Dominique Autrand

Terminant ce livre, me voilà bien ennuyée pour en rédiger la critique tant il me laisse un sentiment mitigé. Je l'ai trouvé fort bien écrit et plaisant à lire mais, il y a un gros mais, je n'ai pas du tout accroché à la première partie. L'adolescente plus ou moins anorexique ( et oui l'anorexie est une sale, très sale maladie, et il ne suffit pas de poires anciennes, de silence et deu travaux des champs pour en guérir) dotée de parents caricaturaux (et riches) je n'éprouvais ni sympathie ni intérêt pour le personnage.

Par curiosité, parce-que je voulais tout de même savoir ce qui se cachait de non dit dans l'histoire de Liss, j'ai continué. Et dans le tout dernier tiers du récit j'ai été emportée, enfin captée. Comme si Sarah devenait enfin totalement Sally, enfin plausible, et alors le récit prend une autre tournure. La fin m'a tout autant séduite que le début m'avait exaspéré.

COUP DE ❤️



Une magnifique écriture qui sublime la nature tout en retenue et pudeur.

Une rencontre improbable entre deux femmes brisées qui vont panser leurs blessures grâce à la bienveillance, la tolérance et surtout avec la nature tellement essentielle à un bel équilibre.

C' est beau !

Il faut choisir le bon moment pour le déguster comme un dessert qui se laisse fondre en bouche 😊

A ajouter à votre PAL sans hésiter !
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Livre très touchant. Sally adolescente dépressive, anorexique fuit la clinique où elle est placée et rencontre Liss. Liss vit seule dans sa ferme. Loin d une rencontre conte de fées, avec beaucoup de silence, de patience de Liss les 2 femmes apprennent à prendre soin l’une de l autre.

Délicieusement beau ! magnifié par la plume de l'auteur. Je suis émerveillée devant cette écriture lumineuse qui sublime les cinq sens.

Ici la nature panse les âmes blessées.

Ici le travail de la terre, pourtant si rude, libère les êtres de leurs angoisses.

Ici se croisent deux marginales, solitaires, prisonnières d'une vie à laquelle elles ne peuvent échapper.

On est quelque part en Allemagne, dans un village entouré de champs et vignobles, durant les chaleurs de l' été jusqu'à "cette douceur qu'on ne voit qu'en automne."

On est fasciné par la beauté des mots. Ils ont la couleur des herbes folles du jardin de fée de Lizz, la saveur du jus épicé de ses poires anciennes aux noms poétiques, la couleur ambrée de son vin de glace .

Lizz, 50 ans, fait son pain, son miel, vendange le fameux Riesling au milieu de la nuit sous la pleine lune !

Sally, 17 ans, anorexique, fugueuse, rebelle, vient de s'échapper d'une clinique.

Elle erre dans la campagne quand elle rencontre Lizz qui, sans poser de questions, lui offre le gîte et le couvert, prenant des risques en gardant une mineure en fuite.

Elles parlent peu, s'apprivoisent. Sally l'aide aux champs, ramasse les noix vertes pour faire la liqueur, range le bois, s'occupe des abeilles, et surtout retrouve l'appétit.

Personne ne sait où elle se trouve.

Cela n'inquiète pas Lizz, qui meurtrie par son passé ne reçoit aucune visite . Sally comprend que Lizz cache les blessures d'un drame lointain.

Lentement une véritable amitié se construit. Mais lentement aussi des tensions, des problèmes surgissent.

Offrez vous ce ce remarquable moment de lecture..

(...) Avec Alte Sorten (2019) – Le parfum des poires anciennes (2023), l’auteur et professeur de lycée allemand Ewald Arenz (1965) signe un très beau roman d’émancipation, une histoire de résilience et d’amitié poignante entre deux femmes que tout oppose et une ode vibrante au travail de la terre et au pouvoir apaisant et réparateur de la nature.



