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Citation de Nemorino


Aussi, lorsque je rencontrai de nouveau Endre Rozsda au vernissage du Salon des Tuileries au printemps 1941, je n’eus aucun mal à le reconnaître et à venir le saluer. Lui se demandait qui était l’étrange jeune fille sophistiquée, tout habillée de blanc, les lèvres et les yeux fardés d’or, qui s’avançait vers lui avec un sourire radieux. Je lui rappelai que j’étais l’adolescente aux nattes en couronne entrevue en septembre 1939.
De ce jour commença une amitié indéfectible. Presque journellement, j’allais peindre à son atelier le matin et l’après-midi, il faisait des portraits de moi. Pour cela je devais me percher sur une chaise montée sur une caisse, elle-même placée sur une table, équilibre précaire qui ne me permettait d’apercevoir ni l’artiste ni sa toile, mais je pouvais voir sa main éloquente au poignet souple maniant le pinceau en mille voltes et arabesques.
(Souvenir de Françoise Gilot, New York, 2001)
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