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Critiques de Dorian Danielsen (41)
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Les loups ne se mangent pas entre eux

Sloan, traumatisée par le départ de sa mère du foyer, n'accepte plus depuis longtemps de rester seule.



Pourtant, elle se retrouve abandonnée un beau matin alors que la tempête arrive et que les loups rôdent près du village.



Alors qu'elle part à la recherche de quoi tenir jusqu'au retour de son père, elle retrouve l'instituteur et deux autres adolescents.



C'est alors que mme Wade les rejoint, blessée. Ils vont dès lors tenter de partir ensemble afin d'essayer de rejoindre la ville...



Ce roman propose un véritable thriller. Il est autant question de la difficile entente entre les membres du groupe que de la menace que fait peser en permanence le clan de loups qui cherchent eux aussi à survivre et non plus peur de rien.





Les canidés ne sont agressifs que par l'action des hommes qui a limité leur terrain de chasse et leur possibilité de fuir.



Mais les jeunes héros doivent autant se battre contre la mauvaise image qu'ils ont d'eux-mêmes que contre la nature et les animaux sauvages. Car ils sont tous des laissés-pour compte.



Cependant, devant la peur de mourir il n'est pas toujours simple de choisir d'aider ses semblables. Si l'héroïne se reconstruit dans cette adversité ce n'est pas sans sacrifice. La perte de repères laisse chacun en face de ses responsabilités.



J'ai apprécié que le récit fasse vraiment de plus en plus peur avec des personnages que l'on perd au fur et à mesure du voyage ainsi que le non-jugement sur le choix de chacun.



En dépit du chemin réel parcouru par les personnages, c'est une sorte de huis clos qui s'instaure. Le paysage est en permanence flouté par le blizzard enserre hommes et loups dans une nasse.



A lire !


Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
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La fille de Tchernobyl

Ce court roman s'adresse à un jeune public (8-12 ans) : il nous raconte l'histoire de Lana, une adolescente de 16 ans, qui revient dans son village natal dix ans après de drame de Tchernobyl. Ce retour aux sources permet à l'auteure de raconter les évènements de 1986 et leurs conséquences sur la nature, l'environnement, la santé des personnes qui ont été exposées aux radiations. L'héroïne est une adolescente attachante, dont on suit les aventures avec intérêt. Son histoire et son parcours sont émouvants. Comme dans les autres ouvrages d'Aurélie Wellenstein, les animaux occupent une place de choix. N'étant pas le public cible, je n'ai pas été transportée plus que ça, mais c'est une jolie histoire, émouvante, bien écrite, qui se lit très bien (mais très vite) : à glisser entre les mains des plus jeunes !
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La fille de Tchernobyl

Trouvé dans une foire aux livres par mon loulou qui me l'a recommandé.

Il a aimé que l'action se passe à Tchernobyl car c'est un lieu peu utilisé en fiction et qu'il a découvert les circonstances de cette catastrophe.



Pour ma part, j'ai trouvé que la radioactivité du lieu était un peu sous-exploitée (malgré toutes les péripéties il semble que l'héroïne ne soit jamais vraiment menacée par ce danger) mais j'ai aimé l'atmosphère inquiétante et sauvage dont Aurélie Wellenstein a paré cette zone.



L'action prend place dix ans après l'explosion, et l'on voit bien que le gouvernement continue à cacher ses conséquences dramatiques. Lana est attachante et sa recherche de vérité entraîne le lecteur dans des aventures haletantes.

Malgré quelques facilités scénaristiques, cette lecture s'est avérée courte et intense.
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Les loups ne se mangent pas entre eux

Très attirée par la couverture et le titre, le froid étant actuellement au rendez-vous, le moment était parfait - selon moi - pour cet ouvrage classifié jeunesse.



Malheureusement, je ressors de cette lecture très mitigée. Je ne m'attendais pas à autant de chasses (à l'homme, aux animaux), à autant de sang et de morts. Je ne peux m'ôter de la tête que toute cette sombre aventure a été faite ''pour rien'' et que les personnages auraient mieux fait de rester sagement au village. Il n'y a pas besoin de passer par une forêt pleine de loups en plein hiver glacial pour se sentir courageux/se... mais pas que, bien entendu. À la base les protagonistes voulaient partir voir un médecin sans attendre le retour des autres villageois. Mais le récit, clairement, faisait très initiatique. Certaines réflexions parsemées ici et là sont intéressantes, mais bon... Je suis malheureusement passée à côté du roman. Au vu d'autres avis positifs, je suis persuadée que celui-ci plaira à d'autres.



