Denis Pépin, Jardiner au Naturel
Si vous vous contentez d'empiler les déchets au fur et à mesure de leur production, par exemple une couche de déchets secs, une couche de déchets verts, et ainsi de suite sans les mélanger, leur décomposition sera très inégale. Les micro-organismes décomposeurs sont incapables de monter et de descendre dans telle ou telle couche pour y prélever les éléments nécessaires à leur croissance et à leur activité. Vous obtiendrez une sorte de "mille-feuilles", dans lequel la "crème" sera constituée des déchets verts aqueux et le "biscuité" des déchets ligneux et secs.
Les désherbants, largement utilisés dans l'espace rural, sont responsables d'une part importante de la baisse de la biodiversité végétale terrestre et aquatique. Il sélectionnent peu à peu une flore banale et de plus en plus résistante aux herbicides.
Regardez autour de vous dans le jardin. Observez et vous verrez une multitude de petites bêtes. Sur les fleurs, occupées à butiner fébrilement, dans l'herbe, sur la terre, sous les paillis, dans la terre ou dans le compost. Partout !
Piège à bière
Un simple pot rempli de bière et légèrement enfoncé dans le sol attire les limaces et les escargots qui viennent s’y abreuver et, en général, s’y noyer. La bière brune est, semble-t-il, plus efficace. Mais l’attraction de la bière est telle que les limaces viennent parfois de loin, du jardin ou des prairies voisines, si bien qu’elle attire les limaces plus qu’elle ne les combat réellement. De plus, la bière attire aussi d’autres animaux, notamment les carabes, les meilleurs auxiliaires contre les limaces, qui s’y noient à leur tour. À éviter tout simplement.
La violette
Plutôt discrète, elle se remarque quand ses fleurs prisées des insectes apparaissent, souvent dès le mois de mars. Fleurs et feuilles se consomment crues en salade ou cuites comme des épinards.
Et quand les haies sont des jardins, les rues deviennent des parcs.
Pas de produits 2 en 1
Les associations de produits « insectes et maladies » souvent proposées par les distributeurs, y compris bio, sont une aberration écologique. Si le problème à résoudre est une maladie, pourquoi lui associer un insecticide total, comme le pyrèthre qui peut détruire les auxiliaires présents au moment de l’application ? À l’inverse, si le problème est un puceron, pourquoi épandre en même temps un fongicide à base de cuivre (qui s’accumule dans le sol) ou de souffre ?
Barrières « maison »
Les barrières les plus efficaces et les plus durables sont les coquilles d’œuf ou d’huître écrasées et les aiguilles de pin (broyées éventuellement avec la tondeuse).
La cendre de bois s’avère la plus mauvaise des barrières. Dès la première pluie ou forte rosée, elle n’est plus efficace. Son utilisation conduit à épandre trop de cendre sur la Terre, ce qui nuit à sa qualité et aux plantes.
Un petit pipi sur le compost ?
C'est très favorable puisque l'urine est riche en azote (urée) et en sels minéraux.