
c’était presque au sommet
ensoleillés au grand jour
nous nous sommes assis
puis couchés
sur un rocher calorifère
quelques gorgées d’eau
entre les caresses rapprochées
nous avons écouté attentivement
notre présence
c’était un café parisien
elle racontait son cœur
ses épisodes éclairants
cette chaleur
dans la poitrine
le soleil y était
pour quelque chose
la ville aussi
sa voix y était
pour beaucoup
dormir sur un tapis
de mots enluminés
après des heures de lecture
rayon des livres anciens
que nous aidons
à respirer
avec la sagesse érudite
de notre étreinte