J'ai malgré tout réussi à lire le bouquin en entier, ça se lit rapidement et bien, pour finir sur une note positive. Contente malgré tout d'avoir sorti ce roman de ma pile à lire. :)
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Les loups ne se mangent pas entre eux

Le froid, la glace, la neige et les loups occupent tout ce roman.

Et puis il y a aussi, au long de cette aventure, tout ce qui entoure les sentiments humains : les relations familiales et amicales.



Perdus au cœur de l’Alaska et en pleine tempête de neige, un petit groupe de personnes, jeunes et moins jeunes d’un village nommé Ruci tente de regagner la rivière qui peut les mener à la ville et ainsi pouvoir échapper à la famine, à l'isolement et à un froid polaire.



Seulement il y a un danger, pire que le froid ! Il s’agit d’une meute de loups affamés.



Leur territoire a été modifié, des clôtures ont été construites et la chasse intensive a diminué presque totalement leur nourriture. Les lièvres, les biches, les cerfs etc ont été trop chassés dans la région, il ne reste pratiquement rien.



Ils sont affamés et vont s’attaquer, silencieusement et intelligemment à ce petit groupe qui va se déchirer lors de cette expédition de l'impossible.



Un fils ne parle plus à son père et le déteste, un professeur s’aperçoit qu’il ne connaît rien à la survie. Une femme âgée et blessée lors d'une chute va tenter de les rassembler dans leur malheur…

Heureusement, l'héroïne de ce roman prénommée Loane, va tout faire pour sauver le groupe.



Péripéties, dangers, chutes, attaques, froid, amitiés et haine se dévoilent tout au long de la lecture.

On ne s'ennuie pas.

C’est un très bon roman et un très bon thriller, car je considère ce roman comme tel.



A conseiller.

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Les loups ne se mangent pas entre eux

Alors là, une petite claque pour moi ! J'ai été happé et hypnotisé par cette histoire, au demeurant c'est un roman jeunesse, mais dans les faits il a tout d'un grand !

L'histoire se déroule en Alaska, dans un petit village reculé de la grande ville, proche d'une forêt où humains, gibiers et loups cohabitent. Notre héroïne s'appelle Sloan. Traumatisée par l'abandon de sa mère, elle deviendra introvertie, et ne supporte pas de rester seule. Elle n'est pas douée à l'école et pour les relations sociales mais très bonne chasseuse grâce à son père. Un jour, la quasi totalité des adultes partent en ville pour voter et faire un gros ravitaillement en vivres et matériels avant l'arrivée de l'hiver. Seulement voilà, un énorme blizzard inattendu surgit et Sloan va devoir affronter avec un petit groupe de personnes restés sur place les éléments de la nature et la faim des loups... Vraiment je ne m'attendais pas à ça et il m'a prise aux tripes, il y a un suspense et une tension continue. C'est un roman à la survivor très fort, nous sommes avec ce groupe de gens traqués par le froid, la faim, la douleur, la peur, l'épuisement, la traque, la mort... Pour le coup c'est vraiment un livre qui va parler des loups et de leur relation à l'homme et à leur habitat, ou plutôt à ce qu'on veut bien leur laisser. J'ai apprécié en fin d'ouvrage le mot de l'auteur qui s'est documentée sur le sujet. Un coup de coeur fort qui m'a fait verser quelques larmes...
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La fille de Tchernobyl

Lana n'est qu'une petite fille de six ans lorsque la catastrophe de Tchernobyl l'oblige à être déportée jusqu'à Kiev avec sa famille, elle qui vient de Pripyat. Dix ans plus tard, elle veut rendre visite à sa grand-mère qui est restée las-bas ; mais de multiples péripéties retarderont le but de son périple.



