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Critiques de Chris Vilhelm (25)
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Belle Époque

Ça fait un moment que je voulais lire cette œuvre, j’avais prévu de le lire dans l’année, mais j’ai précipité les choses pour l’un de mes challenges et j’en suis ravie.

En écrivant cette chronique, je me suis rendue compte que cette anthologie suivait un “ordre thématique” précis et que chaque nouvelle amenait au prochain sujet donc à l’histoire suivante. Et c’est fort.



On commence doucement en introduisant deux figures emblématiques de la Belle Époque : Baudelaire, Gautier, les dernières correspondances de Delphine Schmitz qui nous mette dans l’ambiance artistique typique de cette période, avec les dérives et les illusions qui l’accompagnent.

C’était intéressant de découvrir le lien entre les deux et surtout un pan de vie de l’auteur des Fleurs du mal, mais j’ai eu un peu de mal à entrer dans le récit.



La Belle Époque est une période d’insouciance, mais également de progrès, qui s’étend de 1871 à 1914, en France et dont Paris en est le symbole, notamment avec ses expositions universelles, une ambiance festive voire frivole comme dans Brume de guerre de Philippe-Aurèle Leroux où même si l’un des héros morfle, on a bien ressenti l’atmosphère un peu bohème entre les flâneries sur le Trocadéro et la fumerie d’opium dans le fameux éléphant du Moulin Rouge. J’ai adoré cette nouvelle.



Cette époque est également connue pour ses addictions à l’absinthe ou à des drogues, certaines plus exotiques que d’autres (pavot, opium, éther). Plusieurs nouvelles en font mention ou traitent du sujet et de la folie que cela entraîne. Dans Une mèche de cendre de Chris Vilhelm, on quitte Paris pour un manoir à flanc de falaise où le héros passe une nuit effrayante après avoir siroté la moitié de la carafe d’absinthe. Était-ce vraiment un rêve ? L’ambiance changeait des nouvelles précédentes, pour une atmosphère plus sombre, c’était sympa et dépaysant.



Avec Même si nos peurs ne meurent jamais de Nepenth S., le sujet sous-jacent est la folie. Deux orphelins se lient d’amitié, un lien les unit : leurs pères étaient fous. C’était original : une nouvelle à deux voix. L’auteur Népenth S. s’est inspirée de deux nouvelles de Catulle Mendès pour mettre en scène la démence des deux paternels, l’un chapelier, l’autre possédé par un démon. J’ai adoré, ça s’est lu super vite et c’était aussi surprenant (surtout pour la chute) que plaisant.



On quitte la psychiatrie pour la médecine dans La Fée Mutilée d’Alexandra Fiordelli où le héros se passionne pour les cadavres. Il cherche sa place jusqu’à ce qu’il la trouve en assistant à une foire aux monstres où il se fascine pour la Fée Mutilée.

L’atmosphère est sombre et dérangeante avec un narrateur glauque à souhait. Je sais que j’ai aimé cette histoire, néanmoins j’étais incapable de transmettre mon ressenti, mais après une pause de plusieurs heures, je peux : c’est un récit entêtant qui se marie parfaitement à une ambiance freaks show que j’ai adoré.



On continue à découvrir le monde des monstres de foire avec Ma belle époque d’Alex Mauri où la femme à barbe, Louise, écrit à ses parents qui l’ont jetée dehors et leur raconte la manière dont elle a réussi à s’en sortir. Un récit court mais rendu intéressant par la sordide expérience du personnage principal.



C’est donc tout naturellement qu’on passe de la fascination qu’exercent la Fée Mutilée et la femme à barbe à l’envoûtement que provoque la grande Sarah Bernhardt dans L’Ombre de soi-même de L. Azarii. On la découvre sur la fin de sa vie… à moins que ce ne soit le moment où elle perd sa jambe… hantée par les rôles qu’elle a joués.

Ne connaissant rien à cette actrice célèbre, à part les nombreux titres qu’on lui a donnés au fil de sa carrière, je suis complètement passée à côté de cette nouvelle. Je n’ai eu aucun mal à comprendre le gros de l’histoire, mais je n’ai pas accroché au personnage principal que j’ai trouvé hautaine. J’aurais mieux fait de lire l’article qui suit en premier, ça m’aurait éclairé sur certains détails, notamment les relations entre les personnages ou sur l’état de santé de Sarah.



On poursuit notre lecture toujours avec cette fascination des femmes, cette fois, c’est La Danseuse rouge de Caroline Blineau. Le personnage principal est obsédé par cette danseuse exotique. Tout le début, on ignore si elle existe réellement jusqu’à ce qu’il ait un geste déplacé et tout devient soudain réel.

Une nouvelle entre rêve et réalité qui m’a fait hésiter sur le la santé mentale du personnage. C’était bien joué.



L’œil du photographe de Tepthida Haye nous propulse aux côtés d’un journaliste, Edmond, qui mène une enquête sur un mystérieux photographe Théophile Delfosse dont les cartes postales et surtout son modèle Arabelle crée un engouement en France et dans toute l’Europe .

C’est une nouvelle fantastique, on sent tout du long le mystère qui plane autour des personnages. J’ai adoré l’ambiance sombre et angoissante qui se dégage au sein du domaine de Delfosse.



Dans la même veine surnaturelle, la nouvelle Nuit de Aaron Judas avec comme objet transitionnel l’appareil photo. Mais cette fois, celui qui le manie est un spirite… le célèbre Allan Kardec dont les derniers jours de vie sont retranscrits par son élève.

Toute l’originalité de ce récit tient à sa forme : le journal. Ce format nous permet de plonger directement dans l’occulte puisque le héros sait ce qu’il fait et nous en fait part, mais son assurance nous empêche de ressentir l’angoisse qu’est censée provoquer une nuit dans une crypte. Dommage.



