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Critiques de Chris Vilhelm (25)
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Belle Époque

Ça fait un moment que je voulais lire cette œuvre, j’avais prévu de le lire dans l’année, mais j’ai précipité les choses pour l’un de mes challenges et j’en suis ravie.

En écrivant cette chronique, je me suis rendue compte que cette anthologie suivait un “ordre thématique” précis et que chaque nouvelle amenait au prochain sujet donc à l’histoire suivante. Et c’est fort.



On commence doucement en introduisant deux figures emblématiques de la Belle Époque : Baudelaire, Gautier, les dernières correspondances de Delphine Schmitz qui nous mette dans l’ambiance artistique typique de cette période, avec les dérives et les illusions qui l’accompagnent.

C’était intéressant de découvrir le lien entre les deux et surtout un pan de vie de l’auteur des Fleurs du mal, mais j’ai eu un peu de mal à entrer dans le récit.



La Belle Époque est une période d’insouciance, mais également de progrès, qui s’étend de 1871 à 1914, en France et dont Paris en est le symbole, notamment avec ses expositions universelles, une ambiance festive voire frivole comme dans Brume de guerre de Philippe-Aurèle Leroux où même si l’un des héros morfle, on a bien ressenti l’atmosphère un peu bohème entre les flâneries sur le Trocadéro et la fumerie d’opium dans le fameux éléphant du Moulin Rouge. J’ai adoré cette nouvelle.



Cette époque est également connue pour ses addictions à l’absinthe ou à des drogues, certaines plus exotiques que d’autres (pavot, opium, éther). Plusieurs nouvelles en font mention ou traitent du sujet et de la folie que cela entraîne. Dans Une mèche de cendre de Chris Vilhelm, on quitte Paris pour un manoir à flanc de falaise où le héros passe une nuit effrayante après avoir siroté la moitié de la carafe d’absinthe. Était-ce vraiment un rêve ? L’ambiance changeait des nouvelles précédentes, pour une atmosphère plus sombre, c’était sympa et dépaysant.



Avec Même si nos peurs ne meurent jamais de Nepenth S., le sujet sous-jacent est la folie. Deux orphelins se lient d’amitié, un lien les unit : leurs pères étaient fous. C’était original : une nouvelle à deux voix. L’auteur Népenth S. s’est inspirée de deux nouvelles de Catulle Mendès pour mettre en scène la démence des deux paternels, l’un chapelier, l’autre possédé par un démon. J’ai adoré, ça s’est lu super vite et c’était aussi surprenant (surtout pour la chute) que plaisant.



On quitte la psychiatrie pour la médecine dans La Fée Mutilée d’Alexandra Fiordelli où le héros se passionne pour les cadavres. Il cherche sa place jusqu’à ce qu’il la trouve en assistant à une foire aux monstres où il se fascine pour la Fée Mutilée.

L’atmosphère est sombre et dérangeante avec un narrateur glauque à souhait. Je sais que j’ai aimé cette histoire, néanmoins j’étais incapable de transmettre mon ressenti, mais après une pause de plusieurs heures, je peux : c’est un récit entêtant qui se marie parfaitement à une ambiance freaks show que j’ai adoré.



On continue à découvrir le monde des monstres de foire avec Ma belle époque d’Alex Mauri où la femme à barbe, Louise, écrit à ses parents qui l’ont jetée dehors et leur raconte la manière dont elle a réussi à s’en sortir. Un récit court mais rendu intéressant par la sordide expérience du personnage principal.



C’est donc tout naturellement qu’on passe de la fascination qu’exercent la Fée Mutilée et la femme à barbe à l’envoûtement que provoque la grande Sarah Bernhardt dans L’Ombre de soi-même de L. Azarii. On la découvre sur la fin de sa vie… à moins que ce ne soit le moment où elle perd sa jambe… hantée par les rôles qu’elle a joués.

Ne connaissant rien à cette actrice célèbre, à part les nombreux titres qu’on lui a donnés au fil de sa carrière, je suis complètement passée à côté de cette nouvelle. Je n’ai eu aucun mal à comprendre le gros de l’histoire, mais je n’ai pas accroché au personnage principal que j’ai trouvé hautaine. J’aurais mieux fait de lire l’article qui suit en premier, ça m’aurait éclairé sur certains détails, notamment les relations entre les personnages ou sur l’état de santé de Sarah.



