Citations de Daniel Lavoie (11)
Daniel Lavoie
Ils S'aiment
Ils s'aiment comme avant
Avant les menaces et les grands tourments
Ils s'aiment tout hésitants
Découvrant l'amour et découvrant le temps
Y'a quelqu'un qui se moque
J'entends quelqu'un qui se moque
Se moque de moi, se moque de qui ?
Ils s'aiment comme des enfants
Amour plein d'espoir impatient
Et malgré les regards
Remplis de désespoir
Malgré les statistiques
Ils s'aiment comme des enfants
Enfants de la bombe
Des catastrophes
De la menace qui gronde
Enfants du cynisme
Armés jusqu'aux dents
Ils s'aiment comme des enfants
Comme avant les menaces et les grands tourments
Et si tout doit sauter
S'écrouler sous nos pieds
Laissons-les laissons-les laissons-les
Laissons-les s'aimer
Et si tout doit sauter
S'écrouler sous nos pieds
Laissons-les laissons-les
Laissons-les s'aimer
Enfants de la bombe
Des catastrophes
De la menace qui gronde
Enfants du cynisme
Armés jusqu'aux dents
Ils s'aiment comme avant
Avant les menaces et les grands tourments
Ils s'aiment comme avant
La complexité est telle que même la lumière est une fréquence, à la fois onde, à la fois particule.
Elle te mitraille. Tout le temps. De partout.
La compréhension est illusion. Toute pensée est locale. S’occupe de l’immédiat. Là. Ta situation précaire.
Et ton corps mou.
Quand tu crois tenir quelque chose, dis-toi bien que tu ne tiens rien. Une information passagère. Utile
aujourd’hui. Pour là où tu es.
Où es-tu ?
Il y a quelque chose qui m’a souvent interpelé
Le sommeil des petits oiseaux au milieu de janvier
Quand le froid et l’infinie noirceur de l’espace
Nous envoient près du feu pour y trouver une place
Le droit de vivre.
Le droit d’assassiner.
Le droit de prendre.
Le droit de dire non.
Le droit de courir.
Le droit de s’asseoir.
Le droit de conquérir.
Le droit de crier grâce.
Aucun droit aucun. Fais ce que tu veux en autant que tu en tires.
Que personne ne le sache. Rien dans le ciel
et rien sur la Terre n’exige autre chose de toi
que de baiser et mourir.
La loi ne protège personne. Elle n’est qu’un rassurant consensus
issu de la peur du troupeau et de la prévoyance du pouvoir.
Passe ton chemin. Espère. Mais choisis un pays calme.
Barricade ta porte.
La mort passera quand même.
Ne dis pas non. Les preuves sont accablantes.
Regarde bien tes mains.
Ce sont les mains d’un monstre qui se connaît.
De palliatif en palliatif, tu traverses l’insensé.
Qui devient alors inévitablement risible.
Et puis après, l’absurde.
Le gris est un centre d’achat. C’est le besoin de posséder. Le cuicui des moineaux. La musique d’état.
Mon âme, certains jours, veut se sentir éternelle. Je dois lui dire : Mais oui, tu es toujours belle.
Mon âme, quand elle sera vieille, se croira encore jeune. Elle dira en maugréant : Si ce n’était de ce vieux client, je partirais vers la lune.
Alors je lui dirai : Mais où vas-tu ma vieille maîtresse ? Ma sainte demeure, et ma tristesse ? Tu quittes un coeur usé ? Un corps qui fuit ? Une volonté soumise ?
Je lui crierai : Reviens. Reviens mon allégresse. Ma valse manouche. Ma belle église.
Nous avons tous le besoin d’être reconnus comme vivants
L’envers de cela étant, comme vous le savez, le néant»
(Extrait de «La fable de la renommée»
Une star avant de l’être ne l’est pas
Déclaration qui peut paraître, un peu bête comme ça
Mais, un jour, elle décide de payer le prix
Pour devenir une star, il faut donner sa vie
Et les voilà qui envahissent toutes les plages de la Terre
Visitent en bus Paris, Moscou, Madrid, Mumbai, Le Caire
Une semaine tout compris dans un hôtel de New York
Profiter de la vie, et pas grave si on on nous escroque
Regardez-moi
Je suis une goutte d'eau sur le point de tomber dans l'infini, sans angoisse, sans attentes, parfaitement libre.
Ma vie est légère et transparente.
Juste un peu de lumière et je n'ai aucun poids.
Regardez-moi, je suis à peine là.