Pour Esprit es-tu là ? d’Andréa Deslacs et Catherine Loiseau ai-je vraiment besoin d’en préciser le thème ? Une séance de spiritisme dans la société mondaine. La domestique Léa a hérité des pouvoirs occultes de sa grand-mère. Saura-t-elle démêler la vérité lors de cette réunion ?

En ce qui me concerne, je n’ai eu aucun doute sur ce qui se passe. J’ai particulièrement aimé ce récit dès le moment où Léa suit Blaise et ce qu’elle découvre.



Les cinq dernières nouvelles de cette anthologie sont des réécritures de textes fantastiques dans un contexte contemporain. Je suis assez partagée quant à ces nouvelles, certaines m’ont plu, d’autres moins.



La première, Béance de Mahaut Davenel, nous narre les débuts de deux vampires… en tout cas, j’ai eu l’impression que Raphaël ne l’était pas depuis longtemps et que Nafalia était encore plus jeune quand il la trouve.

J’ai beaucoup aimé l’ambiance qui se dégage de ce texte, l’utilisation des masques m’a bien plu, mais ce n’était pas assez présent pour être prégnant à mon goût.



Dans Les Yeux des serpents de Cyril Fabre, le narrateur est pourchassé par des créanciers. Il finit par se cacher dans le sud de la France et se fait embaucher comme chauffeur par un comte.

Le récit est raconté de façon crue, et très orale. Le ton était un peu perturbant au milieu de cette anthologie, moins soutenu.



Avec Accord triton sur ma sensibilité de Nolwenn Pamart, on découvre René et Lydie, deux colocataires. Le premier jette un regard extérieur sur son amie et les relations sans lendemain qu’elle enchaîne et la seconde nous présente sa vision jusqu’au soir de trop où elle rencontre Merméros le triton.

Le début m’a laissé indifférente. J’ai surtout aimé la fin et le conclusion qui en résulte : ses expériences l’ont façonnée et ça lui convient.



J’ai été agréablement surprise par la nouvelle Ses mains de Florence Barrier, pas par l’histoire en elle-même où il ne se passe pas grand-chose au final : une femme d’affaire d’une quarantaine d’années fait le triste constat qu’elle vieillit : cheveux blancs, pattes d’oie, etc. Elle décide de passer chez le coiffeur avant une réunion importante, et découvre le bien-être que procure un bon massage du cuir chevelu. En chinant, elle est attirée par une main en guise de décoration. Ce qui m’a tellement plu dans ce texte, ce sont les descriptions. L’autrice prend le temps et on ressent le poids des années qui pèse aussi bien sur la narratrice que sur nous, lecteurs. J’ai adoré ce transfert de sensation.



La Licorne borgne de Guillaume Lemaître est le nom donné à une drogue aux conséquences désastreuses, surtout sur les fœtus. C’est la raison pour laquelle Aliénor et Pacôme se rendent en Inde, dans une clinique, afin de choisir une mère porteuse.

La nouvelle est courte, mais sacrément efficace. Ça m’a glacée et j’ai adoré.



Avec cette anthologie, je m’attendais à une lecture moins abordable en raison du thème. J’ai été agréablement surprise. J’ai aimé toutes les nouvelles, mais ce sont surtout les articles qui m’ont enthousiasmée : ils sont super pointus. Je connaissais certains faits, certaines coutumes de la Belle Époque, mais j’en ai découvert d’autres et cela a éclairé ma lecture.
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Belle Époque

Ce recueil de 16 nouvelles est très varié. Vous pouvez y trouver de nombreuses thématiques, avec des styles très différents et une note fantastique plus ou moins marquée. Comme souvent avec les recueils, j'ai adoré certaines nouvelles et pas du tout accroché à d'autres. Mon ressenti est donc assez variable, et j'ai détaillé mon avis sur chaque nouvelle dans mon article de blog. Le recueil s'accompagne d'articles très intéressants sur divers aspects de la vie durant la Belle Époque : un vrai plus.



La suite sur mon blog :
Lien : https://lauryn-books.blogspo..
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Maisons hantées

J'ai acheté cette anthologie il y a quelques années alors que je sillonnais les salons du livre en tant qu'auteur et que lectrice.

J'aimais bien cette maison d'édition donc je me suis laissée tenter par un recueil de nouvelles. J'aime beaucoup ce format d'histoire.



Ici, on retrouve 17 auteurs autour du thème des maisons hantées.

Certaines nouvelles m'ont glacé le sang, m'ont empêché de refermer le livre avant d'arriver à leur point final. Par contre, d'autres, plus rares, m'ont ennuyée car je n'arrivais pas à me glisser dans les entrailles de la maison décrite.



Un grand panel de personnages nous est offert allant de l'enfant à la jeune comtesse en passant par des junkies.

Cette diversité nous permet de découvrir des maisons toutes différentes des unes des autres.

En effet, les nouvelles ne sont pas redondantes, chaque auteur a réussi à emprunter une voie différente et à nous y accompagner selon leur plume.



Belle découverte 6 ans plus tard !
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Belle Époque

Comme toujours dans une anthologie, je fais un avis général et une chronique pour chaque nouvelle. La note affichée ici est la moyenne générale, pour les notes « particulières », me consulter.

Première nouvelle : Baudelaire et Gautier, les dernières correspondances, Delphine Schmitz.

On ne dirait pas comme cela, surtout que le début évoque un enterrement, mais cette nouvelle est plus « lumineuse » qu’il n’y paraît. Une correspondance, une vision, un Hollandais Volant et une aventure démentielle. De belles descriptions et une fluidité appréciable, j’ai moins aimé ce mais trop présent ainsi que certaines répétitions. J’aurais bien aimé être à la place de Baudelaire, enfin, 46 ans quand même !

Deuxième nouvelle : Brume de guerre, Philippe-Aurèle Leroux

Le titre est très intéressant et particulièrement bien choisi, surtout vu les idées exploitées. Entre Gabriel, que j’ai beaucoup apprécié, le spectre de la guerre et un drame à l’exposition pour ne rien spoiler, c’est animé. J’ai adoré la chute, la non-linéarité de cette nouvelle et les dialogues particulièrement dynamiques. J’ai moins apprécié certaines répétitions et l’abus du verbe avoir sur des pages U_U.