On poursuit notre lecture toujours avec cette fascination des femmes, cette fois, c’est La Danseuse rouge de Caroline Blineau. Le personnage principal est obsédé par cette danseuse exotique. Tout le début, on ignore si elle existe réellement jusqu’à ce qu’il ait un geste déplacé et tout devient soudain réel.

Une nouvelle entre rêve et réalité qui m’a fait hésiter sur le la santé mentale du personnage. C’était bien joué.



L’œil du photographe de Tepthida Haye nous propulse aux côtés d’un journaliste, Edmond, qui mène une enquête sur un mystérieux photographe Théophile Delfosse dont les cartes postales et surtout son modèle Arabelle crée un engouement en France et dans toute l’Europe .

C’est une nouvelle fantastique, on sent tout du long le mystère qui plane autour des personnages. J’ai adoré l’ambiance sombre et angoissante qui se dégage au sein du domaine de Delfosse.



Dans la même veine surnaturelle, la nouvelle Nuit de Aaron Judas avec comme objet transitionnel l’appareil photo. Mais cette fois, celui qui le manie est un spirite… le célèbre Allan Kardec dont les derniers jours de vie sont retranscrits par son élève.

Toute l’originalité de ce récit tient à sa forme : le journal. Ce format nous permet de plonger directement dans l’occulte puisque le héros sait ce qu’il fait et nous en fait part, mais son assurance nous empêche de ressentir l’angoisse qu’est censée provoquer une nuit dans une crypte. Dommage.



Pour Esprit es-tu là ? d’Andréa Deslacs et Catherine Loiseau ai-je vraiment besoin d’en préciser le thème ? Une séance de spiritisme dans la société mondaine. La domestique Léa a hérité des pouvoirs occultes de sa grand-mère. Saura-t-elle démêler la vérité lors de cette réunion ?

En ce qui me concerne, je n’ai eu aucun doute sur ce qui se passe. J’ai particulièrement aimé ce récit dès le moment où Léa suit Blaise et ce qu’elle découvre.



Les cinq dernières nouvelles de cette anthologie sont des réécritures de textes fantastiques dans un contexte contemporain. Je suis assez partagée quant à ces nouvelles, certaines m’ont plu, d’autres moins.



La première, Béance de Mahaut Davenel, nous narre les débuts de deux vampires… en tout cas, j’ai eu l’impression que Raphaël ne l’était pas depuis longtemps et que Nafalia était encore plus jeune quand il la trouve.

J’ai beaucoup aimé l’ambiance qui se dégage de ce texte, l’utilisation des masques m’a bien plu, mais ce n’était pas assez présent pour être prégnant à mon goût.



Dans Les Yeux des serpents de Cyril Fabre, le narrateur est pourchassé par des créanciers. Il finit par se cacher dans le sud de la France et se fait embaucher comme chauffeur par un comte.

Le récit est raconté de façon crue, et très orale. Le ton était un peu perturbant au milieu de cette anthologie, moins soutenu.



Avec Accord triton sur ma sensibilité de Nolwenn Pamart, on découvre René et Lydie, deux colocataires. Le premier jette un regard extérieur sur son amie et les relations sans lendemain qu’elle enchaîne et la seconde nous présente sa vision jusqu’au soir de trop où elle rencontre Merméros le triton.

Le début m’a laissé indifférente. J’ai surtout aimé la fin et le conclusion qui en résulte : ses expériences l’ont façonnée et ça lui convient.



J’ai été agréablement surprise par la nouvelle Ses mains de Florence Barrier, pas par l’histoire en elle-même où il ne se passe pas grand-chose au final : une femme d’affaire d’une quarantaine d’années fait le triste constat qu’elle vieillit : cheveux blancs, pattes d’oie, etc. Elle décide de passer chez le coiffeur avant une réunion importante, et découvre le bien-être que procure un bon massage du cuir chevelu. En chinant, elle est attirée par une main en guise de décoration. Ce qui m’a tellement plu dans ce texte, ce sont les descriptions. L’autrice prend le temps et on ressent le poids des années qui pèse aussi bien sur la narratrice que sur nous, lecteurs. J’ai adoré ce transfert de sensation.



La Licorne borgne de Guillaume Lemaître est le nom donné à une drogue aux conséquences désastreuses, surtout sur les fœtus. C’est la raison pour laquelle Aliénor et Pacôme se rendent en Inde, dans une clinique, afin de choisir une mère porteuse.

