Pour l’Eros, la créature n’est qu’un prétexte illusoire, une occasion de s’enflammer ; et il fallait aussitôt s’en dépendre, puisque le but était de brûler toujours plus, de brûler jusqu’à en mourir ! Le nouveau symbole de l’Amour ce n’est plus la passion infinie de l’âme en quête de lumière, mais c’est le mariage du Christ et de l’Eglise. Un tel amour peut vraiment être réciproque. Car il aime l’autre tel qu’il est – au lieu d’aimer l’idée de l’amour ou sa mortelle et délicieuse brûlure. De plus, c’est un amour heureux – malgré les entraves du péché – puisqu’il connaît dès ici-bas, dans l’obéissance, la plénitude de son ordre.