AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Bibliographie de Didier Millot   (5)Voir plus

étiquettes

Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Au creux de l'automne, dans sa maison de Précy-sur-Marne, face au jardin, comme éclaboussé d'encre par les feuilles rouges de l'ampélopsis et les pétales des dernières roses, Barbara travaille depuis six mois à la rédaction de ses mémoires "pour continuer le dialogue" avec son public.

Elle vient de terminer le choix de quarante chansons rassemblées dans le double CD "Femme piano" sorti le 13 novembre 1997. Barbara a aussi d'autres projets : la réalisation d'un clip pour la chanson "Femme piano", le montage d'une vidéo de "Lily Passion".

En cette fin novembre 1997, nous vivons tous dans l'ignorance de cette absolue vérité contre laquelle on ne peut plus rien déjà. La nuit qu'elle a tant aimée, la nuit qui a tant éclairé son visage, la nuit qui s'est penchée tant de fois sur son habit de velours pour magnifier l'amour et la beauté qui venaient embellir nos saisons, la nuit "traînant dans son manteau de soie des morceaux de ciel étoilés" emporte celle qui nous a tout donné pour le plus grand des voyages dit-on. Barbara se glisse dans l'éternité vivante de notre mémoire un 24 novembre 1997.
Commenter  J’apprécie          10
Elle aime également s'adresser au public pour situer le contexte de certaines de ses chansons mais aussi pour contredire les "on dit" en tous genres et les images toutes faites circulant autour de son prétendu mystère et de ses chansons intellectuelles. Avec beaucoup d'humour, elle prend le public à témoin pour démystifier son personnage. Au début des années 1970, la chanson "Hop là" lui donne ainsi l'occasion, en jouant avec les comparaisons, de raconter l'histoire loufoque d'une petite fille pieuse et rêveuse qu'elle prénomme Marie-Thérèse et qui devient petite sœur d'amour... Pour expliquer son implication absolue dans son métier, Barbara indiquait souvent "chanter, pour moi, c'est comme prendre le voile". Elle poussait parfois la comparaison plus loin en déclarant : "J'ai choisi la scène comme on entre en religion. Je dis souvent qu'il y a trois métiers qui se ressemblent : la scène, la religion, la prostitution. Donner de l'amour par amour de l'amour, c'est aussi respectable que n'importe quoi d'autre". Au fil des spectacles, elle enrichit l'histoire de la petite Marie-Thérèse... ; certains soirs, elle va même jusqu'à jouer un véritable sketch encouragée par une salle hilare. Barbara se montre à son public telle qu'elle est. Une femme aimant faire des farces et aimant beaucoup rire. Une femme bien éloignée du personnage que certains reconstruisent à l'image de leurs fantasmes.
Pour tenter de mettre fin aux clichés et aux rumeurs la concernant, elle rédige au début des années 70 ce manifeste qu'elle insère dans le programme de ses tours de chant :
"Je ne suis pas une grande dame de la chanson
Je ne suis pas une tulipe noire
Je ne suis pas un poète
Je ne suis pas un oiseau de proie
Je ne suis pas mystérieuse
Je ne suis pas désespérée du matin au soir
Je ne suis pas une mante religieuse
Je ne suis pas dans les tentures noires
Je ne suis pas une intellectuelle
Je ne suis pas une héroïne
Je suis simplement une femme qui vit, qui respire, qui aime, qui souffre, qui donne, qui reçoit et qui chante".
Commenter  J’apprécie          00
Le rapport que Barbara entretient avec son public a quelque chose d'instinctif, d'intuitif ayant pour élément fondateur et fédérateur l'amour, ce sentiment aussi mystérieux qu'irrationnel. Un public intergénérationnel et qui, tout au long de sa carrière, sera composé de jeunes qui ont souvent perdu leurs repères. Elle les écoute. Elle les entend ses fragiles, comme elle les appelle. Elles les connaît, les reconnaît. Ils vont sur la même route, ils partagent le même destin. À sa façon, elle leur tient la main.

Elle incarne l'espoir pour tous ceux qui se reconnaissent dans ses chansons. Elle est un avenir. Une compagne de solitude quand tout va mal mais aussi une infinie présence dans la joie. Quand ils peuvent de nouveau regarder droit devant eux, ils ne l'oublient pas. Cette affinité crée entre eux des liens tout aussi imperceptibles qu'indestructibles. Quand ils peuvent enfin mettre des mots sur leur peine, qu'ils peuvent comprendre, parfois expliquer ce qui a pu se passer, ce qui est arrivé, le fond, le trou noir, l'envie de plus rien, ils mettent un visage, une voix sur celle qui leur a donné de la chaleur, du réconfort. Un peu d'horizon quand la vie n'était plus qu'un mirage, une ombre indistincte, quelque chose sans attrait que Barbara venait arracher du néant.
Commenter  J’apprécie          00
Je me souviens de la Renault 25 bleu marine de Barbara immatriculée 5345 ZK 77.
Je me souviens que Barbara aimait les cornichons Malossol.
Je me souviens aussi de cette phrase de Juliette Gréco : "Barbara était quelqu'un d'indispensable". Comme elle avait raison.
Commenter  J’apprécie          00

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Didier Millot (5)Voir plus

Quiz Voir plus

Stupeur et tremblements

De combien de temps était la durée de son contrat ?

2 ans
1 an
6 mois
4 mois

10 questions
582 lecteurs ont répondu
Thème : Stupeur et Tremblements de Amélie NothombCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *}