Je veux profiter de ce temps provisoire. De cette parenthèse. C’est la seule chose à faire. Courir après le bonheur est une connerie Le meilleur moyen d’avoir une vie de merde, c’est d’essayer d’être heureux. Le bonheur est une invention. Sa quête remplit les pages des magazines, mais elle est vaine. Les parenthèses existent. Il faut les reconnaître, s’y installer et ne pas se ronger les sangs à l’idée qu’elles se referment. Elles se referment. C’est comme ça. (p169)
Son regard n’avait pas appris à se taire (p193)
Ce n'est jamais qu'une dispute. Mais c'est la première fois que je suis un pauvre connard qui s'en va en claquant la porte.
Ce qui nous divise, ce qui nous amène à nous cracher à la gueule, c’est le simple fait que les grands mots n’ont pas le même sens pour tous. (p204)
Nous serons l’un pour l’autre la première fois, celle qui tue l’enfance et fait couler quelques larmes. (p82)
Jaloux de mon fils comme d'un rival ? De ce petit bonhomme au regard doux ? C'est atroce. Mais limpide. Le temps, les caresses, toutes les tendresses qu'elle lui offre, son regard plein d'étoiles, tout ça ne m'est plus consacré. Je n'ai plus l'exclusivité. Et même si c'est immoral, j'en veux un peu à Matteo.
Je n'ai pas résisté à l'envie de montrer que je ne suis pas devenu ce qui m'était promis. Un paumé. Un dingue comme mon père. Je suis devenu écrivain. Mieux encore. Un homme. p.90
C'est très bon le désespoir. C'est âpre, ça fait mal à la gueule, ça couche par terre quand c'est trop fort. Mais, pour l'écriture, c'est idéal.
L’erreur consiste à imaginer un trou sans rien.
Un néant sombre et des parois verticales.
Le trou ne ressemble pas à un trou.
Il ressemble à tout ce qu’on a connu avant. Au monde extérieur. Toutes les apparences y sont.
Les lieux, les personnages.
Un pseudonyme ne sert à rien quand on ne connaît personne.