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Citation de zenzibar


Je me frottai les paupières, j'écarquillais les yeux.

D'un seul coup, la baie d'Along m'apparut dans sa splendeur.
Une mer étale se dissolvant dans la brume. Pas une ride, pas une voile, pas un murmure de feuillage, pas un clapotis.

Un silence infini dans le vert infini des eaux.

Les rochers ressemblaient à des blocs d'encre de Chine se mirant dans l'eau, couvrant de leurs ombres on ne sait quelles merveilleuses légendes, quelles énigmes de l'histoire, quels douloureux témoignages, quels ,trésors perdus

Les cavernes jetaient sur le monde leur regard borgne. Chaque oeil semblait se
refermer sur des milliers de visages ceux des héros disparus, des hommes de talent assassinés des pirates barbares.

Des nuages de jade trainaient sur un horizon déchiré par des rochers solitaires. C'était la couleur des nuages à l'aube.

Longtemps je les regardai, immense collier de jade jeté sur terre.

Cette couleur de· jeunes feuilles teintées de fumée, filtrée par la lumière naissante, ce merveilleux vert ne peut exister qu'une seule fois, en seul endroit de l'univers.

Je ne compris pas pourquoi cette beauté me fit souffrir.

Mairitenant, c'est cette neige tombant sur une terre étrangère. La beauté ne connait pas de frontière, séduit sans discrimination. Ici la neige, comme un ciel de fleurs éphémères s'épanchait sur la terre.
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