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Critiques de David Ramolet (6)
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De la sciure dans les veines

De la sciure dans les veines/David Ramolet (Prix Solidarité 2013)

Ce roman raconte l’histoire d’un jeune homme autiste François Plumasseau dit La Plume, - un beau visage mat aux traits fins, une frimousse d’enfant que l’innocence a conservé intacte, - et d’une femme aux mœurs légères, Brigitte, la cinquantaine, laquelle après avoir échappé à son souteneur, prend le garçon sous sa protection en le faisant évader d’un centre spécialisé où il n’a rien à faire pour rejoindre Tours et son rêve : assister à une séance de cirque.

Le lien chaste qui s’établit entre eux est une sorte de fusion inexplicable :

« Cela fait vingt ans qu’un homme n’est pas resté auprès d’elle plus d’un quart d’heure. Seul François sait encore lui donner ces fragments de bonheur…Leur histoire est en marche. Elle n’est plus hypothèse. L’évidence crève les yeux. Ces deux-là sont un seul. Ils se retrouvent au cœur d’un royaume qui leur est propre. »

François est un être qui refuse toute contrainte : « Il n’est ni fou ni dangereux. Il est juste différent de ceux qui décrètent qu’un tel est normal et l’autre pas. »

Brigitte, elle, veut effacer son enfance malheureuse. Elle a fait son choix :

« Nous nous construirons à l’ombre de ceux qui raillent nos différences, de ceux qui nous ridiculisent parce qu’on ne marche pas dans leur sens. Être étranger à l’univers des évidences ne doit pas nous empêcher de courir après le bonheur. On y a droit autant que les autres. Et s’il nous a échappé jusqu’à présent, saisissons-le au vol. »

D’aventures en aventures, ils atterrissent finalement dans un cirque où Raymond le caissier, un être un peu fruste au cœur immense les héberge dans sa roulotte.

C’est dans un style simple et fluide que David Ramolet nous décrit l’antagonisme entre un monde « normal » impitoyable et un monde à part où la tendresse et l’amour n’est pas un vain mot.

Une histoire poignante au suspense admirablement conduit.

Avec des phrases choc : « La vraie justice : celle du cœur qui ne s’encombre d’aucun texte de loi. »

« Oui, ils sont là tous les deux. Le débile et la pute, comme une certaine société s’évertue à les cataloguer. Oui, ils sont venus chercher dans ce cirque la source de vie qui leur manquait et ils n’en sont pas encore rassasiés. On ne leur a pas demandé qui ils étaient parce que ça n’a aucune espèce d’importance. »… Vous dites que : « Cette femme n’a rien de fréquentable et cet attardé mental devrait être à l’heure qu’il est dans un institut spécialisé. Nous n’avons rien remarqué de tout ça. Peut-être parce que nous nous sommes bornés à les aimer tels qu’ils sont…Entre l’amour et la raison, y en a quisavent pas toujours faire la différence. » (Raymond)

Une histoire toute simple et émouvante où l’amour, la tendresse et la générosité sont omniprésents.

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Léonce, une vie pour rien

Un livre singulier dont le héros est un jeune homme déboussolé qui suit le courant de sa vie, au hasard, sans jamais s’approprier le gouvernail. Durant toute son existence il rame, il galère, il rêve de s’en sortir mais n’y arrive pas… trop naïf, trop candide, trop peu sûr de lui ? À travers ce texte d’une belle écriture fluide mais sophistiquée, on suit l’épopée en se mettant à la place de Léonce, pauvre gamin qui a dû faire face, dès tout petit, à un monde hostile, sans amour, sans pitié, sans compréhension. Il n’a pas appris à s’aimer puisque personne ne lui a fait cadeau d’affection, ne lui a transmis de la fierté, de l’estime de soi, de l’amour propre… pas même l’auto-considération la plus élémentaire. Ce livre nous montre à quel point il est important qu’un enfant grandisse dans un environnement qui l’accepte sans conditions, respectueux, aimant mais aussi avec des règles et un encadrement.



Léonce est ce qu’on appelle, en règle générale, « un raté », « un bon à rien », il traverse la vie d’échec en échec et meurt finalement aussi anonymement qu’il a vécu. Pourtant, lui aussi fut un maillon de la chaîne de l’humanité…



Ce livre, riche en détails historiques durant la première moitié du XXème siècle, devrait passionner les amateurs de guerres, tout comme les lecteurs s’intéressant à la psychologie.