Troisième nouvelle : Une mèche de cendre, Chris Vilhelm

Histoire qui m’a moins convaincue car on parle de tortures, d’horreurs, autant y aller jusqu’au bout ! Le début m’a désarçonnée, le journaliste qui veut faire un article oki, un docteur aux méthodes très discutables, dont le fils s’est suicidé, ça promet de belles choses : âmes sensibles s’abstenir. Même si c’est très (trop) rapide. La chute est prévisible, j’ai bien aimé les idées, la narration et les thèmes abordés. C’est pas mal.

J’ai moins aimé, le mais qui revient trop, l’abus de points de suspension. À la fin, ils n’ont plus le même impact. Il m’a fallu plus de temps pour accrocher et la petite coquille sur le prénom du fils du docteur, dommage !

Quatrième nouvelle : Même si nos peurs ne meurent jamais, Nepenth S.

Une histoire tendre qui évoque le harcèlement, la folie, l’amour, les interdits, l’abandon et tout cela à la Belle Epoque ? Oui c’est possible. Quand Ombre arrive, enfin Grégoire, on se dit peut-être que le loup est entré dans la bergerie, m’enfin ce n’est pas lui le fils du fou ! Des cicatrices dissimulées au dernier à la douche avant de rejoindre les dortoirs de l’orphelinat, les pensées des personnages se veulent intimes. Qui a crié en pleine nuit ?

J’ai fortement apprécié cette nouvelle, qui pour autant ne m’a pas surprise au niveau de la chute. Les idées sont là, les thèmes abordés aussi et avec une justesse particulière. J’ai moins aimé certaines phrases simples répétées. Très bien dans l’ensemble.

Cinquième nouvelle : La Fée mutilée, Alexandra Fiordelli

Aaaaah je me disais bien qu’on évoquerait le monde du cirque ! Nouvelle déroutante au début, très intéressante pour ma part dès que l’on évoque des cadavres et une Fée Mutilée. Quel beau travail a fait ce boucher, n’est-ce pas ? Ah oui, lui fils de juge et futur médecin, il a un avenir tout tracé. Sans spoiler, dommage que tout est blanc.

J’ai bien apprécié la chute de cette nouvelle, même si je m’y attendais un peu. Sans vous dire pourquoi, ce ne serait pas du « show ». Belles descriptions et une ambiance un peu lugubre que j’affectionne. J’ai moins aimé ce mais qui peut casser certains enchaînements. C’est bien dans l’ensemble !

Sixième nouvelle : Ma belle époque, Alex Mauri

Aaaaah une nouvelle en épistolaire, c’est original !

Je me suis doutée rapidement du sujet au regard du dossier juste avant, passons sur l’aspect un peu prévisible car la chute, elle, ne l’est pas trop. Bon Victor, voilà quoi c’est un sauveur qui cache bien son jeu. Ne spoilons pas tout !

Louise était rejetée, Louis a trouvé sa place. De nombreux thèmes sont brassés en peu de temps, de la femme à barbe en passant par l’immortalité ou juste la « famille ». « Cher Père, Chère Mère, assistez au spectacle ! »

J’ai bien aimé la forme, la chute, le rythme très soutenu du début à la fin. J’ai moins aimé, forcément, l’absence d’action et de grandes descriptions. Très bien dans l’ensemble.

Septième nouvelle : L’Ombre de soi-même, L. Azarii.

Encore une originalité appréciable : glissez-vous dans une pièce de théâtre ! Pas qu’une non ! Oserez-vous dire que vous êtes face à un « torchon » ? Quelle tragédienne cette Sarah, vous ne trouvez pas ? Venez donc vous reposer en Bretagne plutôt que de continuer à brûler les planches à Paris.

Une nouvelle étonnante, enjouée et pourtant assez sombre. À force de jouer des rôles, on se demande qui l’on est. De beaux enchaînements et des extraits bien choisis. J’ai bien aimé les références, la culture et l’image de Sarah Bernhardt, entièrement Sarah. J’ai moins apprécié la chute, qui me donne l’impression d’une interruption dans un plaisir intense. Mince alors, il ne manquait pas grand-chose pour me déclencher un coup de cœur !

Huitième nouvelle : La Danseuse rouge, Caroline Blineau

Une nouvelle qui alterne entre la Danseuse rouge et celui qui souhaite devenir « son Shiva ».

Sans spoiler, vous devinerez peut-être de qui il s’agit… En tout cas, c’est un autre aspect de la Belle Epoque qui est abordé : les femmes fatales dans cet instant charnière entre « passé et modernité » pour reprendre les termes du dossier qui accompagne les aventures de « Judith ».

J’ai bien aimé le sujet, la chute correcte et les références. C’est bien décrit seulement j’ai moins aimé le manque de fluidité vers la fin avec des répétitions non nécessaires. Bien dans l’ensemble.

Neuvième nouvelle : L’œil du photographe, Tepthida Haye.

Ah ces photographes, à l’affût du moindre cliché permettant d’expliquer, ou de comprendre une personne. Nouvelle simple, mais appréciable. Comment prendre le meilleur cliché ? Sans spoiler, cela peut être difficile pour le sujet, ou les Muses… Faudrait pas trop bouger, on pourrait glisser 😛

J’ai bien aimé les descriptions et l’action d’Edmond contre un certain personnage était maîtrisée. L’idée de l’enquête, photographie, filature et découvertes… c’est bien, mais prévisibles. Je m’attendais à la chute, un petit twist n’aurait pas été de refus !

Bien dans l’ensemble.

Dixième nouvelle : Nuit, Aaron Judas.

Que peut-il se passer durant une nuit ? Beaucoup de choses et à réclamer des preuves on peut perdre ! Cette nouvelle assez originale dans la construction avec le témoignage, la retranscription des événements de la nuit avec la montre à gousset…(je ne spoilerai pas cet instant mais j’ai souri xD). Les esprits existent-ils ? Peut-on communiquer avec eux et rapporter la preuve de leur existence ? Un guide peut sûrement le faire !