Sally a dix-sept ans et est très en colère contre le monde entier. Anorexique et probablement un peu dépressive, elle a pour la énième fois fugué de la clinique dans laquelle elle était hospitalisée. Munie d’un sac à dos et sans aucune destination précise en tête, elle se met à marcher, tant et si bien qu’elle arrive peu à peu à la campagne. Peu importent pour elle le lieu et la destination, seule compte sa liberté enfin retrouvée.



Liss a la cinquantaine taciturne et vit seule dans une grande ferme dont elle gère la totalité des travaux agricoles. Son dur labeur quotidien, effectué presque mécaniquement mais avec force et brio, lui permet de ne pas réfléchir à sa vie, de ne pas se souvenir de tout ce qui a été et de tout ce qui n’est plus.



C’est par une chaude journée d’été, sur un chemin entre champs et vignes, que Liss rencontre Sally. La roue de la remorque de son tracteur ayant glissé dans le fossé, elle demande tout naturellement de l’aide à l’adolescente qui se voit ensuite spontanément offrir le gîte et le couvert en guise de remerciement. La chambre et la ferme de Liss deviennent pour Sally un refuge dans lequel elle restera plusieurs semaines.



Le parfum des poires anciennes est une plongée tout en pudeur et sensibilité dans l’intimité de deux femmes profondément blessées par la vie. Prisonnière d’une société qui ne la comprend pas, Sally crie sa colère, son désespoir, et n’aspire qu’à s’émanciper d’une famille et d’une société qui lui imposent sa façon de faire et de penser. Liss, elle, ne se révolte pas. Elle a choisi l’oubli, la soumission à son quotidien. Elle ne parle que très peu et ne pose aucune question, elle est là, tout simplement.



C’est là, dans cette ferme, au plus près de la nature et au rythme des divers travaux agricoles, que ces deux femmes si différentes mais aux mêmes profondes fêlures vont s’apprivoiser, apprendre à s’apprécier et veiller l’une sur l’autre. En acceptant progressivement d’aller à la rencontre de l’autre et surtout de soi-même, elles pourront enfin redonner un peu de sens à une vie qui n’en avait plus.



Le parfum des poires anciennes est un roman de femmes magnifiquement écrit par un homme, un roman intimiste d’une grande pudeur, sensibilité et finesse. Un roman d’une profonde humanité, tout simplement.



A lire également sur le blog.
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Sally fugue. Elle n'en peut plus des regards et des remarques de ses parents, son entourage, ses traitants, ses copains sur ce qu'elle est et surtout sur son poids. Elle va mal, se scarifie, est anorexique. Alors, lorsqu'elle fuit la clinique où elle est hospitalisée, elle ne sait où aller et trace sa route au petit bonheur la chance. Lors de son périple, épuisée, elle arrive dans un petit village d'Allemagne. C'est là qu'elle rencontre une femme étrange, la cinquantaine fière, perchée sur un tracteur dont la roue de la remorque s'est enlisée dans le ravin du bas-côté. Sally l'aide à remettre l'engin d'aplomb sur la route et la suit dans sa ferme. Pas beaucoup de paroles échangées, mais surtout, il n'y a pas de regard critique. Aussi Sally va-t-elle accepter de passer la nuit à cet endroit pour y reprendre des forces. Les jours s'écoulent et Sally reste près de Liss. Celle-ci semble être ostracisée par l'ensemble des villageois sauf Any, une sympathique et alerte nonagénaire. Petit à petit, les deux femmes vont s'apprivoiser et travailler ensemble dans les vignes et dans les vergers.

Lorsque deux âmes fracturées se soutiennent et s'aident à se réparer, cela donne naissance à un merveilleux roman, dont l'écriture poétique met en valeur le terroir et la nature. Les images sont sublimes. Le lecteur se sent bien dans ce texte, même si les propos sont douloureux et graves. C'est une superbe ode à la résilience, la force de l'amitié, la tolérance et le respect de l'autre, la liberté de penser et d'agir, les facultés réparatrices de la nature, si belle et généreuse.

