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Citations de Damien Le Guay (19)


"Je trouve aujourd'hui que le principe des "dernières volontés" n'a strictement aucun sens. Elles ont le temps de périmer vingt fois avant l'échéance. Il faut laisser les enfants se débrouiller ! Les choix qu'ils auront à faire participeront de leur travail de deuil." Catherine Clément
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"Les morts nous habitent tous. Nous sommes ce dont nous nous souvenons. Ces morts sont notre mémoire" Philippe Labro
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"La vertu de la mort c'est l'interruption qu'elle provoque, la stupeur dans laquelle elle nous met et la ressaisie nécessaire à laquelle elle nous condamne. La mort nous oblige à voir qui nous sommes...." Christian Bobin
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"La seule réponse à l'angoisse de mort, quand elle surgit, c'est la communion dans la vie, dans l'amour, dans l'amitié, dans la participation. Je ne dis pas que cette communion détruit l'angoisse de mort mais elle la refoule". Edgar Morin
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"Il ne s'agit en aucune façon de "faire son deuil" - expression qui m'agace au plus haut point, je l'ai dit. On ne fait pas un travail de deuil, il se fait tout seul. Ce travail ne se fait pas toralement à notre insu mais en tous les cas, sans notre partie consciente. " Catherine Clément
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"Je suis le fils d'un lilas ou d'un cerisier en fleur. Et comme les Japonais le savent et l'écrivent dans leurs poèmes, les cerisiers en fleur qui meurent ne meurent jamais. " Christian Bobin
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"Ce que j'entends par la puissance de résurrection de l'écriture, c'est le sursaut de joie qu'elle me donne." Christian Bobin
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"Les rituels n'ont rien à voir avec la foi.
Il s'agit d'un calcul sur l'inconscient, c'est différent. Il ne vous est pas demandé de croire !
La ritualité est une nécessité anthropologique.
Sont bons les rites qui aident le travail du deuil....." Catherine Clément
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Le "lieu" de la télévision est de plus en plus familier. Le premier âge de la télévision était celui des fonctionnaires-professeurs et le lieu idéal, celui d'une classe d'école. Le deuxième âge était celui des témoins convoqués et le lieu d'élection celui du cabinet - cabinet du psychologue, du juge, du médecin. Le troisième âge est celui de l'homme ordinaire et son lieu d'élection, le salon de M. Tout-le-Monde. Classe d'école, cabinet du psychologue, salon : les lieux changent.
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[Dans les émissions de téléréalité, ] il faut absolument se lâcher, rigoler comme des gamins, se laisser aller, s'exprimer, se dire, affirmer son talent, défendre son ego et laisser ses émotions prendre le dessus.
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Vous parlez de ¨murmure¨et c'est exactement le mot que j'aurais employé. Moi qui ne bouge jamais, je vais chez les Russes, je vais chez les Allemands, chez les Anglais en ouvrant les livres. J'ai parlé de Mandelstam, mort en Sibérie, mais je voudrais vous parler aussi d'Han shan, un poète des premiers siècles grâce à qui j'ai voyagé en Chine. Il construit un poème à partir de sensations (sa pauvreté, la faim, le froid, sa robe de mendiant déchirée) et puis tout d'un coup il fait entendre le bruit d'une épingle à cheveux en or, son seul bien, qui tombe sur un carrelage. Plusieurs siècles plus tard, j'entends à mon tour le bruit de la chute de cette épingle en or. Le poème est tellement limpide, les phrases en sont si simples qu'elles ont réussi à traverser la frontière de plusieurs siècles et à me parvenir intactes. J'entends chez moi tomber cette épingle à cheveux. C'est la grande vertu de l'écriture. Les temps y sont mélangés. (Christian Bobin)
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L'attirance pour la mort est une chose constante chez moi. Elle fait partie de moi. S'approcher le plus possible de la frontière, ce fut une démarche répétée. Il y a là une véritable fascination que je ne peux pas dissimuler, en effet. Ce n'est pas un hasard si j'ai eu une anorexie si forte. Je crois pourtant que l'époque des ¨grandes tentations¨est révolue - si vous me permettez de dire les choses ainsi. Non pas qu'il ne m'arrive pas d'y songer. J'y songe mais pas plus ou pas moins que tout un chacun. Lorsque la vie est insupportable, lorsque nous n'en pouvons plus, bien sûr que nous voulons en finir. Ce n'est pas pour cela que nous allons le faire. Il s'agit d'une pensée libératrice, cathartique. Je reste convaincue que ce n'est pas moi qui me donnerai la mort. En revanche, cette idée de mourir un jour, pas tout de suite, mais un jour, me réjouit. Je suis certaine que cela sera passionnant. Si j'ai une conviction, la voilà: mourir doit être une expérience exceptionnelle. Pour autant, je ne vais pas hâter les événements, puisque cette vie-ci est somme toute aussi intéressante. Et puis, de toutes les manières, la mort arrivera bien assez vite.