Ce qui ressort de ce court roman jeunesse, c'est avant tout la nature qui reprend ses droits et s'épanouit partout, dans les villes de désolation où les décombres ne sont que fatras dans un pays où la grisaille de la poussière, les ruines et les gravats côtoient les animaux redevenus presque sauvages. Ce petit livre n'a l'air de rien, mais décrit bien la situation de ceux qui furent obligés de partir. Le recours aux "fantômes" montre bien qu'ils ont tout perdu, jusqu'aux animaux domestiques qu'ils ont dû abandonnés, et sont hantés par le passé, leur passé encore si vivant dans leur mémoire.
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La fille de Tchernobyl

Le drame de Tchernobyl est au coeur de cette histoire juste et touchante dans laquelle une jeune fille décide de sauver de quelques braconniers sanguinaires, une harde de chevaux de Przewalski. Cette lutte constitue le fil conducteur d'une aventure qui entend surtout évoquer la catastrophe nucléaire pour ne pas nous faire oublier ou négliger les risques. Ce retour de Lana dans la Zone interdite fait ressurgir les ombres du passé et le lecteur découvre tout à la fois le nouveau décor de Tchernobyl que la vie de cette ville avant la catastrophe.

La Fille de Tchernobyl est une histoire courte et intéressante qui permettra à de jeunes lecteurs de s'approprier les éléments du drame de Tchernobyl tout en suivant le parcours du jeune adolescente dans les ruines du passé…
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Les loups ne se mangent pas entre eux

Les loups ne se mangent pas entre eux…effectivement. Parce que si c’était le cas, Sloan aurait vu plus de la moitié de ses problèmes réglés.

Sauf que non, les loups ne sont pas cannibales. Et que les habitants de Rusic, Alaska, ont trouvé très intelligent de modifier volontairement leur territoire de chasse par le biais de barrières et de défrichement, conduisant dans un premier temps à la prolifération de petit gibier et donc des loups.

Mais arrive le blizzard, qui vient changer la donne en faisant disparaitre le gibier. Et les loups sont nombreux. Et ils ont faim.

Pour moi, il n’est pas question ici de « méchants » loups, mais seulement d’animaux affamés luttant pour leur survie.

Sloan est une jeune fille de 12 ans, traumatisée après s’être perdue 5 jours dans la forêt environnante, sans que personne ne s’organise pour mettre en place de vraies recherches. Sympa les voisins !



Depuis elle a peur de rester seule. Et quelle est la réaction de son génie de père ? Partir à la ville la plus proche, avec le reste du village, sans sa fille, qu’il laisse donc seule dans maison, et sans la prévenir qui plus est.

A 12 ans !! Sérieux, ce type mérite la prison pour négligences.



Sloan se rend vite compte qu’elle n’est pas vraiment seule. Elton, 10 ans (encore mieux !) ; Pilot, 14 ans, Mr Foster, l’instituteur du village, Nash, le père alcoolique et violent de Pilot et enfin Mme Wade sont resté eux aussi.

Mme Wade est gravement blessée au ventre suite à une chute et le blizzard risque de tenir éloigné plus longtemps que prévu les habitants.

Et voilà, en une vingtaine de pages, les bases de l’histoire sont posées.



Et là, ça part sérieusement en cacahouète pour nos héros !

Pour diverse raisons, notamment la gravité de la blessure de la vieille femme, le petit groupe est obligé de quitter le village pour tenter de rejoindre la ville.

Pour atteindre la rivière, le groupe doit traverser la forêt. Et la forêt, c’est un peu le domaine des loups. Qui ont toujours aussi faim et, qui n’ayant jamais été chassés, n’ont jamais vus les humains comme un danger.

Et de voisins, pas dangereux, à proies potentielles, il n’y a qu’un pas.



Vous pariez sur qui vous ? Les hommes ou les grands (méchants) loups ?



Je ne peux pas dire que j’ai eu peur à la lecture de ce livre, mais certaines scènes sont assez intenses et j’ai tremblée plus d’une fois pour les personnages (Bon ok, mon chat a grogné dans son sommeil et j’ai bondis au plafond)



D’instinct, je dirais que 12 ans (âge à partir duquel le livre est conseillé) est un peu jeune pour lire cette histoire somme toute assez sanglante et sans filtre, et d’un autre côté quand je vois les séries qu’ils regardent… Y’a plus de jeunesse ! Il suffit de voir les films accessibles à 12 ans (ça, mama, anabelle…) pour se dire que ce livre passera comme une lettre à la poste, alors qu’à leur âge, il m’aurait sûrement traumatisée.