J’ai bien aimé cette plongée dans le spiritisme avec en plus le dossier qui accompagne cette nouvelle. Dommage pour le côté fantastique que je n’ai pas trouvé assez prenant, l’idée est excellente et j’adoooore ça !

J’ai moins aimé, la prévisibilité de la chute, même si la fin reste ouverte et les répétitions de formulations.

Bien dans l’ensemble.

Onzième nouvelle : Esprit, es-tu là ? Andréa Deslacs et Catherine Loiseau

Première originalité, c’est une histoire écrite à quatre mains ! Place au spiritisme, on s’en doutait avec la nouvelle précédente. J’ai eu du mal au début avec l’abondance de noms, oki y a des invités à une soirée, mais certains ne sont pas hyper importants. De l’ingénierie, du tarot, un homme à tout faire qu’il ne faut pas embêter et un prêt à obtenir ! La communion avec les esprits se réalisera-t-elle ? Mieux que cela !

J’ai bien aimé l’idée de la soirée spiritisme made in Belle Epoque, avec des « boniches » un peu curieuses. Peut-être trop concernant Léa… Bonne action, une certaine harmonisation au niveau de la narration et une fin bien.

J’ai moins aimé certaines répétitions et finalement le manque de surprise au niveau de la chute.

Bien dans l’ensemble.

Douzième nouvelle : Béance, Mahaut Davenel

On attaque la partie exercices de réécriture. Je n’ai pas tout compris au début, il a fallu la lecture du dossier avec la genèse pour comprendre.

De belles descriptions dans cette nouvelle qui évoque des masques ou devrais-je dire un masque ? On suit Raphaël et des contaminés, sans vous spoiler. Le mode sombre n’existant pas encore à cette époque, attention à vos yeux.

J’ai bien aimé l’idée de reprise, le pourquoi de cette nouvelle et la chute, non effritable…

J’ai moins aimé Raphaël, finalement j’ai peiné à entrer en lui, j’étais trop détachée.

C’est bien, mais je m’attendais à être plus transportée.

Treizième nouvelle : Les Yeux des serpents, Cyril Fabre

Le début commence en fanfare et l’originalité du langage – ça change – me plut jusqu’à la fin, trop prévisible à mon sens. On sait tous comment cette histoire finit. La Rolls est réparée, « il » est engagé comme chauffeur et la comtesse… Eh bien, elle est avec le comte plus pour son argent qu’autre chose.

J’ai bien aimé la narration piquante, le décalage aussi et Tara. En revanche, quelques accrocs et la prévisibilité sont deux points moins appréciés.

Dans l’ensemble, c’est bien !

Quatorzième nouvelle : Accord triton sur ma sensibilité, Nolwenn Pamart

Début un peu déconcertant car j’ai mis un certain temps à rentrer dans l’histoire et je trouve que le twist (M*) arrive pas assez vite. Il est vrai que les idées sont géniales, Lydie est en quête d’un idéal qui n’arrive pas, et quand on lui sort un trop beau discours, forcément, c’est trop tard. De jolis thèmes brassés l’air de rien en quelques pages.

J’ai bien aimé Lydie, un perso à qui je me suis attachée vite, René, bon son comportement était prévisible, pourquoi, les thèmes et les idées. Un peu plus de pages ne m’aurait pas dérangée !

J’ai moins aimé l’abus de mais à la fin, dommage et le fait que l’intrigue finalement, ce qui m’a titillé au niveau du titre, arrive tard.

Bien dans l’ensemble.

Quinzième nouvelle : Ses mains, Florence Barrier

Inspirée de Maupassant mais pas seulement, cette nouvelle est intéressante dans la revisite. Petit tour chez le coiffeur, la coiffeuse même Shirley, qui attire énormément une jeune personne qui devrait se tenir éloigner d’une braderie. Pourquoi les mains l’obsèdent ? Vous le saurez en lisant.

J’ai bien aimé les idées, surtout les descriptions et passages fantastiques. C’est fluide.

J’ai moins aimé l’abus du « ça » qui en plus d’être très oral, est répété et impersonnel. La chute reste prévisible, mais agréable.

C’est bien dans l’ensemble.

Seizième nouvelle : Licorne borgne, Guillaume Lemaître

Nouvelle intense, mais trop courte à mon goût ! On se retrouve en Inde avec un couple dans une clinique de fertilité. Le décor est planté et les bocaux observés à la hâte. Les yeux vairons, les thèmes l’air de rien évoqués sont excellents (entre mère porteuse et prostitution, sans oublier les monstres…) et malheureusement on reste sur notre faim !

J’ai bien aimé les thèmes donc, le docteur et la fin, même si c’est trop court. J’ai moins aimé les abus de mais et la longueur. C’est bien dans l’ensemble.

J’ai apprécié le fil conducteur de cette anthologie, on part d’un point et l’air de rien, avec quelques dossiers sous le coude dans lesquels on plonge sans hésiter, on finit sans détourner le regard ou presque. Les thèmes abordés, les points Histoire, les plumes très intéressantes sont autant d’atouts pour cet ouvrage ! Certaines nouvelles m’ont énormément rassasiée !

Toutefois, j’ai moins apprécié ce que j’appellerai le déséquilibre. Certaines nouvelles sont originales, poussées, nous poussent au voyage, aux questionnements, à la curiosité ou même, apprécier le lugubre… quand d’autres sont prévisibles, répétitives et peuvent moins transporter. À la fin, on quitte cette Belle Epoque et cette magie qui m’emportait auparavant.