J'ai adoré cette lecture dont la lumière m'a inondée et m'a bouleversée, même si, parfois, J'étais tellement émue que j'en étais au bord des larmes. J'ai ressenti un véritable coup de cœur pour ce chef d'œuvre. Je pense que c'est le plus beau livre que j'ai lu cette année 2023.

Sally a 17 ans quand elle s'enfuit de la clinique dans laquelle elle est suivie pour son anorexie. Elle est pleine de colère et de rancœur vis a vis du monde entier et de ses parents en particulier.

Dans sa fuite, elle va trouver refuge dans la ferme de Liss, une cinquantenaire peu loquace qui vit quasiment en autarcie. Liss ne la juge pas et ne pose aucune question et c'est peut-être ce qui va pousser Sally a poser un temps ses valises.

Là-bas elle va aider au travail de la ferme et trouver un sens aux choses. Un équilibre fragile se met en place entre les 2 femmes leur permettant petit à petit de s'apprivoiser et de penser leurs blessures car la vie n' pas été tendre non plus avec Liss...



C'est un roman que j'ai apprécié de par la plongée dans le monde paysan qui m'a rappelé les vacances dans la ferme de mes grands-parents quand j'étais petite... Le rythme de cette vie qui s'écoule en fonctions des contraintes des animaux ou des plantations. J'ai juste eu un peu plus de mal à entrer dans l'histoire car j'avais du mal à appréhender les 2 protagonistes, du moins dans un premier temps car j'ai dévorée la seconde partie du roman.



Un roman touchant et savoureux ;)

Ce livre est une belle découverte. J'ai aimé la profondeur psychologique de Sally et de Liss. La première s'est échappée d'une maison de santé où on l'a enfermée pour une anorexie qu'elle nie : si elle ne mange pas, c'est parce que rien n'a de goût chez elle... une enfant qui ne correspond pas à ses parents. Liss est plus mystérieuse au premier abord; on comprend qu'elle a été profondément blessée par ses parents et elle se livre peu. Ces deux femmes se retrouvent dans les travaux de la terre et se soignent l'une l'autre, par leurs silences et leur compréhension de ce qu'elles sont, différentes, inadaptées peut-être.

L'écriture nous fait ressentir la chaleur des fruits, leur odeur, leur goût. Nous sommes à la ferme avec Sally et nous la découvrons avec ses sensations.

Un très beau livre.

HYMNE À LA NATURE

Sally s'est enfuit. Elle fuit sa vie d'adolescente, sa vie vide de sens, le colère envers le monde et son anorexie. Elle ne reviendra pas dans cette clinique.



Liss, la cinquantaine, l'héberge pour quelques temps alors qu'elle ne devait rester qu'une seule nuit. Elle lui fait découvrir son monde, sa ferme posée au cœur d'une belle campagne, ses champs dorés, son verger regorgeant de fruits, ses poires... Elle lui offre la possibilité d'être elle-même, loin des jugements. Mais lui ouvre également son cœur en lui livrant de terribles secrets et leurs impacts sur sa vie...



Sally va-t-elle trouver sa place dans ce monde?

Liss va-t-elle retrouver la paix intérieure ?



J'ai beaucoup aimé dans ce roman l'omniprésence de la nature, tant par sa simplicité que par les ressources qu'elle peut apporter à deux êtres blessés.

Un roman lumineux qui offre à voir, sentir, entendre, toucher, goûter toute la beauté de la nature, mais aussi la force d'une amitié.

Un magnifique roman qui se savoure avec les cinq sens!



@doresixtine

Après avoir terminé tant bien que mal la lecture de la première nouvelle, j'ai refermé définitivement ce livre et je suis allée le rendre à la bibliothèque où je l'avais emprunté.

Je n'ai pas du tout accroché au style de l'auteure et je n'ai pas eu envie de continuer, à tort ou à raison ?

Il ne faut pas avoir envie d'aller trop vite avec ce roman, il faut prendre le temps de voir, toucher, goûter, entendre... Et accepter d'aller au rythme des saisons, de la nature, de renouer avec les anciennes coutumes et le travail de la terre.