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...La différence essentielle entre mon bon et mon mauvais mort est que le premier intervient toujours à ma demande. C'est moi qui le sollicite, cherche à avoir son avis, son consentement. Mon mauvais mort, lui, ne me demande rien. Il intervient quand je ne le veux pas, quand je suis en état de vulnérabilité, pour mieux m'enfoncer.
Je vous ai dit que ces morts n'étaient pas présents corporellement. C'est peut-être plus compliqué que cela. Puisqu'ils me parlent, c'est donc bien leur voix que j'entends. Si vous considérez que la voix c'est l'äme de quelqu'un qui vous parle, elle ne peut se faire entendre sans la médiation du corps. La voix est à mes yeux la plus belle expression de l'unité entre l'âme et le corps. Les morts, dans certains cas, se survivraient par la voix qui garde une trace du corps. C'est mon hypothèse. Je veux croire que c'est déjà ma voix qu'on entend à travers mes livres et qu'on entendra après ma mort.
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Pour commencer, nous évoquons un rendez-vous raté. Nous avions imaginé profiter de sa venue dans une librairie en Provence, à l'occasion de la parution de son dernier livre, Pétronille, pour venir la saluer, quelques jours avant la date de notre entretien. Manière élégante, pensions-nous, de prendre contact, de faire connaissance. Mais alors que nous arrivions à l'heure de la fermeture, une centaine de personnes attendaient encore, avec l'espoir d'approcher, de voir ou de saluer ou même d'avoir un petit mot de leur idole. La queue se prolongeait jusque dans la rue. Moins courageux qu'elles, nous décidâmes de renoncer. Amélie Nothomb écoute notre compte rendu et s'en amuse. ¨J'ai eu un accueil extraordinaire à la librairie de Provence (à Aix-en-Provence), dit-elle. Je ne peux pas dire évidemment qu'il n'y ait que là que cela se soit passé.¨ Puis elle ajoute, malicieuse: ¨Croyez-vous qu'ils seront tous là le jour de mon enterrement.¨ Elle rit avec délectation.. Nous voilà de plain-pied dans le sujet.
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Ne craignez pas pour ceux que vous laissez. Votre mort en les blessants va les mettre au monde. Jean Sulivan. Citation en exergue avant l'introduction p.7
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Le monde extérieur change, il est impermanent, peu fiable, nous sommes tenus d'aller vers l'intérieur. Moins vous travaillez ce monde intérieur et plus vous êtes la proie d'influences extérieures qui peuvent vous détourner de vous-mêmes. Or c'est ce cheminement que nous emportons avec nous au moment du grand départ. Juliette Binoche p.263
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Je ne dirai pas "malheureusement". Si on voit la mort comme un passage vers une autre dimension, le passage d'unétat à un autre, une naissance à l'envers en quelque sorte, car finalement on repart là d'où on vient, on ne peut pas utiliser un qualificatif aussi négatif. Juliette Binoche p.246
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Quand nous traversons une douleur essentielle , elle redonne sens, elle nous réoriente vers une partie inconnue de nous-mêmes.On doit se laisser gagner par ce vide, pour laisser poindre en soi une autre dimensions. Juliette Binoche p.248
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Vous oubliez ces « morts » infligées par une simple parole malheureuse, blessante, humiliante, meurtrière, prononcée contre vous. Nous les connaissons tous. Une ignoble vacherie peut vous renverser. Votre amour vous apprend un matin qu’il ne vous aime plus : il vous tue. Ce sont des expériences que nous avons tous vécues. Dans ces moments-là, nous prenons conscience de l’effroyable pouvoir de la parole. A contrario, si la parole vous tue, elle peut vous rendre la vie. J’ai eu une adolescence extrêmement pénible : j’avais l’impression de vivre dans un néant absolu. Je me détestais. J’avais l’impression partout d’un défaut d’amour si affreux. Je ne maîtrisais rien. Je subissais tout. Et cette incapacité à saisir l’attelage de ma vie me sortait du monde. La parole des écrivains a été alors pour moi une source de réconfort incomparable. Et pas seulement celle des écrivains que je vénérais, comme Balzac, mais quelqu’un d’aussi profondément antipathique que Montherlant m’a transmis aussi quelque chose – ne serait-ce qu’à travers ses Jeunes Filles. Je le lisais et relisais à quatorze ans. De lui aussi je recevais une invitation à voir plus loin que ma vie sans qualité. Cette parole m’a sauvée. Et ce n’est pas une métaphore ! Je n’étais donc pas dans le néant. Ces écrivains témoignaient, chacun selon son génie propre, d’une autre réalité, de la réalité d’autre chose.
Je suis toujours étonnée, quand je vais dans les librairies, de passer devant ces rayonnages de livres qui « font du bien ». Le bien-être me déprime. Je ne dois pas être normale. À côté de cette littérature-là, un très grand livre, s’il me raconte une histoire effroyable avec un sens de la maîtrise, de la beauté, de la verticalité, m’aidera considérablement à vivre. Relisez La Cousine Bette : voilà le portrait d’un être néfaste, méchant, affreux, mais quelle force de vie ce roman vous donne 
Amélie Nothomb
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