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Citations de Denis Lavant (14)


Je pense à Chaplin dont le personnage est souvent un clochard, un type qui survit dans la rue. Le clown lui aussi naît de cet état de délabrement et d'abandon : le nez rouge de celui qui boit trop, le teint hâve de celui qui ne mange pas à sa faim. Il faut se réapproprier ces figures en les replaçant dans leur contexte, en décrire la geste, en reprendre l'origine plutôt que de les laisser stagner dans cette pose mollement consentie où ils risquent de finir confinés en figures de cire pour musée Grévin.
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"Pour moi, le texte a une importance capitale. J'ai beaucoup lu dans les contextes les plus divers, j'ai essayé d'être un colporteur de mots à travers des lectures poétiques. De nos jours, il y a une grande déperdition du langage entre l'écrit et l'oral à cause du mode accéléré de la communication moderne." (page 33)
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J'avais écrit un jour un court texte sur ce sujet : « Métier de pute », en prenant tous les termes ambigus qui sont dans le lexique du comédien : « j'espère que ça va lui plaire », « qu'il va me prendre », « il m'a beaucoup aimé dans ce rôle », « j'avoue que je me suis entièrement donné », toutes ces images qui peuvent résonner dans un sens très ambigu : toujours prêt à être choisi et en état de séduire, à se laisser guider.
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Le hiatus qui existe entre le mouvement et la parole, c'est une réflexion qui me concerne à tel point que je me sentirais prêt aujourd'hui à former à l'expression des circasiens ou des danseurs, tout artiste qui s'est consacré d'abord aux mouvements. Avec le parcours que j'ai eu, je me sens capable de les amener vers le textes et la parole incarnée."
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Faire entendre la voix de ce trublion de Céline, tant dans sa fièvre créatrice que dans sa vindicte grégaire et sa haine anti-tous et contre tout, c'était prendre en compte un témoignage exacerbé de cette époque trouble et révéler l'hypocrisie toujours présente, comme la menace toujours latente de la saloperie humaine en train de macérer en chacun de nous. Ce qui me passionnait aussi, c'était de comprendre la dynamique émotionnelle de cet homme, de tenir compte de son traumatisme : la monstrueuse déception humaine que représente pour un jeune homme l'horreur d'être brutalement plongé dans la grande boucherie de 1914-1918.
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Bien que ce spectacle soit violent, cruel, meurtrier, la posture du torero m'a toujours fasciné. Ce défi viril étroitement cousu dans une élégance au féminin me troublait, m'interpellait.
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C'est alors que je me suis rendu compte que les livres recelaient des images inscrites sur du papier et qu'il suffisait de les recueillir par les yeux pour les faire voler à travers son imagination, et c'était bien pour cela que la poésie m'avait tout d'abord plu, car c'était purement de la pensée mise en image; du cinéma sans caméra.
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Meurs avant de mourir afin que tu ne meures au moment de mourir, sinon tu périras. (Angelus Silesius)
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Il y a une très belle image dans laquelle il imagine qu'il existe chez les poètes un conduit, une sorte de tuyau poreux par endroits qui les relierait à l'au-delà, et par lequel les ancêtres leur souffleraient ce qu'ils n'ont pas su dire de leur vivant.
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Pour cet enfer,
Pour ce tourment
Donne-moi un jardin
Pour mes mieux jours
(Marina Tsvetaïeva, Le Jardin)
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Le théâtre est, je pense, cet endroit où la dilatation de l'imaginaire est susceptible de perdurer, parce que la scène est nécessairement un lieu inconfortable pour l'interprète et c'est là que se maintiendra sa vigilance.
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La posture du comédien m'est précieuse, car la scène est le seul endroit où l'on puisse « sans tout à fait se prostituer », s'offrir, ressentir et procurer de l'émotion, grandir en générosité et même en amour, dans une forme de plénitude, sans presque rien attendre en retour sinon le droit d'exister ainsi.
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J'ai d'abord choisi le théâtre à cause de cette convention. Lorsqu'on monte sur scène, on joue un personnage et le public est complice de ce subterfuge, de cette mise en jeu. Au cinéma, c'est différent.
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"Je pense souvent à Antonin Artaud avec son idée obsessionnelle de remettre le corps humain sur la table de dissection, de le malmener, de le bouleverser en quelque sorte. Il s'agit bien là de cette combustion de l'être!." (page 13)
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