La nouvelle est courte, mais sacrément efficace. Ça m’a glacée et j’ai adoré.



Avec cette anthologie, je m’attendais à une lecture moins abordable en raison du thème. J’ai été agréablement surprise. J’ai aimé toutes les nouvelles, mais ce sont surtout les articles qui m’ont enthousiasmée : ils sont super pointus. Je connaissais certains faits, certaines coutumes de la Belle Époque, mais j’en ai découvert d’autres et cela a éclairé ma lecture.
Lien : https://psylook.kimengumi.fr..
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Maisons hantées

Il est vrai que je n’ai pas toujours été rassurée en lisant ce livre, les auteurs savent bien jouer avec les codes du genre que sont ; l’étrange, l’inconnu, le suspense, les semblants de légende, le fantastique… Cela étant et malgré une écriture maitrisée ça n’a pas été la lecture escomptée, en effet certaines nouvelles étaient un peu ennuyantes.



Alors pour celles-là, sûrement que ça vient de mon âge car il est vrai que ça cible plus les jeunes adolescents, sans doute que ça vient aussi des sujets qui n’étaient parfois pas très intéressants, et ensuite très probablement des personnages - j’admets que les junkys et autres paumés ne sont pas des personnages pour qui j’ai de la sympathie, même s’ils n’ont pas toujours été les personnages de ces nouvelles ennuyeuses -, mais quoi qu’il en soit et malgré les chutes parfois étonnantes, le charme n’a pas toujours opéré avec moi.



Toutefois je rappelle que ça concerne quelques nouvelles pas toutes ; certaines comme "Kolka", "Jeux d’enfants", "Les murs de Blackat" et quelques autres étaient vraiment pas mal. :)



En résumé, pour moi c’est un livre où il y a à boire et à manger, maintenant on peut imaginer que les aficionados du genre seront plus aptes à accueillir ces nouvelles que moi, parce que je pense que c’est aussi une question de caractère à défaut d'être entièrement de goût.



Merci quand même aux éditions Luciférines et Babelio.
Lien : http://voyagelivresque.canal..
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A la rencontre des gothiques

Je ne pense pas qu’il soit clairement destiné aux adeptes du genre mais que sa vocation est de lever le voile qui repose sur les gothiques, sur ce qu’il y a sous le maquillage des Gothiques. De toute manière, écrire un « essai » sur le mouvement gothique est selon moi un projet ambitieux et par conséquent, un projet dangereux. Et, je ne dis pas seulement cela car il s’agit du mouvement gothique mais justement parce qu’il s’agit d’un mouvement. Quand j’ai constaté l’épaisseur du livre (ne vous attendez pas à avoir une version du Seigneur des anneaux entre les mains), je me suis immédiatement dit que les choses ne seraient pas approfondies et qu’il y aurait par conséquent quelques lacunes. Plus ou moins graves, certes. Mais y n’empêche que je sors de cette lecture en me demandant si elle m’a réellement apporté … et, je ne me considère pas comme étant une fervente connaisseuse de ce milieu.



Commençons par le chapitre portant sur la musique. Quelle n’a pas été ma surprise en voyant Joy Division directement affilié au mouvement gothique ! Je comprends qu’on aime associer de grandes figures artistiques à son mouvement mais bon sang ! Joy Division ! Bref, je ne comprends pas pourquoi il y a été associé et je pense que c’est un point à souligner car lorsqu’on écrit ce type d’ouvrage, il est important pour ne pas dire primordial de justifier chacun de ses dires parce que dans le cas contraire, il y a des gens comme moi qui expriment leur mécontentement. Je tenais à souligner ce point « noir » bien que je considère que la thématique musicale ait été soigneusement traitée dans son ensemble notamment l’emblématique groupe Evanescence qui désormais se retrouve chanté dans les soirées karaoké (si si ! je vous jure qu’en Allemagne, c’est le cas). Dans le domaine culturel et artistique, je souhaite également souligner la partie traitant de la littérature. J’ai trouvé dommage de ne pas mentionner la bit-lit. En effet, même si cela nous fait toujours un peu mal au cœur (je déteste la plupart des ouvrages de ce genre), les nouveaux auteurs utilisent les mythes vampiriques et lupins pour leurs romans. C’est ainsi que nous voyons apparaître des vampires brillés au soleil ou des lupins accros à la musculation. Etrange mais véridique ! Je suis une fervente adversaire de l’usage abusif de ces mythes puisqu’à mon sens, ce genre de littérature les ruine voire les dénature : rien que cela, oui.



