Le ressentiment est un délire victimaire, délire non pas au sens où l’individu n’est pas victime – il l’est potentiellement –, mais délire parce qu’il n’est nullement la seule victime d’un ordre injuste. L’injustice est globale, indifférenciée, certes elle le concerne mais la complexité du monde rend impossible la destination précise, l’adresse, de l’injustice.