Nous évoluons tous sous l’influence d’un mouvement éternel. Notre univers n’a ni commencement ni fin. Le cosmos était, est et sera toujours éternel. Je sais que ça peut paraître inquiétant, car ce n’est pas mesurable ni palpable, mais le concept de l’infini se retrouve partout.
C’est toi qui as le pouvoir. Ne les laisse jamais s’imaginer que leur rejet peut t’atteindre, ne laisse jamais personne croire que tu te sens différente.
« Vous êtes ambitieuse, c’est très bien, Rose, et je pense que vous avez compris que j’apprécie les gens qui voient grand. Cependant, veillez à ne pas être trop audacieuse, car si on peut tout entreprendre avec de l’audace, on ne peut pas tout faire non plus et cela ne débouche pas forcément sur l’effet escompté. Voyez-vous, j’ai eu une sœur jadis qui, elle aussi, a voulu s’élever et toucher les étoiles. »
Si la plupart de ces visages étaient abstraits, certains d’entre eux, à l’inverse, étaient si réalistes qu’il s’en dégageait une foule d’émotions incroyables ; dans les yeux surtout.
Il faut que tu comprennes que la différence et la solitude peuvent être aussi une force, Èm. Le bien-être et l’accomplissement de soi ne passent pas nécessairement par les autres. C’est toi qui as le pouvoir. Ne les laisse jamais s’imaginer que leur rejet peut t’atteindre, ne laisse jamais personne croire que tu te sens différente.
« La Terre pulse tel un tambour battant, elle palpite à l’intérieur de nous, je perçois sa force, son bouillonnement dans chaque minuscule particule de nos êtres intimement liés. La végétation prolifère et nous recouvre, elle chante, nous caresse… elle nous protège. Elle insuffle la vie. »
𝑪𝒆𝒓𝒕𝒂𝒊𝒏𝒔 𝒉𝒐𝒎𝒎𝒆𝒔 𝒔𝒆 𝒔𝒐𝒏𝒕 𝒑𝒆𝒓𝒅𝒖𝒔 𝒆𝒏 𝒄𝒉𝒆𝒎𝒊𝒏, 𝒎𝒂𝒊𝒔 𝒊𝒍 𝒚 𝒆𝒏 𝒂 𝒕𝒂𝒏𝒕 𝒅’𝒂𝒖𝒕𝒓𝒆𝒔 𝒒𝒖𝒊 𝒗𝒂𝒍𝒆𝒏𝒕 𝒒𝒖𝒆 𝒍’𝒐𝒏 𝒔𝒆 𝒃𝒂𝒕𝒕𝒆 𝒑𝒐𝒖𝒓 𝒆𝒖𝒙
Ce sont tes yeux que je vois quand je ferme les miens. Ta voix que j’entends quand je bouche mes oreilles. Ton goût que je savoure quand je passe ma langue sur mes lèvres. C’est ton odeur que je sens lorsque je respire ma propre peau.
J’inspirai prudemment afin de dissimuler mon trouble, et goûtai enfin au nectar vermeil qui frémissait entre mes mains cotonneuses. Une première gorgée par politesse, la deuxième par envie.
La boisson était agréablement tiède et riche en saveur, véhiculant un petit quelque chose de fruit rouge et d’onctueux dans ma bouche. Mais ce qui était vraiment plaisant fut cette sensation de brûlure, cette rugosité que je sentais encore sur ma langue ou mon palais, alors que j’avais déjà avalé le liquide. Je pouvais presque le sentir réchauffer mes entrailles, apportant un peu de chaleur dans mon corps gelé par le désespoir et la peur.
Bouleversant.
Comment cette femme qui ne me connaissait ni d’Ève ni d’Adam pouvait-elle à ce point me faire confiance ? Elle s’accrochait à moi comme si j’étais sa bouée de sauvetage, la seule chose au monde qu’elle possédait.