Il faut comprendre que les silences ne sont pas forcément mauvais signe.



"On sait qu'on a trouvé quelqu'un de spécial quand on peut se taire et partager un silence ensemble" Quentin Tarantino



Le parfum des poires anciennes , c'est l'histoire de deux femmes qui vont se rencontrer, s'apprivoiser, grâce à la nature et aux gestes du quotidien dans la ferme.

Un texte qui m'a semblé long et court à la fois ... Des passages me touchant plus que d'autres. Mais l'envie de comprendre Liss et Sally, leur amitié naissante étant très belle à lire, m'a tenu jusqu'à la fin de ce récit de vie.

Je me suis sentie happée par ce livre, certain.es lecteur.ices reconnaîtront ce sentiment inexplicable j'imagine ! Et j'ai bien fait d'écouter cet appel indicible, car Ewald Arenz signe ici un roman court, doux et poignant à la fois. Doux par son titre, la sororité qui se développe même dans la plus imprévisible des situations, et sans mots. Poignant par la singularité des destins de ces deux femmes, séparées par 20 ans d'écart mais si semblables dans leur force, leur volonté et leur colère. Les hommes n'ont pas leur place dans ce livre, du moins pas une place glorieuse, et ça fait du bien aussi parfois (pour ne pas dire souvent).

Une belle lecture, des passages haletants et une fin maîtrisée ! Je le précise car les fins sont rarement marquantes et réussies !

Touchant, criant de vérité, ce roman est une ode à la course des jours et au bonheur simple de vivre, vivre malgré les souffrances passées et redoutées, malgré le poids des fantômes et le regard accusateur, scrutateur de la société.

Simple dans son aspect extérieur, l’histoire révèle à qui s’y penche son parfum doux-amer, comme la poire banale de prime abord recèle de subtiles notes d’épices…

C’est beau. C’est émouvant.

C’est un retour aux sources.



La lecture est très fluide et agréable.

On est tout de suite happé par l’histoire de ces deux âmes perdues, dont on apprend petit à petit l’histoire...



Les odeurs, saveurs et ambiances sont parfaitement décrites.

On s’y croirait presque, les mains dans la terre, le goût de poires… et ça fait du bien.



Merci encore @babelio pour votre critique sur ce livre.

Ce roman brut et sensible est une véritable ode à la nature, à l'amitié et à la résilience. L'auteur Ewald Arenz n'hésite pas à utiliser des mots crus pour décrire la dure réalité, les relations interpersonnelles, mais aussi les petites merveilles et les émotions de la vie quotidienne avec une grande justesse. Cette rencontre improbable entre deux femmes malmenées par la vie, faite de silences, d'apprivoisement, m'a émue aux larmes et m'a fait ressentir toute la palette des émotions.



Je n'ai pas l'habitude de lire de la littérature allemande. Au début, j'avoue avoir été un peu décontenancée, mais dans le bon sens du terme. Ce roman m'a pris aux tripes et m'a touchée en profondeur. La plume de l'auteur est à la fois sensorielle, lumineuse et poétique, nous plongeant au cœur des émotions et des paysages magnifiques de la campagne allemande.



En refermant ce livre, j'ai eu le sourire aux lèvres, car j'ai vécu une aventure humaine unique, intense et inoubliable. Je suis convaincue que cette histoire singulière restera longtemps imprimée en moi. Et surtout, je n'hésiterai pas à lire un autre roman d'Ewald Arenz dès sa sortie, c'est certain !



Si vous aimez les histoires profondes, touchantes et empreintes d'authenticité, je vous le recommande vivement.

Cette œuvre de littérature générale brille d'une atmosphère éblouissante.



C’est l’histoire d’une rencontre entre deux femmes Liss, une quinquagénaire marginale et taciturne, qui gère sa ferme avec une détermination presque mécanique mais infinie, et Sally, adolescente en mal être, qui vient de s’enfuir de la clinique où elle est soignée. Leur lien commun réside dans une quête folle de liberté et d'authenticité, chacune portant les cicatrices des choix qui les ont marquées.



