Sur l'album, [Nothing like the sun, 1987] on trouve plusieurs chansons qui vont faire le tour du monde : "Fragile" qui sortira aussi en version espagnole mais également "Englishman in New York", une déambulation musicale brillante pour évoquer New York, l'englishman n'étant pas Sting mais son ami, l'exilé Quentin Crisp. Sting médite d'ailleurs certainement l'une de ses citations : "Le secret du bonheur, c'est de savoir qu'il ne se trouve jamais au loin, mais au fond de soi-même."
Le 26 juillet, Police doit repartir sur la route. Au programme notamment une étape en Irlande (avec U2 en première partie!) et une brochette de concerts dans le sud de la France, à Biarritz, Orange, Fréjus, Béziers et Toulon.
Sting n'est pas du genre nostalgique et Stewart et Andy le soutiennent aujourd'hui au moins sur un point. En provoquant la séparation du groupe au fait de sa gloire, Sting a permis à Police de ne pas avoir à souffrir d'une baisse de régime dans les hit-parades, de ne pas avoir à sortir de mauvais albums ou d'apparaître ramollis lors de laborieuses retrouvailles. La légende Police reste intacte.
L'Angleterre de 1977, ça n'est pas celle de Dickens, mais la misère est bien là. Les mines de charbon ferment une à une, le taux de chômage explose, l'économie anglaise est exsangue et le pays attend presque avec impatience les élections qui vont porter au pouvoir un Premier ministre pourtant assez peu glamour, la très conservatrice Margaret Thatcher et son tailleur pied-de-poule. Autant dire que le contexte est morose. C'est la fin des utopies pour la jeunesse qui se sent privée d'avenir. No Future !