La suite sur ma page Facebook :)
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Belle Époque

C'était un recueil assez inégal, j'ai adoré certaines nouvelles comme j'en ai trouvé certaines très .. étranges et peu appréciables voire malsaines. Toutefois, c'était une belle plongée dans le 19ème siècle, avec ce côté un peu fantastique/flippant qui est la marque de fabrique des éditions Luciférines.
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Maisons hantées

Ah ah...Quel bonheur de se plonger dans un recueil de nouvelles qui promet des frissons, des mystères et des fantômes. Des ambiances glauques et poussiéreuses. Des obscurités pleines de chuchotements.



Et en plus, toutes ces maisons hantées sont de plume française.

Je salue l'imagination des auteurs, les univers oniriques, fantastiques sont particulièrement envoutants. Alors en effet, selon sa propre subjectivité, on est forcément plus happé par certains univers que par d'autres.

D'un côté on a envie de rester dans certaines nouvelles et pour d'autres on a envie de passer vite à la suivante. Donc au final, on lit vite !!

Il m'a manqué un peu de frissons. Un peu plus de tremblements. Un peu plus de terreur. Mais cela n'engage que moi.



Alors faut-il le lire ? Si vous voulez. Après je pense qu'il doit y avoir des recueils un poil plus efficaces. Je suis même preneuse de vos recommandations.













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Maisons hantées

Un livre rapide a lire qui nous garde éveillé tout le long.

j'ai beaucoup aimé ces petites histoires courtes et bien écrites ce livre est parfait pour connaitre de nouveaux auteurs .

Si vous aimez les histoires de peur et de fantômes je vous le conseille .


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Maisons hantées

Le moins que l’on puisse dire c’est que j’aurais mis du temps à lire cette anthologie ! Une pause de plusieurs fois entre deux sessions de lecture intensive, qui m’a néanmoins permis de bien savourer à leur juste valeur ces textes.

Contrairement à l’anthologie « Sombres félins », toujours aux éditions Luciférines, ce thème est un peu plus restrictif (car d’une maison, et de fantômes, il sera toujours inévitablement question) et m’a donc demandé de prendre mon temps pour éviter une forme « d’overdose » ; bien qu’il s’agisse là que de mes goûts personnels, car tous les textes sont indubitablement de qualité. Il s’agit donc d’une anthologie de nouvelles fantastiques autour du thème « Maisons hantées », un thème classique mais qui révèle son lot de surprises. En effet, chacun des dix-sept auteurs réussit parfaitement à s’approprier ce thème et à dépeindre des maisons toutes plus uniques les unes que les autres, plus maléfiques et leurs occupants, morts ou vivants, innocents ou inquiétants. La part belle est donnée à l’horreur et au fantastique, mais certaines nouvelles jouent également avec une forme d’humour, parfois de poésie à travers un style onirique et ciselé. Certains textes m’ont vraiment fait frissonner, mise mal à l’aise, sans pour autant abuser d’effets sanguinolents, même si certains textes lorgnent de ce côté. J’ai particulièrement apprécié « Jeux d’enfants », « Kolka », « Annabelle », « Classifié » et « La vénus aux épines ». Néanmoins je dirais que celle qui m’a le plus marquée est « 145 rue Lafayette » qui a su instaurer une ambiance lourde, organique, dont les personnages n’arrivent pas à se dépêtrer. Un régal.

Du reste, chaque nouvelle se distingue, que ce soit par son ambiance, son style ou sa chute ; de fait il n’y en a aucune qui m’ait foncièrement déçue. J'ai également vraiment trouvé la couverture très sympathique, toujours dans la charte graphique de la maison d’édition, avec cette maison qui semble noyée dans un brouillard fétide. Toujours côté illustration, celles qui agrémentaient chaque nouvelle apportaient un petit plus avant de commencer la lecture, brouillant parfois les pistes ou donnant matière à interprétation.

En conclusion une belle anthologie, qui apporte son quota de frissons et de belles découvertes :)
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Maisons hantées

Une beau panaché du fantastique actuel et de toujours. Hantées, ces maisons le sont tantôt par l'aventure, la poésie, le risque, l'étrange, l'imaginaire... Sur 17 vous en trouverez bien une qui vous happe et vous retienne prisonnier dans ses murs de mots.

Moi, c'est Cambrousse Punk où l'écriture, forte comme un tabac noir, un whisky trop tourbé laisse pourtant s'échapper une ironie que n'aurait pas dédaignée le fantôme de San A.
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Maisons hantées

La maison hantée a posé ses fondations dans notre imaginaire collectif il y a longtemps et de nombreux auteurs nous ont entraînés dans de sombres corridors, à pas lents ou courses effrénées sur le parquet grinçant, emprisonnant nos peurs les plus instinctives dans ces lieux cauchemardesques. C'est quelque chose que l'on connaît, mais dont on ne se lasse pas.

La maison hantée, aux murs suintants de souvenirs plus ou moins effroyables, nous renvoie les images de nos propres peurs domestiques. Elle est un classique de l'horreur car elle détourne le symbole bienveillant du refuge, que tous nous cherchons à un moment ou un autre de notre vie, pour en faire une prison. Ce constat seul augmente l'angoisse et la pression pesant sur le coeur du lecteur.

Évidemment, avec un tel sujet, on craint le déjà vu. Je vous rassure tout de suite, les textes qui composent cette anthologie, s'ils sont basés sur des motifs connus, n'en sont pas moins imaginatifs et font preuve d'une belle diversité de genres et d'approches. Pour preuve de la variété des récits, on a même du post-apo. Qui plus est, l'anthologiste a su les répartir avec intelligence. La peur va crescendo, mais connaît des moments de latence.

La lecture n'a cessé de me surprendre, tout en me mettant très mal à l'aise. Maisons hantées est un excellent ouvrage. Bien entendu, j'ai été plus sensible à certains textes que d'autres, mais ils sont égaux en qualité. Les auteurs n'ont pas choisi la facilité et je les en félicite. Lire cette anthologie est une bonne occasion de découvrir de nouvelles plumes.

On nous emmène du fantastique à l'horreur, de l'angoissant au gore. Il y a quelques textes vraiment crades mais, pour tous ceux qui comme moi ne sont pas friands d'hémoglobine, sachez que si j'en suis sortie sans aggraver mes insomnies, vous le pouvez également.



