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Citation de genou


Les mots « Parcere Subjectis » étaient gravés sur la voûte sinistre. Johnny Gray, employant l’argot de ses compagnons, les avaient un jour traduits « gare aux cognes », ce qui n’avait évidemment aucun rapport avec « Épargner les vaincus » car il n’avait été ni vaincu, ni épargné.

Jour après jour, il avait poussé une lourde voiture sur la pente abrupte, aidé par Lal Morgan ; et tous deux avaient attendu que le portier ait introduit la clé dans la grosse serrure pour ouvrir la grille. Puis ils étaient entrés, encadrés de deux gardiens en armes, et la porte s’était refermée…

Tous les bâtiments lui étaient familiers, les couloirs étroits peints en gris, l’office au plafond bas, la lingerie immense, l’ancienne boulangerie, le terrain d’exercice avec son asphalte brisé, la vilaine église, les longs bancs, les sièges rehaussés des gardiens… et le cimetière où les « condamnés à perpétuité » étaient enfin libérés et se reposaient de leurs travaux.

Un matin de printemps, il sortit avec un groupe de travail-leurs. On construisait un hangar, et il avait demandé à être chargé du briquetage. Il aimait ce travail qui permettait de causer plus librement, et il désirait savoir ce que Lal Morgan avait à raconter sur le « Grand Imprimeur ».

— Ne bavardez pas tant, aujourd’hui, fit le gardien en s’asseyant sur un tas de briques recouvert d’un sac. (p4)
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