En tout cas, pour moi, ça a été une excellente lecture, avec juste ce qu’il fallait de petits frissons.
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La fille de Tchernobyl

C'est une pépite ! Je l'ai lu en 1 journée ! Dans ce roman, on découvre une jeune fille, Lana, qui est venue rendre visite à sa grand-mère mais en cachette. Puis elle voit un magnifique cheval et elle part à sa recherche. Une magnifique aventure dans un endroit exilé (ou toxique) avec une fille et un cheval.
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Les loups ne se mangent pas entre eux

Un parcours initiatique au cœur d'une nature sauvage et hostile.

La neige, la forêt, la chasse, les loups: d'emblée le cadre est posé. Et quand l'héroïne se retrouve en mode survie, on se dit plongé dans un roman d'aventure classique, un peu déjà vu. C'est parfois le cas entre les imprévus, les incidents, la menace des loups qui rôdent. Cependant les personnages ont suffisamment de fêlures pour capter notre intérêt.



Ils sont six à se retrouver bloqués sous le blizzard: trois adultes et trois jeunes. M. Foster l'enseignant représente la connaissance et la vieille Mme Wade la bienveillance. Aucun de ces deux-là n'est dans son élément ("Ici je me sens incapable et idiot. Tu es dans ton élément dans les bois.")! Sloan, elle, manie la carabine depuis toute jeune, et les deux garçons, Elton et Pilot, sont tout aussi à l'aise dans la nature, tout comme l'odieux père de ce dernier, Nash ("pourri de l'intérieur"). Sauf que pour une fois, ils ne sont pas les chasseurs mais bien les proies ("L'odeur du sang qui se dégage des blessures de Mme Wade est trop forte") et cela change tout... Les loups les filent dans l'ombre, présence tour à tour discrète puis franchement agressive, et cela crée une certaine tension ("Ces loups sont stoïques, réfléchis, chacun de leurs gestes est délibéré"). On apprend plein de petits détails sur le fonctionnement d'une meute, le rôle et la place de chacun. Et aussi que chaque animal a sa personnalité propre, ce qui leur confère une dimension presque humaine.



Confrontée à la horde aux côtés de ses "amis" d'infortune, Sloan va se découvrir des qualités insoupçonnées. La jeune fille est tétanisée par la peur de l'abandon depuis que sa mère est partie, et ce n'est un secret pour personne au village. Pilot est celui qui l'a retrouvée dans la forêt après sa fugue. Mme Wade tente de la déculpabiliser ("Ce n'est pas ta faute si ta mère est partie", "Ton père t'a laissée seule à la maison pour que tu deviennes plus indépendante. Mais c'est normal de se retenir aux gens"). Peu à peu, l'adolescente éloigne ces "pensées si noires qu'elles pourraient m'engloutir", se découvre "intuitive et courageuse": "L'ancienne Sloan tuait des lapins, des écureuils et des cailles avec le magnum.22. Cette Sloan utilise la carabine dont elle a besoin et n'hésite pas à abattre un loup, ou un homme, s'il met en danger ceux qu'elle aime."



A la fin de ce funeste périple, l'héroïne se rendra compte qu'elle n'est "plus la même fille qu'avant", que toutes les épreuves endurées, aussi atroces soient-elles, lui auront fait réaliser "qu'on peut surmonter la peur" quand on est bien entouré.
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Les loups ne se mangent pas entre eux

Avec la relative minceur du roman, j’ai été surpris, dans les premières pages, de constater une écriture qui ne reste pas en surface. Chaque personnage du livre a ses propres démons, et la narratrice, en plus de prendre le temps pour explorer les siens, s’épand également sur ceux des autres. Les personnages sont complexes, et c’est à la petite cuillère que l’auteure alimente ses lecteurs des mystères de chacun. Cela contribue à installer un fort climat d’incertitude qu’apprécieront les amateurs de suspens.