La suite sur mon blog...
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Maisons hantées

Achetée à la Japan Addict, j'ai seulement commencée à dévorer ce recueil. Que des histoires à l'ambiance pesante, décalées, très différentes les unes des autrse, je ne pensais pas trouver autant de variétées sur ce thème ! Pour li'nstant un gros coup de cœur pour Annabelle de J-C Flamion, vive, rapide et à la chute renversante et tellement inattendue !
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Maisons hantées

Une deuxième parutions des Editions Luciférines lue, un deuxième coup de coeur. Ce recueil de nouvelles m'a énormément plu. Cette petite maison d'édition m'impressionne de plus en plus avec ses ouvrages originaux, transgressifs, à l'atmosphère sombre mais envoûtante.



Mon classement (difficile car beaucoup de nouvelles sont excellentes) :



1. 145 rue Lafayette

2. Iravel

3. La Vénus aux épines

4. Les murs de Blackat

5. Kolka

6. Jeux d'enfants

7. 65 de la rue Bouscarrat

8. Le murmure des pierres

9. Classifié

10. Dans le placard

11. Annabelle

12. Motel K

13. Cambrousse Punk

14. Dehors il neige

15. Amphytryon

16. Préservons l'éternelle fontaine

17. Métafiction
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Maisons hantées

Petite anthologie de nouvelles sur le thème des maisons hantées pas mal du tout ! :)

Assez riche, variée tant dans le style d'écriture que les récits... Un aperçu assez exhaustif de comment ce thème peut se décliner.

Du coup, les nouvelles (d’auteurs différents) laissent une impression hétérogène très subjective, mais la qualité, elle, est homogène.

Pour parler un peu des nouvelles que j'ai particulièrement aimées :

- Jeux d'enfants introduit l'ouvrage avec une histoire très classique exécutée tout en finesse. De quoi vous coller des sueurs froides dès l'hors d'oeuvre !

- Kolka, sur les esprits dans les contrées glacées d'Islande... Tout va bien on reste blottis sous ses couvertures !

- 145 rue Lafayette : ma petite préférée ! Impossible à décrocher de cette histoire dégoulinante de fantasmagorie purulente sur fond d'exploration urbaine !

- Classifié : Une note sur dix ? Un bon 666 !

- Dans le placard : plus émouvant que terrifiant, une jolie touche dans l'ensemble.

- Les murs de Blackat : purement sordide et terrifiant de réalisme.

- La Vénus aux épines : juste dingue et malsain.... Un peu dans l'esprit du film d'horreur "The ruins".

- Dehors il neige : la boucle est bouclée avec un récit sobre et maîtrisé pour un final apocalyptique



Recueil de nouvelle qui vaut le détour donc ! :)

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Maisons hantées

Ce recueil se compose de 17 nouvelles plus ou moins longues, écrites par 17 auteurs différents ; du coup, chaque nouvelle est appréhendée de manière propre à chaque écrivain, ainsi, chaque lecteur peut y trouver son compte : on découvre des maisons hantées (Cambrousse Punk), des motels (Motel K), des appartements (Annabelle), des manoirs (les murs de Blackat), des lieux touristiques (Amphytryon), des musées (Kolka), etc…

Le thème du fantôme ou de la présence n’apparait pas toujours mais souvent quand même, qu’ils soient humains ou non. J’ai le souvenir de certaines histoires glauques (145 rue Lafayette), d’autres gores (Métafiction) ou malsaines (dans le placard – au moins la fin).



Les styles d’écriture sont également variés : certaines nouvelles sont romancées d’un point de vue extérieur (Jeux d’enfants) ou de celui du narrateur (La Vénus aux épines), sous forme d’enquête policière (Classifié) ou de documentaire (Préservons l’éternelle fontaine).

J’ai aimé toutes les nouvelles sauf une seule : Iravel, je n’ai accroché ni aux personnages ni aux lieux ni à l’histoire.

De plus, beaucoup des récits présentés sont agrémentés d’illustrations en noir et blanc, je n’ai pas toujours vu le rapport avec la nouvelle alors que d’autres collent parfaitement au texte, mais ça plonge doucement dans l’ambiance. Quant à la couverture, elle est splendide, ce contraste de noir et de vert attire le regard, ça a été le coup de foudre pour moi.



Il ne m’a pas fallu longtemps pour dévorer cette anthologie, j’ai vraiment adoré, une très belle découverte, surtout si on aime le genre ^_^
Lien : http://psylook.kimengumi.fr/..
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Maisons hantées

J'ai toujours adoré les histoires de maisons hantées. Je me souviens que, durant ma jeunesse, la télévision passait souvent des films s'y déroulant, comme Amityville avec James Brolin ou La Maison du diable avec Julie Harris & Claire Bloom. J'ai même joué à des jeux sur PC portant sur ce thème : qui se souvient d'Amityville s'inspirant du même film ou de Phantasmagoria, qui foutaient bien les jetons soit dit en passant ?

Bref, tout ça pour dire que quand Livraddict a proposé un partenariat pour lire un recueil de nouvelles ayant trait à ce sujet, je me suis jetée sans aucune hésitation sur l'occasion, en espérant que le livre me procurerait les mêmes peurs de mon enfance ou mon adolescence... D'un autre côté, si j'aime lire une nouvelle de temps en temps, j'ai d'ordinaire un peu de mal pour me pencher sur un florilège entier ! Eh bien, je dois avouer que mes appréhensions ont été vaines car j'ai découvert des nouvelles diablement efficaces, et qui ont rempli leur mission première : provoquer des frissons de peur, et parfois même des sueurs froides !



Mission accomplie donc !