Enfin, je sors de cette lecture plus ou moins satisfaite et je n´irai pas jusqu’à dire que j’en sors avec un gros « mouais ». Mais je dis plus ou moins satisfaite car je considère qu’il y a des bonnes choses mais également des lacunes (rien de définitivement mauvais néanmoins). Je pense simplement que ce livre devrait s’épaissir d’autant plus que la lecture en est très agréable. J’en voulais plus, encore plus … toujours plus.



Nota Bene : Je conseillerai cet ouvrage aux néophytes, purs néophytes et pourquoi pas aux parents de certains adolescents qui paniquent en voyant leurs adorables bambins se revendiquer Gothiques.
Lien : http://leslescturesdespleenl..
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Maisons hantées

Un livre rapide a lire qui nous garde éveillé tout le long.

j'ai beaucoup aimé ces petites histoires courtes et bien écrites ce livre est parfait pour connaitre de nouveaux auteurs .

Si vous aimez les histoires de peur et de fantômes je vous le conseille .


Lien : https://marjobookcontact.wix..
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A la rencontre des gothiques

Un véritable bonheur !!! J'avais un peu peur de ce livre, mais j'avais aussi très envie de voir ce qu'on pouvait en dire. Et je peux dire qu'il est franchement réussi. Il y a deux auteurs qui font partie de ce mouvement ou le sont du coup, on a un regard plus en profondeur sur les gothiques. Je n'ai pas vraiment aimé le premier chapitre, qui parle de musique. Mais ça été intéressant de voir les influence et les variations de musique associé aux gothiques. J'ai complètement adoré le chapitre 2 « être gothique ça veut dire quoi ? ». On parle de créatures imaginaires, l'influence dans les films et la littérature du mouvement gothique. Ayant eu une période de ma vie où j'étais très porté sur le mouvement gothique et leur culture (en quelque sorte), je me suis vraiment retrouvé dans cette partie-là. On parle de la lycanthropie qui s'apparente à de la skyzophrénie et de la comtesse en 1640 si je me rappel bien, qui se baignait dans du sang de jeune fille afin de préserver sa jeunesse. J'avais vu un reportage, il y a un moins d'un an, où ils en parlaient, du coup ça vraiment eu un impact sur moi. Et ça m'a complètement fasciné. Mais les auteurs ont su aussi pointer le doigt sur l'apparence des gothiques. Et de l'image que la société en a. Le fait que les Français sont assez sectaires. Enfin ce n'est pas le bon terme, mais en gros si on n'entre pas dans la case « normalité », on suscite la peur, un peu comme les personnes handicapé mentale il y a très longtemps. La peur de l'inconnu. Et ce livre met vraiment des mots justes sur ce mouvement et sur la façon d'être. Ce n'est pas parce qu'on est habillé en noir et on se promène dans des cimetières qu'on est gothique. J'ai vraiment aimé cet aspect-là, après je ne vais pas m'étendre parce que je pourrais en parler des heures. Mais j'ai aimé que les auteurs démontrent que l'image de la société ou le regardent qu'elle a sur les gothiques est complètement surfait et injuste de cataloguer de cette façon. Le dernier chapitre parle du regard de la société, du fait que par ses préjugés les gothiques ont du en quelque sort abandonné leur identité vestimentaire afin de mieux rentré dans le moule. Ce qui est fort dommage, mais dans un sens, je peux le comprendre vu qu'on vit dans une société de paraître. Et que la première image de vous peut vite vous cataloguer sans que l'autre passe au-delà de ses préjugés.



En conclusion, pour moi, c'est le livre qui fait tomber les masques et les préjugés de la société. Il est extrêmement intéressant à tous niveaux et pour tous niveaux. Il n'est franchement pas bien compliqué. Les auteurs expliquent bien, certes, c'est condensé, on a l'essentiel, mais c'est parfait. Je ne pense pas qu'il en faudrait plus, même si ma curiosité personnelle en redemande. Je recommande ce livre, pour tous les gens un peu curieux de ce mouvement gothique et aussi tous simplement pour élargir sa culture personnelle, je le recommande même aux réfractaires lol. Ça été franchement un véritable plaisir de le lire et de me retrouver dedans.
Lien : http://plaisirdelire01.blogs..
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