Nonobstant l’importance accordée au passé et aux états d’âmes des six villageois en route dans la forêt, Les loups ne se mangent pas entre eux n’entretient pas de longueurs. Les passages concernant les relations entre Sloan et ses compagnons captivent autant que ceux, très nombreux, qui effraient. Souvent, ces scènes sont même complémentaires. Par exemple, le fait que Nash, le père de Pilot, soit si violent amène au groupe son lot de problèmes et de conflits durant l’expédition. Peut-on vraiment lui faire confiance, lui laisser un des deux fusils? – lui qui va jusqu'à risquer inutilement la vie de son fils et à lui dire, sous le coup de la colère, qu'il n'était pas désiré.



« Elle [madame Wade, l'ainée blessée] marche moins vite aujourd'hui, mais nous avons à peine mangé ce matin, pour essayer de rationner le peu de provisions qu'il nous reste. Pilot porte mon magnum .22 et moi je compte dans ma tête nos munitions, encore et encore.»



Et que dire des loups? Ils sont bons et beaux, mais aussi terrifiants et capables de violence, surtout lorsqu'ils doivent sauver leur peau. Ils traquent les humains, et réussiront à en faire disparaitre quelques-uns. Au premier degré, ils tiennent ici le rôle des méchants de ce suspens. Mais la morale est plus profonde. Comme se le demande Sloan, quelle différence reste-t-il entre eux et nous en situation de détresse?



Lisez la critique complète ici : http://sophielit.ca/critique.php?id=2210
Lien : http://sophielit.ca/critique..
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La fille de Tchernobyl

Lana tient à passer le week-end avec sa grand-mère, chez cette dernière, jusque-là, rien d’exceptionnel, sauf que sa grand-mère, en voulant retourner vivre chez elle, c’est comme qui dirait, mis elle-même en prison.





Car son aïeule, habite un petit village, proche de la centrale de Tchernobyl, cette dernière étant à l’origine, de la première grande catastrophe nucléaire. La maison de la vieille femme, se trouve donc en zone interdite.





Car lors de l’explosion de son réacteur, elle a forcément irradié, le territoire, sur des millions, de kilomètres. De façon décroissante. Les plus proches, étant les plus contaminées, etc.





Si sa grand-mère, peut sortir de ce périmètre, après en avoir fait la demande, elle n’a en revanche, pas le droit de faire venir, des gens chez elle, ni sortir quoi que ce soit de la zone interdite.





C’est donc, au milieu des pommes de terre, bien cachée sous une bâche que Lana y fait son entrée. Dès lors difficile pour elle, de ne pas se rendre au cimetière. Pour rendre hommage à son père. Enfin au mausolée, que sa grand-mère, a fabriqué, en guise de tombe, car bien évidemment ce dernier, étant l’un des premiers pompiers, à être intervenu la terrible nuit du 26 avril 1986, son corps se trouve dans une fosse commune.





Rien ne préparait Lana, à la rencontre intense, et surprenante, qu’elle y fera. Un cheval sauvage, et magnifique. En le suivant, elle découvrira tout un troupeau.

Sa grand-mère, à qui elle confiera cette rencontre, lui apprendra que les chevaux de Prewalski, on été introduit, dans la zone, en guise d’expérience, et malgré la radiation, ils semblent non seulement se plaire, mais en plus se reproduire.

La nuit venue, le sommeil de la jeune fille sera perturbé par du bruit, elle aperçoit un véhicule, et une remorque, comme celle où l’on transporte les chevaux. Elle pense, immédiatement aux pillards, et à la jument de sa grand-mère. Sans réfléchir, elle se rue dans le van. Mais au lieu, de la bonne vieille jument, elle découvre, l’animal sauvage, qu’elle a rencontré quelques heures plus tôt.

Elle s’est immiscée, bien malgré elle, dans un trafic, dès lors, un contre-la-montre meurtrier, s’engage, avec les braconniers.



La fille de Tchernobyl est le second livre d’Aurélie Wellenstein que je lis, le premier étant le roi des fauves, qui n’est d’ailleurs pas passé loin du coup de cœur. Je ne sais pas si vous connaissez l’auteure, mais pour l’avoir, déjà rencontré, je peu vous dire qu’elle est très jeune, si elle était née lorsque la catastrophe, est arrivée, elle devait l’être à peine. (Aurélie, si tu passes par là, dis-moi, si je me trompe). Alors évidemment la première question que je me suis posée, c’est pourquoi, un tel thème ? Ensuite, ses descriptions, m’ont beaucoup marquée. La plume de l’auteure, est d’une telle précision, que, j’en ai oublié, pour un temps, qu’il ne s’agissait pas d’une auto-biographie. On se laisse portée, et chose incroyable, Lana, nous emmène avec elle, dans cette zone, sinistrée. On a aucun mal à s’imaginer le paysage. Ensuite, le suspens, fait qu’on ne lâche pas le livre, un véritable page turner.





