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3.33/5 (sur 6 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Rédactrice en chef de journaux pour la jeunesse du groupe Bayard puis éditrice en charge du secteur des religions (en 2002)

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Claude Plettner - L'autre christianisme .
Claude Plettner vous présente son ouvrage "L'autre christianisme" aux éditions Bayard. http://www.mollat.com/livres/plettner-claude-autre-christianisme-plaidoyer-pour-christianisme-ouvert-9782227487970.html Notes de Musique : Dexter Britain (6 Albums, 42 Tracks). Free Music Archive. www.mollat.com Retrouvez la librairie Mollat sur les réseaux sociaux : https://www.facebook.com/Librairie.mo... https://twitter.com/LibrairieMollat http://www.dailymotion.com/user/Libra... https://vimeo.com/mollat https://instagram.com/librairie_mollat/ https://www.pinterest.com/librairiemo... http://mollat-bordeaux.tumblr.com/ https://soundcloud.com/librairie-mollat http://blogs.mollat.com/
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Si chacun motive le choix d'un amour, d'un don de soi à un autre- et le célibat à cause du Christ en est aussi un - sur des aspirations positives, impossible d'ignorer longtemps qu'il l'édifie aussi, à son corps défendant, sur des peurs, des illusions, des souffrances étouffées, des inhibitions et des conflits antérieurs non résolus. Choisir un partenaire ou n'en pas choisir est lié à l'histoire des désirs insatisfaits et des défenses de chaque sujet. Un jour ou l'autre cela se dévoilera.
Ce sera tout le travail de la vie spirituelle d'accepter cette opération de vérité – oui, j'ai choisi par amour et pas que par amour -, de refuser de se construire dans l'évitement de ce que nous sommes, de nos failles, de nos limites et fragilités. Une vie spirituelle authentique aura à accueillir le plus inextricable de soi-même dans la reconnaissance que rien n'est étranger à l'expérience de Dieu. Il deviendra alors possible de redonner sens et de reconstruire sans idéalisation.
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Que les Corinthiens ne s'y trompent pas : aujourd'hui, le seul « corps spirituel », c'est celui du Ressuscité, celui d'une humanité que le Souffle de Dieu a entièrement renouvelée, transformée, recréée en tenant compte de ce qui a été antérieurement. A nous, « ce corps spirituel » n'est donné qu'en promesse. Il est en genèse. Il reste à venir dans le relèvement de la mort. Pour Paul, notre corps ne va pas du passé vers un futur où il sera détruit, mais il vient du futur. Et c'est toute la personne qui est mise en jeu dans cette orientation vers un avenir, au travers de la mort.
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– T’écrire est une fiction pour élargir l’écoute : il doit y avoir moyen de deviner tes inflexions, le souffle de tes phrases, la musique de tes mots compliqués, de quitter la langue morte de tes formules passablement rouillées. Je me promène dans la forêt de tes mots difficiles. Beaucoup s’y perdent. Par-delà les abstractions, je guette le bruissement de ta langue.

– Rien n’y fait, Paul, les femmes ont durablement la dent dure contre toi. Si tes commentateurs ne manquent pas, à ma connaissance, aucune femme n’a entrepris une correspondance en résonance à tes mots. Avec moi, demande-toi pourquoi.

