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Critiques de Christian Brulls (2)
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La prêtresse des vaudoux

La prêtresse des vaudoux est un roman d'aventures exotiques.

Georges Servan et sa sœur Hélène font le voyage de France à Haïti, dans le but de rejoindre leur oncle Hector Bourrage. Celui-ci détient un mystérieux testament dans lequel ses ancêtres indiquent l'endroit où, à la fin du XVIIIe siècle, ils ont caché leur trésor.

Leur chemin est parsemé d'embûches et de dangers.

Ils vont aussi être les témoins horrifiés des rites sanguinaires du culte vaudoux.

Avec ce roman c'est la première fois qu’apparaît Christian Brulls, le pseudo de Simenon.

Un roman daté écrits au temps de la colonisations et ça se ressent.
Lien : https://collectifpolar.com/
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La figurante

Jeune, belle, riche, tels sont les trois atouts que possède Nadine Langevin, mais elle n’en abuse guère, sauf pour s’acheter des véhicules neufs de luxe. Elle habite avec son père, Hector Langevin, à Paris, dans un hôtel particulier de la rue de Courcelles, et elle est entourée de domestiques dont Jean le portier, et Mornier le secrétaire, qu’elle n’apprécie que moyennement. Elle n’a pas connu sa mère, mais cela ne lui manque pas.



Ce jour-là, elle a rendez-vous avec des amis pour le baptême du yacht d’un copain. Elle en est la marraine et pour cet événement elle s’est habillée avec un soin particulier. Elle prévient rapidement son père qu’elle s’en va, car il est déjà avec quelqu’un, puis elle part dans sa torpédo décapotable. Elle a juste le temps d’apercevoir trois hommes entrer dans la demeure.



La petite fête est perturbée par un individu qui lance des cailloux et les lazzis fusent. Les policiers demandent, gentiment, à Nadine et ses amis de se replier vers un autre endroit et la jeune fille n’hésite pas à inviter tout le monde chez elle. Seulement lorsqu’elle veut entrer, elle est surprise de découvrir un homme qui lui signifie qu’un malheur vient d’arriver. Il se présente comme le commissaire Maigret de la Sûreté Générale. Il venait avec deux collaborateurs afin d’enquêter sur des malversations présumées, Langevin devait aller chercher des papiers dans son bureau. Dix minutes plus tard, il était mort, s’étant suicidé.



Son père, qui avait bâti sa fortune en jouant en bourse, n’était finalement qu’un escroc qui avait lésé un certain nombre d’actionnaires. La faillite le guettait. Toutes les pièces de la demeure sont sous scellés, sauf sa chambre, et les meubles également. Jean a toutefois eu le temps de récupérer quelques bijoux, dont un collier en perles, qu’il lui transmet à l’abri des regards. Auprès de qui pourrait-elle se retourner ? Elle n’a pas de famille, pas d’amis véritables, sauf peut-être un trentenaire qu’elle a connu quelques mois auparavant. Jacques Morsan, qui justement vient frapper à sa porte.



Il est en colère. Ingénieur promis à un bel avenir, avec des projets en passe d’aboutir, il avait fait confiance à Langevin. Celui-ci l’a grugé, lui apportant au début de l’argent, mais le laissant avec des chèques en bois, brisant son ménage. Autant de reproches qu’il assène à Nadine avant de partir. La jeune fille demande à Jean, le portier fidèle, de troquer les bijoux contre de l’argent qu’il mettra dans une enveloppe et enverra anonymement à Morsan.



Mais la jeune fille ne peut plus vivre dans l’hôtel particulier et comme elle est sans ressources, à cause des créanciers voraces, elle cherche du travail. En vain. C’est alors que le banquier Reiswick, qui se déclare avoir été l’ami de Langevin, lui propose de l’héberger. Or elle ignore que ce banquier est à l’origine de la dénonciation auprès des autorités des malversations de Langevin, en cheville avec Mornier le secrétaire.



Bientôt dans Paris, circulent les rumeurs comme quoi Nadine, devenue Nadia, serait la maîtresse de ce personnage malsain, adipeux, mais toujours souriant. Il l’emmène à Deauville où elle prend des bains de soleil le torse nu. Morsan la retrouve par hasard et il est même invité sur le yacht pour une balade en mer. Le clash est inévitable. Reiswick est retrouvé mort dans sa villa, et Maigret qui était au Havre est chargé de l’enquête. Nadia s’accuse, mais Maigret ne croit pas en ses allégations. Quant à Morsan, il est désemparé, d’autant que Mornier est toujours présent pour émettre des hypothèses sans fondement.







Ce roman, qui s’inscrit parmi les six titres qui composent la saga des Maigret avant Maigret, est plus un roman populaire qu’un roman policier, car le lecteur se doute très vite qui est le coupable. C’est également un roman de mœurs, d’amour, un regard jeté sur une société que Simenon n’aimait guère.



Maigret est esquissé, n’étant pas le personnage principal du roman, mais pourtant on le découvre tel qu’il sera décrit plus tard dans les Maigret officiels.



C’était un personnage immense et large, au cou puissant, qui avait dans toute sa personne quelque chose d’à la fois bourru et attendri.



Un peu plus loin, Simenon le définit ainsi : Il était à la fois paternel et bourru.



Ecrit en 1929, refusé dans un premier lieu par Fayard, ce roman paraîtra en 1932, dans la collection des Romans populaires, un an après le lancement officiel des Maigret, avec Monsieur Gallet, décédé, Le pendu de Saint-Pholien et Le charretier de la Providence.



S’il s’agit d’un roman populaire, avec tous les codes qui vont avec, La jeune fille aux perles est également un reportage sur une époque, avec les côtés insouciants d’une frange de la société huppée et les demandeurs d’emploi. Ainsi, lorsque Nadine s’inquiète de rechercher un travail, elle se rend compte que n’ayant rien en poche comme bagages professionnels, il est difficile de trouver un employeur. Les files d’attente sur les trottoirs et dans les antichambres s’allongent. Une situation qui pourrait s’appliquer de nos jours car une jeune femme qui attend elle aussi lui confie :



Vous savez, pour le moment, il n’y a qu’une seule chose qui marche : bonne à tout faire. J’ai dix copines qui ont leur brevet supérieur, qui sont sténos et dactylos et qui ont fini par s’y décider.



Pareillement, maintenant la mode est de se faire tatouer. Mais à la fin des années 1920, il existait un autre petit truc, qui s’effaçait avec le temps. Sur la plage, un peintre à la mode colle sur le dos nu jusqu’à la ceinture d’une jeune femme de minces bandes de papier.



La peau brunirait alentour. Les parties protégées par le papier resteraient blanches et constitueraient, le prochain hiver, une attraction sensationnelle.
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