Mon mari ayant travaillé, lui-même dans une centrale, Française, je peux vous dire que le sujet de Tchernobyl, revenait régulièrement. Mais, je ne me rappelais pas l’histoire, de la fête foraine, ni celle des chevaux. Les avais-je seulement déjà entendu ?





Mon passage préféré, est lorsque Lana se souvient de ce terrible soir. L’anxiété, à peine voilée, de la mère. J’ai eu l’impression de me revoir. Les rares fois, où j’ai entendu sonner le signal d’urgence, de la central, avec mon mari à l’intérieur. Déjà, que je balisais, lorsque c’était pour des exercices. Alors en dehors, je ne vous raconte même pas.





Nous lecteurs, qui ont un recul de trente ans, on sait, ce qu’il en est, exactement. J’admire Aurélie Wellenstein, d’avoir su décrire, avec précision, ce décalage, entre les différents protagonistes, cette fillette, qui ne pense qu’à son pique-nique, qui ne comprend pas le geste héroïque de son père, et qui boude, presque de l’absence de ce dernier. De la mère, qui ne veut rien laisser paraître, et qui est rongée, de l’intérieur. Des voisins, et du fils, qui font de cet incendie, un spectacle. On a envie de les secouer, de leur dire, mais vous ne comprenez donc pas ! Nous, on sait que leur exil, ne durera pas 3 jours, alors on a envie de se rebeller, contre certaines attitudes.





Dix ans plus tard, Lana est devenue une jeune fille, courageuse, elle avait sans doute besoin, de ce retour aux sources, pour faire son deuil, et accepter, d’être la fille de Tchernobyl. Une pestiférée aux yeux de ses premiers camarades, maintenant avec le recul, on ne la juge plus, d’autant plus que le gouvernement a pris le temps de bien, endormir la population, en sous-évaluant les dégâts, et les victimes.





Avec la fille de Tchernobyl, c’est un véritable tour de force, que nous offre l’auteure. Des descriptions qui vous transportent à l’intérieur de cette zone sinistrée, qui vous fait vivre la catastrophe, comme si vous l’aviez, vous-même vécue. Et qui 10 ans plus tard, vous propulse dans une chasse à l’homme, où l’on fini par douter de tout, et de tous. Un gros coup de cœur.
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La mouche qui arrêta la guerre

Il fallait bien un auteur islandais pour montrer l’absurdité de la guerre à des enfants, le tout à hauteur de mouche. Car vous l’aurez compris, toute l’originalité du récit vient du narrateur de l’histoire. Notre monde, ses coutumes, sa nourriture et ses habitations apparaissent sous un nouvel angle incongru et rafraichissant...



[Chronique complète en cliquant sur le lien]
Lien : http://boumabib.fr/2017/04/2..
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Les loups ne se mangent pas entre eux

Les loups ne se mangent pas entre eux, mais quand la faim se fait sentir, ils sont prêts à dévorer n’importe quoi d’autre. Y compris des humains. Et lorsqu’une poignée d’entre eux se retrouve isolée, c’est le moment d’en profiter pour se sustenter… Sloan et ses amis survivront-ils à leurs crocs acérés ?



Depuis que sa mère a mis les voiles en abandonnant ses deux filles avec leur père, Sloan souffre de la peur de l’abandon. Et que fait-on face à une préadolescente de douze ans traumatisée par la désertion maternelle, qui a peur de rester seule et qui est psychologiquement fragile ? Oui, bien sûr ! On prend ses cliques et ses claques, on se tire avec tout le voisinage, et on la plante sans la prévenir dans un village presque désert.



Un village d’Alaska où le blizzard commence à souffler, où il n’y a presque plus de fuel, presque plus de nourriture, et presque plus de munitions pour les fusils. Et pas de médicaments non plus pour soigner cette pauvre Mme Wade, qui s’est empalée sur sa fourche en tombant avec dans l’escalier.