On aurait pu craindre que le thème de la maison hantée ne nous offre des récits redondants, mais il n'en est rien, tant les univers et la manière de les aborder sont variés, et habilement explorés. On se promène tour à tour dans une vieille maison abandonnée, un motel étrange, une ancienne maison de tolérance, un hôtel particulier sis en plein quartier chic de Paris, une ancienne gare désaffectée, un manoir perdu dans la campagne anglaise.... On suit une enquête policière, une analyse dans le cabinet d'un psychiatre, les retrouvailles entre anciens compagnons de jeux, les hallucinations sensuelles d'une jeune étudiante ou les délires supposés d'un junkie...



J'ai beaucoup aimé découvrir une activité moderne dont je n'avais jamais entendu parler : l'urbex (qui consiste à visiter des endroits interdits ou difficiles d'accès) ; et l'hommage à la chanson des Eagles m'a beaucoup plu également, d'autant qu'elle me rappelle mes cours d'anglais de terminal où on l'avait traduite et qui m'avait beaucoup impressionnée !



Je me suis donc régalée à la lecture de ces histoires à la chute parfois surprenante, même si parfois j' ai réussi à en deviner la fin, mais l'ambiance et les descriptions étaient tellement immersives que cela n'a en rien gâché mon plaisir !



Évidemment, certaines nouvelles m'ont moins touchée, voire laissée sur ma faim ou perplexe, mais sur les 17 textes proposés, il y a vraiment de quoi trouver son bonheur selon ses goûts ou ses attentes...



Par contre, concernant l'édition numérique j'aurais quelques réserves à émettre : les renvois sont difficilement consultables (il faut attendre d'arriver à la fin du texte pour les lire) et les illustrations ne sont pas mises en valeur par ce format (je serais incapable de les décrire).







Nouvelles préférées : 65 de la rue Bouscarrat & 145 rue Lafayette

J'adore : Motel K, Annabelle, Kolka & Classifié

J'aime beaucoup : Jeux d'enfants & Dehors il neige
Lien : http://parthenia01.eklablog...
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Maisons hantées

J'aime me faire peur. J'aime les films qui font flipper (même si je ne flippe pas toujours malheureusement) et j'aime aussi lire des récits qui me font peur. Je n'en trouve pas toujours qui font mouche. Du coup, lorsque j'ai eu l'opportunité de découvrir l'anthologie "Maisons hantées" parue aux Editions Luciférines (rien que le nom de la maison d'édition me fait craquer), j'ai tout de suite posé ma candidature. Et j'ai été retenue, joie bonheur ! Je remercie donc Livraddict, site chouchou par excellence, et Barbara des Editions Luciférines (rhaaaa ce nom !!) pour l'envoi de cet exemplaire numérique.



Qu’elles soient perdues au milieu des bois, héritées d’un grand oncle ou cachées dans la brume, les maisons hantées sont des motifs familiers de l’horreur. Depuis Le Château d’Otrante de Walpole et l’apparition du roman noir anglais au XVIIIe siècle jusqu’au slasher moderne, il est devenu impossible de passer à côté de ces lieux maudits où la réalité se distord.

En hommage à l’intarissable production littéraire et cinématographique qui se plaît à abandonner ses personnages entre des murs de plus en plus étroits, dix-sept auteurs ont proposé leurs huis-clos les plus angoissants. De hautes tours gothiques, un appartement d’étudiant, un motel d’où on ne revient pas… chaque nouvelle présente un édifice dans lequel il serait imprudent de s’aventurer très longtemps. Spectres, démons, souvenirs d’un autre temps et monstres cannibales ont un sens de l’accueil particulier… Alors, comme le disait si bien Dante : Vous qui entrez ici, abandonnez toute espérance…

Des textes inquiétants, violents, insolents, qui n’hésitent pas à s’amuser de nos peurs les plus profondes.



Nous sommes dont en présence d'un recueil de nouvelles plus ou moins longues (plus ou moins réussies à mon goût mais nous y reviendrons). Le thème de la maison hantée est un grand classique du genre horreur et je dois bien avouer que c'est vraiment un truc qui me botte ... et qui me fait peur aussi. En effet, dans l'ensemble les nouvelles m'ont toutes plu (à des degrés divers) et quelques-unes ont réussi à me coller la frousse ! Voui.



Je ne vais donc m'arrêter quasiment que sur les récits que j'ai vraiment apprécié, les autres sont bons mais n'ont pas eu le petit truc qui m'aura vraiment séduit. On attaque le livre avec "Jeux d'enfants" qui m'a fait frissonner même si je me doutais un peu du dénouement. Malgré ça, le style est super agréable et le petit nombre de pages en font une mise en bouche idéale. J'ai aussi été très emballée par la nouvelle intitulée "Motel K" qui nous propose le récit étrange d'un jeune homme qui a passé une nuit étrange dans un motel lui aussi étrange. Ca en fait des "étrange" non ? ... Je vous laisserai découvrir pour quelle raison.



Et puis ma lecture s'est poursuivie et j'ai découvert la nouvelle déjantée "Annabelle". Rien que le titre m'a interpellé parce qu'il m'a fait penser à la toute vilaine poupée du film d'horreur. La nouvelle est moins horrifique mais la fin m'a laissé comme deux ronds de flan ! Je ne m'attendais pas à ça du tout !! Mention spéciale aussi à "65 de la rue Bouscarrat", "La Vénus aux épines", "Blackat" et "Dans le placard" qui ont réussi à me mettre mal à l'aise et à me faire frissonner.



Mais je souhaitais parler plus amplement de ma nouvelle favorite de tout le recueil qui se trouve être "Kolka" de VFF Pouget. Mais quelle ambiance !! Quel style de la part de l'auteur ! Je l'ai dévorée tout en me sentant extrêmement mal à l'aise. Surtout lorsque nos héros découvrent les costumes traditionnels islandais dans la chambre de la maison de tourbe. Je sentais venir la fin (même si elle n'étais pas tout à fait identique à celle que j'avais en tête) ... je sentais qu'il allait se passer un truc ... J'ai adoré !! Lisez cette anthologie juste pour "Kolka" s'il le faut mais découvrez "Kolka" !!



