Chacun porte en soi une île. On y trouve un refuge ou un naufrage.
Mes yeux veillent depuis le petit matin : ils voudraient le tremble-
ment lumineux des vôtres.
Les églises se vident. La vérité est une ombre. Mes mains jointes
serrent du noir. Vos doigts guettent dans le papier la petite lumière.
Rien n’en viendra jusqu’ici. L’âme d’Amérique désespère : elle inven-
te le pays du crépuscule.
Grandes Voix Francophones présente Claudine Bertrand