– Nous aurions pu ne jamais nous croiser et voilà que je te lis et imagine te répondre. S’il y a un grand large, une jeunesse possible, c’est sur tes chemins de traverse. Ton « trésor » n’a pas fait naufrage avec toi. Couvert de scories, de boue séchée, il luit à travers des vases ébréchés, fêlés, brinquebalants. Inoubliable.
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Vis-à-vis des théologiens, tu es ambivalente. Enervée ou admirative. Obéissante et indépendante. Ils te sont tout à tour empêcheurs de vivre ou garde-fous. Avoue que c'est compliqué. Mais tout aussi compliqué de sortir comme tu l'as fait des sentiers battus, d'emprunter les contre-allées, d'aller aux nourritures fortes, de te mettre à ce point en danger. Je comprends que tu aies pris peur. Et que ton cas en ait dépassé plus d'un. Nous, nous pouvons toujours revenir à toi, compagne de voyage, aux jours où les voies de l'expérience spirituelle se perdent dans les sables, où que par là, nous gagne la peur d'être fous. Toujours, tu nous précèdes en ces territoires brûlés, ces terres de choses raréfiées ou de trop grands vents. Dans ces marges qui révèlent souvent le coeur du christianisme.
Mais toi qui t'y a précédée ?
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Sous son influence, les théologiens orientaux en viendront, eux aussi, à considérer la sexualité et le mariage comme des conséquences du péché originel. Origène, qui s'était châtré lui-même dans sa jeunesse, héritait, dans ses Commentaires et ses Homélies, d'une théorie négative de la matière et de l'esprit, d'une conception du corps souillé et impur qui lui venait, en droite ligne, des platoniciens et des gnostiques. Elles lui firent interpréter le récit de la Genèse comme un grand mythe cosmique sur la préexistence des âmes individuelles et sur leur chute. Libres, elles choisirent de s'éloigner de Dieu qui, pour les punir, les lia à un corps.
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La plupart de ces intellectuels païens eurent donc, et bien avant I'heure chrétienne, une vision pessimiste de la sexualité, un goût prononcé pour l'ascétisme. IIs entretenaient une méfiance du corps, une vision négative du plaisir, et de ses dérèglements. Dans une telle perspective, méme la prétendue invention par les chrétiens de l'infériorité féminine est à relativiser : leurs contemporains portaient un regard négatif sur la femme et, dans la morale patriarcale de l'Antíquité, les femmes avaient un statut et une nature inférieurs à l'homme. Si leur mari devait être leur partenaire sexuel exclusif, il n'était tenu, de son côté, à aucune fidélité. Adultère, il n'encourait ni peine légale ni réprobation morale. L'adultère de la femme mariée était, à I'opposé, sévèrement condamné par le droit pour I'unique raison qu'un homme avait atteint au pouvoir d'un autre ayant des droits légitimes sur elle.
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Le deuxième argument pour justifier le choix du célibat consiste à en faire la voie royale de ceux qui sont capables de vivre un amour "sans partage" : leur amour pour le Christ ne rivalisant pas avec celui d'un mari ou dune femme. Ceux-là savent aimer à leur manière hors du commun, pour ne pas dire surhumaine, c'est-à-dire en esprit et de manière a-sexuée, d'un amour universel, non limité à une seule personne. Ils peuvent renoncer à ce qui est accessoire pour atteindre I'unique nécessaire. Cet argument qui revient à opposer un amour charnel limité à un amour spirituel accompli relève d'une anthropologie dualiste, qui a, de fait, longtemps caractérisé l'essentiel d'une théologie du cêlibat. Mais pourquoi un amour charnel aurait-il donc moins de valeur qu'un amour spirituel ? Que cache ce prétendu amour spirituel désintéressé, ce dépassement du corps ?
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La souffrance n’est pas à chercher mais elle n’est pas non plus que terre desséchée ou banquise gelée, pays à toujours contourner, à éviter à tout prix. S’y dit aussi notre refus de vivre chichement, dans des jours anesthésiés.
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Comment ne pas être troublé par ce contraste ou cette disproportion : la colossale construction théologique de siècles de chrétienté à propos du célibat et l'extrême discrétion du Nouveau Testament à ce sujet ? Les Evangiles en ignorent même jusqu'au mot. Cette théologie séculaire serait-elle un colosse aux pieds d'argile ? Seul l'évangile de Matthieu consacre deux uniques versets au célibat, les versets ll et 12 du chapitre 19, Et encore semble t-il là s'agir davantage d'une invitation que d'un ordre. Qui plus est : ces deux versets peuvent s'entendre aussi bien comme invitation au célibat qu'au mariage.
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Jusqu'à la fin du IIIe siècle, en Occident comme en Orient, si le célibat des clercs était honoré, aucune loi n'interdisait l'ordination d'hommes mariés ni n'exigeait que les prêtres mariés s'abstiennent de relations sexuelles avec leurs femmes. Un prêtre célibataire au moment de son ordination pouvait se marier. Toutefois, la valorisation de la virginité et I'ascétisme donnaient déjàà penser que le célibat et la continence étaient nettement préférables.
Peu à peu, le prêtre marié se vit recommander, pour des motifs de "pureté rituelle", de s'abstenir de relations sexuelles avec son épouse la veille d'une célébration eucharistique. Avec ces lois de pureté rituelle avant le culte, I'Eglise évolua vers une conception des ministères chrétiens décalquée sur le sacerdoce sacré païen tel quil fait résurgence dans la tradition lévitique de l'Ancien Testament (Ex 19,14; 1S 21,5-7; Lv 15,16-17 ; 22,4). Cette idée d'une souillure faisant obstacle au culte est absente du Nouveau Testament. Quand la coutume s'établit progressivement dans l'Eglise d'Occident de célébrer quotidiennement I'Eucharistie, les prêtres mariés furent, de fait, astreints à une continence permanente, bien que tenus de vivre avec femme et enfants.
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