Bravo l’auteur !



Ursula
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Si j'aurais su...

Dans ce roman, David Ramolet entraîne le lecteur à Armenonville, un village proche de Chartres, où été tourné le film « La guerre des boutons », d'Yves Robert. Jérémy, le personnage principal, en amateur inconditionnel du film, décide en effet de redécouvrir les lieux, plus de trente ans après avoir quitté la région.



Hommage au film autant qu'à la Beauce, tableau vivant et émouvant d'une France rurale en voie d'extinction, le roman propose une histoire intéressante mettant en scène des protagonistes bien campés. En revanche, le style souffre de quelques maladresses, notamment dans l'emploi des temps ou la désignation des personnages. En outre, certains portraits paraissent par trop systématiques et, sans être inintéressants, n'apportent rien à l'intrigue.



On prend néanmoins beaucoup de plaisir à lire ce livre, et on se verrait bien, à notre tour, faire la vingtaine de kilomètres qui nous séparent d'Armenonville pour tenter de retrouver la trace de Lebrac, Petit Gibus ou Bacaillé...
Lien : http://www.facebook.com/Pere..
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Les ombres de Craonne

Un livre qui m'a été offert parce qu'il se passe pas très loin de chez moi.

Cet aspect m'a plu mais ça reste un livre "moyen" en ce sens que l'écriture n'est pas assez aboutie.

Quant à la fin elle est abrupte et nous laisse en suspens.
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Les ombres de Craonne

Ramolet David, - "Les ombres de Craonne" - éditions In-octavo, 2009 (ISBN 978-2848780986)



Un navet mal écrit et mal construit, méritant tout de même que l'on s'y arrête en quelques lignes.

L'auteur est un journaliste local, né en 1967 à Chartres : chronologiquement, il est donc encore plus éloigné que moi de ces sombres évènements, mais il a le mérite de tenter malgré tout d'en rendre compte. Pour ce faire, il se risque dans un double registre : d'un côté il narre l'histoire d'un écrivain qui tente d'écrire un roman sur la Première Guerre Mondiale à travers le destin d'un paysan de Puisaye nommé Martin, de l'autre il raconte en direct la vie de ce soldat depuis environ 1900 jusque 1917.



Malheureusement, il enlise son poilu dans une histoire d'amour invraisemblable et mal ficelée envers une certaine Eloïse, tandis que son écrivain contemporain s'embourbe dans les affres de la difficulté d'écrire (beurk et re-beurk, j'ai horreur de ça). Vers la fin, l'écrivain se rend à Craonne tant il est obsédé par son sujet, et se prend d'amitié pour un paysan local qui aurait recueilli le témoignage des anciens : là, ça tombe carrément dans la sottise mièvre, avec la rencontre du fantôme Eloïse dans un cimetière (!!!).



Pour couronner ce brouet, l'auteur fait coïncider la date des assauts de Craonne avec celle d'un évènement de sa vie particulière, à savoir le suicide de son père, ce qui finalement explique sa fixation sur cet évènement. Ramener ainsi cette tuerie effroyable à un problème particulier me semble particulièrement maladroit, cela me fait penser au film "Valse avec Bachir" dans lequel les massacres de Sabra et Chatila sont ramenés à un problème psychologique du pôvre cinéaste d'une manière particulièrement odieuse...



Il s’avère décidément bien compliqué d’inclure la Grande Tuerie dans une trame romanesque écrite quasiment un siècle plus tard par un auteur non contemporain des faits…

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De la sciure dans les veines

C’est l’histoire de La Plume et de Brigitte.



Ils sont tous les deux différents, ils se sentent rejetés ou moqués dans ce monde de paraître et d’intolérance.



Mais la vie offre parfois de belles opportunités, ils sauront tous les deux la saisir et se construire une vie agréable. Grâce à Raymond, ils sauront s’intégrer dans le monde du cirque et vivre sans subir ce regard de l’intolérance si difficile à supporter.



Un bel hommage aux personnes « différentes » qui veulent vivre une vie dite normale. Mais qu’est-ce que la normalité ?



Cette ôde à la tolérance est à découvrir.
Lien : http://www.desauteurspresdec..
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