C'est un récit poignant qui dépeint le voyage de deux âmes meurtries par la vie, aussi énigmatiques et renfermées l'une que l'autre, luttant pour trouver leur voix dans un monde qui les a souvent ignorées. Au fil des pages, l'auteur dévoile avec subtilité leurs failles, leurs peines, mais aussi leur résilience, tandis qu'elles apprennent à se connaître à travers le travail ardu et la simplicité des gestes quotidiens, trouvant un réconfort dans la compagnie silencieuse de la nature, qui devient un personnage à part entière de cette histoire.



Ce récit est imprégné d'une poésie délicate, d'une retenue émouvante, et d'une authenticité saisissante, évoquant des sensations oubliées de l'enfance, des saveurs et des parfums qui résonnent avec une puissance évocatrice.



Une ode à la nature et aux femmes, écrit par un homme qui sait faire briller la lumière à travers les fissures de l'existence.



Un véritable coup de cœur littéraire.

"Le Parfum des Poires Anciennes" de Ewald Arenz transporte le lecteur dans un monde riche en émotions et en délicatesse, où les personnages révèlent progressivement leurs profondeurs cachées. Dès les premières pages, le récit plonge dans l'intimité de ces personnages atypiques, mais il peut sembler initialement difficile de s'y attacher en raison de leurs attitudes inhabituelles.



En effet, l'auteur ne ménage pas le lecteur en introduisant des personnages aux comportements parfois déroutants. Cependant, cette singularité contribue à l'authenticité du récit et à la richesse des interactions entre les protagonistes. Malgré le démarrage abrupt, le lecteur est rapidement immergé dans l'histoire, grâce à une intrigue captivante qui se dévoile dès les premières pages.



Arenz a le talent de créer des personnages complexes et nuancés, dont les traits de caractère se dévoilent au fil des pages. Malgré leurs particularités initiales, les personnages évoluent et se révèlent peu à peu, permettant au lecteur de s'attacher à eux et de s'immerger pleinement dans leurs histoires. Leur authenticité et leur vulnérabilité les rendent profondément humains, et le lecteur ne peut que se laisser toucher par leurs joies, leurs peines et leurs aspirations.



Au cœur de cette histoire se trouve une profonde tendresse, une nostalgie douce-amère qui émane des pages et qui touche le lecteur en plein cœur. "Le Parfum des Poires Anciennes" est bien plus qu'une simple histoire ; c'est un voyage émotionnel, une exploration des liens familiaux, de l'amour et de la quête de sens dans un monde en perpétuelle évolution.



Ewald Arenz nous offre une histoire touchante et pleine de vie, où les personnages finissent par conquérir le cœur du lecteur en se livrant pleinement.

Ewald Arenz nous raconte une belle histoire d’amitié avec « Le parfum des poires anciennes ».

Elle s’ouvre sur une rencontre improbable entre Liss, paysanne taiseuse et solitaire de 50 ans qui vit dans un petit village allemand où elle mène une vie très encadrée par les travaux agricoles et Sally, adolescente en fuite depuis une clinique, véritable boule de haine, prête à mordre tout ceux qui s’intéresseraient à elle. Deux personnalités que tout semble opposer mais qui vont se rapprocher et s’entendre car Liss accueille Sally, sans poser de question, sans juger, sans contraindre, la laissant simplement se poser, s’apaiser et s’intégrer doucement aux activités de la ferme. La cohabitation est souvent houleuse, mais ces deux femmes qui se découvrent des similitudes dans leur histoire malgré leur différence d’âge se rapprochent dans l’accomplissement des tâches banales qui rythment la vie d’une ferme en automne : ramasser les pommes de terre, cueillir les poires, vendanger, rentrer le bois, distiller le schnaps, dans l’observation de la nature et dans le plaisir des sens, simple comme la saveur d’une pomme de terre chaude piquée de sel ou d’un fruit juste cueilli sur l’arbre, la senteur des poires en train de fermenter dans la cave ou le crépitement de la pluie sur le toit un jour où l’on reste à lire au lit. Un livre ferme et doux, comme une poire ancienne que l’on déguste avec plaisir.

