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Critiques de Dominique Guyaux (2)
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L'éloge du cru

Dominique Guyaux pratique le crudivorisme sensoriel, manière de s’alimenter consistant à ne se nourrir que d’aliments crus et non transformés, donc tels qu’ils se présentent dans la nature, en ne se fiant qu’aux signaux sensoriels et gustatifs que la prise de ces aliments déclenche spontanément. C’est ainsi qu’il a pu lui-même guérir d’une sclérose en plaques lors d’un long voyage en bateau autour du monde. Pour approfondir le sujet et donner une caution plus scientifique à sa pratique, il décide quelques années plus tard de reprendre ses études interrompues trente années plus tôt. À leur issue, il présente un mémoire pour l’EPHE (l’école pratique des hautes études) intitulé « Physiologie du comportement alimentaire ». Il anime des stages et donne des conférences. Il est un peu (beaucoup) l’héritier du pionnier de l'intinctothérapie, Guy-Claude Burger, tout en ne rejetant pas complètement les positions du Docteur Seignalet.

« L’éloge du cru » est un essai de diététique assez intéressant dans la mesure où il apporte les preuves scientifiques des bienfaits d’une alimentation crue et par voie de conséquence des inconvénients des artifices culinaires et surtout industriels. L’ennui reste quand même, dans une société basée sur la cuisine, la difficulté à pratiquer une discipline visant à ne consommer qu’un seul produit par ingestion et seulement après avoir ressenti par l’odorat ou la vue une véritable appétence pour lui. L’auteur reconnaît lui-même la difficulté. Et comme il ne défend pas un point de vue sectaire, il admet que l’on puisse manger comme un cueilleur du paléolithique quand on est seul chez soi, « empiler » quand on est en société et même accepter un menu cuisiné quand on est invité au restaurant. L’ouvrage s’achève par un glossaire permettant au lecteur lambda de découvrir le sens de termes comme « cinésthésie, macrosmatique, microsmatique ou palatabilité », entre autres et par une bibliographie particulièrement riche. Livre intéressant et qui donne à réfléchir sur nos comportements alimentaires et leurs conséquences sur la santé et l’environnement.
Lien : http://www.bernardviallet.fr
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Quand je serai seul avec la mer (BD)

Alors, par quel bout le prendre ? Je vais le prendre par la fin. Cette BD ne devrait pas laisser de marbre. Soit arnaque, soit superbe histoire, c'est possible de lui trouver tous les qualificatifs.

J'ai entrepris sa lecture curieux. Le début m'a semblé un peu spongieux, lent, altéré par l'excès de tourments, et exacerbé par les dessins vifs et incisifs.

Je me suis plusieurs fois demandé si j'allais arrêter, finir demain. Mais je tournais la page encore et encore, avançant de guingois, comme la quête de Dominique.

L'écriture mélangeant poésie et descriptif ne m'a pas apporté de surplus de plaisir, mais étant particulièrement ignare en poésie, je me suis dit que c'était normal.

Et cette histoire, je m'y suis attachée finalement, j'ai dû m'arrêter, non par lassitude, mais par fatigue, avant de finir la lecture, goulûment, ce matin.

Ca parle d'une maladie, handicapante, lourde, la sclérose en plaques, d'une envie de vivre, d'une conviction qu'il ne reste plus que ça : trouver du plaisir en oubliant le reste.

Et ça parle d'une descente dans un monde difficile, d'une noyade dans mer sans eau, et de courage, de chaque pas qui permet d'avancer, de la difficulté qui freine, et finalement, d'un hasard qui, incongru et incroyable, va mener l'auteur à ce qu'il cherchait : s'en sortir.



Ce livre ne devrait pas, à mon avis, être lu comme un manuel médical. Connaissant un peu la chose, on a vite fait d'établir des raccourcis entre action et guérison, mais il est très agréable de le lire dans ce qu'il présente d'une histoire humaine et d'un message d'espoir. Ca ne veut pas non plus appeler à l'intox, ayant vécu quelque chose de similaire, ce message me parle. Je reste méfiant sur la tendance que nous avons, humains, d'y trouver un message prophétique.



Les dessins m'ont fait un effet bizarre au début, puis je m'y suis habitué, et j'ai pris du plaisir à les regarder, m'y imprégner pour avoir finalement l'impression d'accompagner Dominique dans sa quête.
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