Alors, c’est censé être un roman qui fait peur, où on doit trembler pour la vie des personnages, mais à ce stade, c’est-à-dire d’entrée, je pense qu’on a compris que PERSONNE, et surtout pas l’auteur, ne tient à ce qu’ils vivent.



C’est limite à se demander s’il y avait besoin des loups. Oui, parce que je vous rappelle que c’est à leur estomac que tout ce beau monde est destiné. Et croyez-moi, c’est un miracle qu’ils arrivent à tenir aussi longtemps, parce qu’on pourrait résumer cette histoire, et surtout ceux qui la portent, par « Arrêtez d’être cons ! ».



Mince, on ne parvient pas à avancer de jour à cause du blizzard, de la fatigue et des bêtes féroces qui nous talonnent, qu’est-ce qu’on fait ? Eh, et si on essayait la même chose, mais de nuit ? Ah, on est paumé, sans nourriture et sans munitions ? Bah oui, hein, pourquoi on serait retournés en chercher quand on était juste à côté du village et qu’il n’y avait que trois loups qui rôdaient, alors qu’on est maintenant perdus dans les bois avec toute une meute aux basques ? Oh, et puis tiens, tant qu’à faire, laissons les deux plus jeunes gosses monter la garde, puisqu’ils se proposent.



Frissons ? Zéro. Fous rires nerveux ? Trop pour les compter. Empathie pour les personnages ? Bouffez-les, ça leur rendra service. À la limite, on peut plaindre les enfants, parce qu’ils ont tous vécu des choses terribles / tragiques, mais le problème, c’est que l’histoire semble écrite dans le sens où c’est à eux d’apprendre à surmonter leurs peurs et affronter leurs démons.



Non ! Ils ont dix, douze et quatorze ans ! La mère de Sloan est une connasse égoïste qui s’est barrée sans un regard vers l’arrière parce qu’elle « n’était pas heureuse », son père a un comportement totalement inconséquent, et sa sœur… On va dire qu’elle existe. Ce n’est plus un psy qu’il faut, à ce stade, c’est faire appel aux services sociaux, carrément.



Mais non, l’auteur choisit de régler leurs difficultés personnelles de la plus simple des manières. Vous êtes tourmentés ? Vous avez des problèmes ? Des traumatismes ? Plus la peine de suivre une thérapie ! Vous partez en escapade dans une forêt par des températures polaires, vous regardez les adultes qui vous accompagnent servir de casse-croûte lupin les uns à la suite des autres, et ensuite, ô miracle ! Vous vous sentirez tout de suite mieux dans votre tête. C’est-y pas génial ?



Je ne peux même pas dire que j’ai détesté ce livre, parce que c’est au-delà de ça. Je ne comprends pas comment les éditions Bayard ont pu le publier, alors que des œuvres bien meilleures doivent leur passer entre les mains chaque année (en même temps, difficile de faire pire…). D’habitude, j’essaye de me montrer un minimum respectueuse du travail de l’auteur, ou au moins nuancée dans mes propos, mais là, je me mets surtout à la place de tous ceux qui ont dû essuyer un refus alors que ce roman, lui, a été publié.



À lire si vous avez des cheveux à vous arracher. Autrement, à oublier, même si, en ce qui me concerne, il restera sûrement gravé dans ma mémoire pour les pires raisons.
Lien : https://leslecturesdecyrligh..
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La fille de Tchernobyl

Comment raconter la catastrophe nucléaire de Tchernobyl, accident qui s’est produit en 1986, aux jeunes d’aujourd’hui ?

L’auteure trouve un habile subterfuge : elle entrecoupe le récit des mésaventures de Lana, 16 ans, venue rendre hommage à son père dans la zone et voir à sa grand-mère résidant non loin de cette ville fantôme avec ses souvenirs d’enfance de la catastrophe.

