Musée, selon l’étymologie classique du terme, renvoie à une petite colline, lieu des Muses. La généalogie traditionnelle du musée évoque volontiers le témoignage de Pausanias qui, dans sa "Description de la Grèce", parle d’un portique sur l’agora d’Athènes qui était une sorte de musée en plein air, ainsi que de la "Pinacothèque des Propylées" sur l’Acropole. Pline l’Ancien cite de même l’exposition publique de sculptures à Rome dans "l’Histoire naturelle".
L'alliance du musée et de l'école a été particulièrement significative au cours du XIXe siècle, débouchant sur ce qu'on pourrait nommer une culture républicaine du musée, marquée par un souci d'éducation universelle, et aussi par une volonté d'utilité civique.
Devenus pour certains emblématiques d'une postmodernité, les musées participent de la consommation touristique et de l'économie du divertissement : ils relèvent de la "culture de masse" quand le nombre de visiteurs rivalise avec celui des clients des cinémas ou avec celui des spectateurs des matches de football.
L'acte iconoclaste par excellence est la destruction totale ou partielle, exécutée in situ qui annihile le message originel de l'oeuvre.
Toute société requiert l'entretien de sa mémoire