Neuf nouvelles autour du thème de la lycanthropie dans la littérature du XIXème siècle. Un thème auréolé d'un surnaturel suranné, qui ne fonctionne presque plus. Les peurs, notamment bibliques, qui foisonnaient encore à l'époque semblent aujourd'hui bien enfantines.
Des dix auteurs rassemblés ici (une des nouvelles fut rédigée à quatre mains), je n'en connaissais que deux : Guy de Maupassant et Prosper Mérimée. C'est d'ailleurs la plume de ce dernier dont j'ai le plus apprécié la richesse et littéraire. La méconnaissance des autres tient à ce que la majorité appartiennent à la littérature québécoise (Benjamin Sulte, Charles-Marie Ducharme, Wenceslas-Eugène Dick, etc.). Le point intéressant est l'approche qu'ils partagent tous à savoir que la lycanthropie est une punition divine pour ne pas avoir été un bon chrétien pratiquant. Une lycanthropie moralisante pour s'assurer que les paroissiens fréquentent régulièrement leur église. De même, ces victimes assujetties à une sorte de régression animale voire à devenir une incarnation presque païenne à l'image de leur comportement peu chrétien, se résout chaque fois par le versement d'une goutte de sang. Une tradition et un rituel que j'ai eu plaisir à découvrir mais qui est vite devenu répétitif puisque chacune des nouvelles québécoise rabâcher exactement la même chose.
Ma déception vient essentiellement de ce que la majorité de ces nouvelles rejettent tout le fantastique et le surnaturel pour finalement se dérober et jouer la carte de la folie, de la confusion voire de la mauvaise blague. Ces récits, toujours brefs, sont d'ailleurs introduits à travers les paroles d'un vieillard délivrant sa petite histoire avec tant de distance qu'il n'y a, pour un lecteur actuel, aucune raison de se sentir concerné. Et quand en plus la parole s'embourbe dans le patois, l'affaire se lâche vite.
Un recueil composé de deux nouvelles largement développées et de sept nouvelles trop courtes qui ne m'aura apporté, en ce qui me concerne, que du déplaisir.
Challenge MULTI-DÉFIS 2018 : Un livre présent dans ma PAL depuis au moins 5 ans
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Une série d'horreur n'est pas simplement une saga qui fait peur. C'est surtout une série dont le but principal est de faire peur. Ainsi, beaucoup de titres fantastiques ou de thrillers peuvent faire peur, sans pour autant être classés comme séries d'horreur. Ce livre revient sur les meilleures du genre, passant des plus anvciennes aux plus récentes. Perso, j'ai un petit faible pour "Walking dead" initiée par HBO au sommet de sa forme avec cette histoire de zombies sur fond d'apocalypse. J'ai également un faible pour "Les contes de la crypte" et "Masters of horror".
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Vieux recueil de nouvelles sur les vampires qui trainait dans ma PAL, il regroupe huit textes classiques de la littérature internationale. On y retrouve à la fois Théophile Gautier et sa "Morte amoureuse", Edgar Allan Poe avec "Bérénice", le fameux vampire de "John Polidori" mais aussi des auteurs russes comme Alexis K. Tolstoï et Nicolas Gogol, le français Charles Nodier et l'allemand Hoffmann.
Les trois premiers correspondent à des textes que je connaissais déjà mais les autres tiennent de la découverte. Avec "Vij", Gogol puise dans le folklore slave en confrontant entre autre un étudiant à des forces surnaturelles qui le dépassent. Nodier propose une série de très courts textes sur le thème du vampirisme sans jamais susciter l'intérêt, le mien en tout cas. Hoffmann, avec sa "femme vampire" met en scène un jeune ménage dont les mystères autour de l'épouse ne cesseront de précipiter son conjoint toujours plus loin vers l'angoisse et la folie. Enfin, Alexis K. Tolstoï opte pour le témoignage à travers son "fragment inédit des mémoires d'un inconnu" avec sa nouvelle "La famille du Vourdalak" où le vampire incarne cette fois un revenant qui ne cible que ses proches pour les transformer à leur tour.
Un ensemble de textes aux origines du vampirisme dans la littérature. De quoi repérer quelques éléments d'évolution dans la figure du vampire entre les représentations de l'époque et celles contemporaines.
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