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Critiques de Christine Angelini (2)
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EREMIAÏ - Soliudes

Sur l'épineuse Cruauté il faut verser les paroles concrètes du poème.

C'est un peu rendre place à notre Chance et savoir de grâce la partager.

Ne pas sombrer, voir l'ultime, chasser nos « solitudes blanches ».

« et si nous fêtions les saisons » contre toutes nos oraisons ?

Ecraser l'angoisse, la peur, effacer la cécité du monde. « le volcan explose sa douleur ».

Entendre cela c'est comprendre d'un geste « les écorchés de l'aube ».

Chaque matin du monde « offre un orgasme aux couleurs de l'infini ».

Seule arme face à notre peine. Peine, prise dans les mailles du temps. « les rides se font bénitier pour un trop-plein de peines ». Poèmes baisers-brasiers, tempêtes , qui colèrent sans haine, et soufflent de son chant sur tous nos« charniers dissimulés ».

Oui, « le silence a goût de cendres ».

Alors la terre entre les mains, reconnaître la rondeur de son sein, et goûter à son orange et exprimer sa beauté.

« De l'aube à la nuit /Un arc en ciel tel un pont ».

Traverser en lumière et confirmer l'espérance.

Une paix comme une île, comme un sursaut, un berceau.

« Soudain une faible lueur/Une petite touffe d'herbe/Verte/Tendre/ Pure/se dresse au creux d'un pan de mur/ Elle peut enfin pleurer. »

Oui, Bergson avait raison « l'avenir n'est pas ce qui va arriver, c'est ce que nous allons faire. ».

Alors le temps est à la beauté, à ses rivages, au poids du grain de sable, à toute sa densité, et que bien trop nous avons négligé.

Quitter la vase, cette glèbe putride, sauvez notre canot des canons de l'indifférence et de la haine.

« Le canot de rive en rive à la dérive

se déchire

chavire

crachant et recrachant /…/ son trop plein d'enfants ».

Sauvons un canot et nous sauverons tous les navires.

Rien n'est insignifiant, le poète le comprend.

Une touffe d'herbe et c'est en corps un pays.

Il faut conjurer « le temps du « non-aimer »,

« Ne pleurez pas la mort mais la bêtise qui a détrôné l'insolence ».

Eremiaï, relie les hommes d' Amitié avec pertinence et grande lucidité.



Astrid Shriqui Garain

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Eleutheria

Eleutheria , syllabes nourricières, voici ton nom  : liberté.

Libre d'aimer, libre de recevoir, libre de donner, d'accueillir, libre de contempler, de murmurer, de combattre, de protéger, de rêver, libre de créer.

Belle poésie que celle portée par les mots de Christine Angelini, et belle poésie que celle offerte par les collages de Laure Mitrani.

Conscience éveillée en l'autre, conscience parfois agitée par le chaos humain.

Eleutharia est un oiseau parcourant les reliefs du monde, ses tempêtes, ses cimes, ses gouffres, ses abîmes, ses fleuves, ses océans, ses plaines, ses ruines, ses prairies.

Il faut franchir les rugissants, Traverser ombres, étendre le regard, prendre ses années en besace, et ouvrir à l'autre son chemin.

Une fleur, l'oiseau, une larme , un silence, une dune de sable suffisent à celles et ceux qui comme Christine Angelini savent si délicatement poser leurs mots sur le coeur des hommes, pour nous donner à revoir l'amour qui nous entoure, cet amour que nous contenons, suffisent à raviver les couleurs, les parfums, le tintement de nos heures.

Prendre le temps, non pas comme on prendrait le train, mais le prendre comme on prend une rose entre ses mains.

Juste concevoir la justesse, et l'exactitude d'une beauté.

Et forte de cette conscience, la parole se voit révoltée, devant d'insupportables cruautés, devant l' étroitesse de certaines âmes .

Sans cette conscience aucune indignation ne pourrait être possible.

Écoute regard clairvoyance, élégance, douceur.

Un album d'images essentielles, comme une goutte de miel qui viendrait à la parole du ciel.

Nous n'oublierons pas. Nous prenons la hauteur. Nous nous souviendrons.

Ce n'est pas une promesse, c'est une condition.

« Je réveillerai en toi le désir de vie ».

Et grâce à ces pages c'est toujours matin que nous cheminons.

Retrouvez également le travail de l'artiste Laure Mitrani sur le blog :

http://laure-collages.blogspot.fr/

et sur sa page FB : https://www.facebook.com/Laure-Collages-278169765589572/



Astrid Shriqui Garain



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