Sally a dix-sept ans et elle fuit. Elle fuit ses parents, elle fuit la clinique, elle fuit les médecins. Tout le monde lui dit qu’elle est malade, anorexique, qu’elle ne va pas bien ; elle, elle aimerait juste qu’on l’écoute, qu’on la laisse vivre, qu’on lui fasse confiance. C’est à cause d’eux qu’elle ne se sent pas bien.

Liss, une femme de cinquante ans, s’occupe de sa ferme seule. Elle a fuit un passé pour se retrouver dans un autre passé. L’arrivée de Sally va brouiller son quotidien.

Le parfum des poires anciennes est un roman sur la rencontre de deux femmes très différentes. Petit à petit, sans poser de questions, elles vont s’ouvrir l’une à l’autre. Les mots ne sont pas toujours utiles ; les actes comptent aussi, la façon de montrer à l’autre qu’on l’accepte. Cette cohabitation va libérer Sally comme elle va libérer Liss – de leurs démons, de leur passé (parfois pas si lointain). Il ne faut pas chercher là un roman d’action ni un roman philosophique. C’est juste deux vies qui se côtoient et évoluent ensemble au cours de quelques semaines ; c’est une ambiance chaleureuse ; le plaisir de parcourir la terre et de s’en occuper. S’épuiser à vendanger, marquer les arbres, découvrir les goûts subtils de variétés de poires aux noms inconnus (Seigneur d’Esperen, Beurré Bosc, Marguerite Marillat…), faire la route à vélo ou juchée sur le tracteur, etc. Malgré les douleurs des deux femmes, c’est un récit doux, agréable, qui nous permet de faire une pause dans notre quotidien. Plus j’avançais dans ma lecture, plus je découvrais les souffrances passées ou présentes de Liss et de Sally, plus je les voyais évoluer et plus j’étais contente pour elles – et cela sans compter sur le quotidien à la ferme que l’on suit. Nous ne sommes donc pas là dans un roman feel good, pourtant Le parfum des poires anciennes fait du bien, à sa façon, en nous offrant une parenthèse dans la campagne allemande, aux côtés de deux femmes avec leurs failles, certes, mais avec leurs forces également : un cadre agréable et des personnages que l’on prend plaisir à suivre.



Le parfum des poires anciennes m’a plu. Peut-être bien que ce n’est pas un roman inoubliable et je ne pense pas qu’il cherche à l’être. Mais c’est un roman qui nous racontent deux vies qui se croisent, qui cheminent ensembles et qui, à sa façon, nous marque. J’ai grandement apprécié ce temps passé en compagnie de Sally et de Liss et je vous conseille chaleureusement cette lecture.
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Vivement recommandé par Valérie Perrin aussitôt acheté et lu !



Sally vient de s’enfuir d’une clinique où elle était traitée pour anorexie. Dans son monde, les gens savent toujours mieux qu’elle se qui est bon ou non. Épuisée la jeune fille marche jusqu’à tomber sur Liss, agricultrice d’une cinquantaine d’année, qui lui propose l’hospitalité sans rien lui demander en contrepartie. Peu habituée à la simplicité, Sally est sur ses gardes mais très vite cette rencontre bouleverse le quotidien de ses deux âmes meurtries. Sally va peu à peu renouer avec la nourriture, la nature et apprendre énormément aux côtés de l’agricultrice. Liss, plutôt taiseuse, va se livrer aussi, par saccades et briser cette solitude pesante.





Un roman émouvant et poignant. Une ode à l’amitié et à la complicité. Ses deux femmes sont touchantes dans leur relation. Il y a là aussi un bel hymne à la nature avec des descriptions magnifiques (pour ne pas citer la scène sur les abeilles ou tout simplement la découverte du champ de poiriers…)

Un roman tout en douceur au goût sucré !