Citations de Clémence Madeleine-Perdrillat (12)
Je lui ai acheté un beau pull jaune. Je ne connaissais pas la taille, alors j'ai pris le plus grand, comme ça, ça peut faire robe en même temps. C'est pratique.
( p 63)
- C'est impossible, Violette, les fantômes, ça n'existe pas! Les dieux égyptiens, oui, mais les fantômes, non.
« Personne ne m’a rien expliqué. On me dit que papa et maman sont partis. Moi, je sais bien qu’il ne sont pas « partis », ils sont morts, voilà. Ça arrive. Aujourd’hui, c’est leur enterrement. Je regarde tous ces gens qui sont venus, habillés en noir. Ils sont élégants, je n’ai jamais vu autant de gens vêtus de la même façon réunis. Moi aussi je suis en noir mais ça ne se voit pas car j’ai mis mon habit préféré par-dessus : mon ciré jaune. »
» Sur le seuil de la porte, j’ai dit au revoir à Violette. J’ai un gros rhume ces derniers temps, je n’arrête pas de me moucher… mais je dois dire que c’était bien pratique pour cacher mes larmes… Je n’avais pas envie qu’elle parte, Violette est un petit soleil. »
Je t'aime tellement que je serais capable de construire un échafaudage pour mettre un système de soufflerie tout en haut du ciel pour pousser les nuages et qu'il arrête de pleuvoir.
Il met du temps à se réveiller, il a le sommeil très lourd, au moins 300 kilos.
Ce qui est agaçant avec les enfants, c'est qu'ils ont une excellente mémoire, et qu'ils ont souvent raison.
Dans mon lit, je pense aussi à tous ces gens qui ont l'air si mal à l'aise devant moi. Enfin, il n'y a que Geneviève qui a un comportement normal. Elle me parle avec une voix habituelle , elle ne fuit pas mon regard, elle explique. Quand je serai une adulte, je n'oublierai jamais que je comprenais tout quand j'avais huit ans, il faudra que je parle aux enfants normaux. Il faut que je note ça dans mon carnet des instants inoubliables, pour ne pas oublier.
Un peu plus tard, j'ai senti que j'étais moins en colère, j'ai réfléchi à quelque chose : mon papy, ma mamie, Régis et moi, on partage tous les quatre la même peine, parce que maman est morte. C'était leur fille, c'était sa sœur, c'était ma maman. On est tous tristes, mais pas de la même façon, alors on dit des choses qu'on regrette. Je dois tenter de réconcilier tout le monde.
« Mon cœur bat très fort dans ma poitrine, comme s’il allait remonter dans ma gorge, s’évader. Je serre la grosse main de Régis et je sens que mon cœur aussi a changé de place, il bat dans ma main. »
Les problèmes en amitié, c'est comme les mathématiques, il y a toujours une solution.
Moi, je n'ai pas de frère, ni de sœur. Papa disait que j'étais leur unique fille unique préférée. Je vais rajouter ce souvenir dans mon carnet des instants inoubliables, celui offert par maman. En ce moment, j'ai beaucoup d’instants avec eux qui me reviennent, alors il faut que je note, pour ne pas oublier.