Bref, une très belle découverte que je ne regrette pas d'avoir eu l'occasion de faire.
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Maisons hantées

Il est vrai que je n’ai pas toujours été rassurée en lisant ce livre, les auteurs savent bien jouer avec les codes du genre que sont ; l’étrange, l’inconnu, le suspense, les semblants de légende, le fantastique… Cela étant et malgré une écriture maitrisée ça n’a pas été la lecture escomptée, en effet certaines nouvelles étaient un peu ennuyantes.



Alors pour celles-là, sûrement que ça vient de mon âge car il est vrai que ça cible plus les jeunes adolescents, sans doute que ça vient aussi des sujets qui n’étaient parfois pas très intéressants, et ensuite très probablement des personnages - j’admets que les junkys et autres paumés ne sont pas des personnages pour qui j’ai de la sympathie, même s’ils n’ont pas toujours été les personnages de ces nouvelles ennuyeuses -, mais quoi qu’il en soit et malgré les chutes parfois étonnantes, le charme n’a pas toujours opéré avec moi.



Toutefois je rappelle que ça concerne quelques nouvelles pas toutes ; certaines comme "Kolka", "Jeux d’enfants", "Les murs de Blackat" et quelques autres étaient vraiment pas mal. :)



En résumé, pour moi c’est un livre où il y a à boire et à manger, maintenant on peut imaginer que les aficionados du genre seront plus aptes à accueillir ces nouvelles que moi, parce que je pense que c’est aussi une question de caractère à défaut d'être entièrement de goût.



Merci quand même aux éditions Luciférines et Babelio.
Lien : http://voyagelivresque.canal..
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Maisons hantées

J'aime ces histoires de maisons hantées alors imaginez un peu lorsque j'ai découvert l'existence de cette anthologie! Il fallait que je parte en exploration, que je pousse les portes de ces demeures infernales, à mes risques et périls.



Ces histoires, dix-sept en tout, tiennent leurs promesses en matière d'horreur et de détails sordides. La plus glauque, est sans hésiter la dernière nouvelle du recueil: "Dehors il neige", fin du monde et nécrophagie au menu.



Mais ce n'est peut-être pas le pire, question de point de vue. Lorsque le sexe s'invite dans les récits fantastiques, ça me dérange énormément et c'est le cas ici avec plusieurs nouvelles.

Heureusement ce n'est pas la majorité et certaines ambiances m'ont particulièrement plu.

Dans l'ensemble, elles se lisent avec facilité, l'écriture est assez soignée. Une seule m'a posé problème, avec un style très familier.



J'en profite pour évoquer les illustrations en noir et blanc, qui agrément cette anthologie: une pour chaque récit. J'aime beaucoup.



Tout ne m'a pas plu dans ce recueil mais ça reste quand même une découverte intéressante pour l'amatrice de maisons hantées, que je suis.
Lien : http://www.lelivroblog.fr/ar..
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Maisons hantées

Ce recueil regroupe 17 nouvelles sur le thème des maison hantées, le tout faisant environ 350 pages.

Comme toujours avec les anthologies, elles sont très différentes et inégales.

Certaines sont de toute beauté, poétiques, originales et bien écrites, et d'autres m'ont laissé perplexe, sur ma faim, sans compter les deux ou trois nouvelles auxquelles je n'ai rien compris, car parfois, à vouloir être trop original, l'auteur se concentre davantage sur le style que sur l'histoire.



Il y en a quatre que j'ai particulièrement aimé : "Jeux d'enfants", "Kolka"," 145 rue Lafayette" et "Dehors il neige". Dans chacune,il y a un vrai style et ces histoires dégagent une ambiance bien particulière.

J'ai également eu un véritable coup de coeur pour "Le murmure des pierres" qui est de toute beauté, Chris Vilhelm a un style merveilleux.

Chaque phrase est un petit bijou à elle-seule.

Par contre je ne suis pas fan du tout des illustrations qui figurent au début de chaque nouvelle,la seule qui m'a plu c'est l'illustration de Tim, qui est au début de la nouvelle "Kolka", mais ce n'est là qu'une histoire de goût.



Cette anthologie a le mérite de présenter des histoires variées, certaines se passent dans de vieilles demeures familiales, d'autres dans des gares, des immeubles modernes, des caves maudites ou des greniers hantés, il y en a même qui abordent des phénomènes plus récents comme l'exploration urbaine (urbex).

Par contre, autant être franche, aucune ne m'a angoissé, ne m'a fait peur, je n'ai pas connu les frissons dans le dos et les petits cheveux qui se hérissent dans la nuque, mais ça n'est jamais arrivé avec aucun livre, pas même avec un Stephen King, un James Herbert ou un Graham Masterton...Je ne suis pas une pétocharde et puis c'est tout.

Je remercie chaleureusement Babelio et les éditions Luciférines pour cet envoi que j'ai eu grand plaisir à découvrir.
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Maisons hantées

Je dois avouer que je ne suis pas une grande lectrice de nouvelles et pour cause : j'ai souvent besoin de temps pour me familiariser avec l'écriture d'un auteur, avec l'univers proposé et ses personnages. Bref, j'aime prendre mon temps...

Alors une anthologie, c'est un sacré challenge !

Eh bien avec ces Maisons Hantées, c'est un challenge réussi.

Les textes proposés sont variés, tant dans leur écriture que dans les thèmes abordés. Le fil rouge des maisons hantées est parfaitement exploité : maison de campagne, squat, immeuble, village fantôme, crématorium... Ces auteurs ont de l'inspiration !

Parmis toutes les nouvelles, je retiendrai plus particulièrement : Kolka, 145 rue Lafayette, Cambrousse Punk, Classifié et Les Murs de Blackat mais toutes ont su éveiller en moi des réactions fort intéressantes, qu'il s'agisse de curiosité, de frisson, de dégoût...

Merci aux Éditions Luciférines pour ce livre très réussi et aux illustrateurs dont les travaux donnent vraiment un plus non négligeable à l'ouvrage !
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