Le rythme est enlevé ! L’écriture est fluide ! L’auteur informe et explique le déroulement de la catastrophe et les conséquences qui en découlent ! C’est une vraie réussite !
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La fille de Tchernobyl

Avec ce roman d'Aurélie Wellenstein, "La fille de Tchernobyl", j'ai lu pour la première fois un roman de littérature jeunesse abordant l'une des plus grande catastrophe nucléaire jamais connue. La première de couverture a attiré mon attention et encore plus lorsque j'ai consulté le résumé. L'histoire se déroule des années après l'incendie de la centrale nucléaire de Tchernobyl qui a eu de nombreuses conséquences: décès de bons nombres d'hommes et de femmes qui ont stoppé l'incendie, des habitants forcés de quitter leur foyer et la ville dans laquelle ils vivaient depuis toujours et bien plus encore (maladies etc.). Une jeune fille s'est vu privé de son père, alors pompier et mobilisé cette fameuse nuit d'avril 1986. Bravant les interdictions, elle décide de rendre sur la sépulture dressé en hommage à son père dans la zone interdite..., là où vit encore sa grand mère. C'est une très belle histoire, touchante, émouvante et qui lève certaines interrogations sur ce qui s'est réellement passé ce jour-là. A découvrir !
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La fille de Tchernobyl

Je n'avais jamais lu de livre jeunesse traitant de Tchernobyl et c'est une belle surprise que ce roman qui traite subtilement du sujet tout en y ajoutant une histoire simple et plausible d'une jeune fille née dans la zone de la centrale.

Lana se rend clandestinement dans la zone interdite où vit sa grand-mère. La nature a repris ses droits et Lana découvre au détour d'un village des chevaux de Przewalski. Un retour en arrière nous fait découvrir les évènements qui se sont déroulés lors de l'explosion de la centrale : le travail des pompiers, l'arrivée des militaires, l'évacuation des civils, le sort réservé aux animaux ... quelques dates pour les plus jeunes auraient permis à ceux-ci de mieux se repérer dans le temps. Un très bon livre de littérature jeunesse qui a sa place dans les rayons des CDI.
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Les loups ne se mangent pas entre eux

Dans la douleur, l’apprentissage de Sloan se fait tout en suggestion et donne une impression d’aboutissement à l’ouvrage.
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Les loups ne se mangent pas entre eux

Rusic, Alaska. Alors que son père et sa sœur sont partis en ville, Sloan se retrouve seule pour la toute première fois depuis sa fugue. La panique commence peu à peu à s’emparer d’elle. C’était sans compter la tempête qui vient soudain frapper le village et les loups qui errent, nombreux et affamés...





Depuis le départ de sa mère, et depuis sa fugue, Sloan a peur de l’abandon. C’est une enfant de douze ans qui est désormais totalement dépendante de son père et de sa sœur. Et voilà que tous les deux partent en ville sans elle, sans prévenir, pour l’obliger à se débrouiller seule. J’ai trouvé ça quelque peu cruel de leur part mais l’auteure en profite pour creuser dans la psychologie de notre héroïne et c’est le véritable point fort de ce récit.





On découvre une enfant vulnérable et un peu déboussolée. Cependant, elle nous surprend a bien des occasions. Contrainte de quitter le village avec un alcoolique, un professeur, une vieille femme blessée et deux autres enfants, Sloan se montre étonnamment courageuse. Ils entament la traversée des bois pour trouver des secours, et cette traversée est loin d’être sans danger...





Si quelques éléments m’ont semblé peu crédibles au tout début du roman car ce sont selon moi de mauvais prétextes pour lancer cette fameuse traversée, je me suis beaucoup impliqué dans la suite de la lecture. On ne se sent pas en sécurité et cela ne fait qu’empirer. Les pages se tournent alors à toute vitesse. Tout comme les personnages, on se sent traqué et on commence à s’imaginer le pire ...





Verdict : Je ne m'attendais pas à un récit aussi sombre. J'imaginais une quête d'identité, d'indépendance, alors qu'il est plutôt question d'une quête de survie. L'auteure fait peu à peu monter la pression et pour rien au monde on aimerait être à la place des personnages. Le froid, l'isolement, et les loups ne sont pas là pour rassurer les lecteurs. J'ai été complétement happé par cette mésaventure dans les bois et surtout bluffé par le courage des trois jeunes héros de l'histoire. Petit bémol toutefois quand au public visé, car selon moi, ce roman n'est pas à mettre entre les mains de tous les enfants. A partir de 14 ans, peut-être?
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