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Citations de Editions Ellipses (25)


Ce que l’on peut ainsi dire, c’est que l’éducation permet de réveiller un appétit pour la vérité, et développe les facultés de l’esprit : intelligence, mémoire, imagination, etc., mais qu’elle n’augmente ni ne diminue la puissance de distinguer le vrai du faux.
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Le nihilisme est une attitude caractérisée par le sentiment d’absurdité et de vacuité de l’existence. Brève, sans direction, arbitraire et dépourvue de sens, la vie ne laisse au nihiliste qu’un amer sentiment de dégoût.
Au XIXe siècle, Schopenhauer élabore une philosophie nihiliste. La vie est en son fond un vouloir-vivre, d’ailleurs absurde, car son unique but est de se reproduire à l’infini, en un éternel retour. L’individu ne compte nullement, il n’est que le jouet du vouloir-vivre qui l’instrumentalise en lui faisant éprouver le désir de vivre et d’aimer. L’amour, en effet, est alors l’illusion qu’utilise le vouloir-vivre pour perpétuer l’espèce, au détriment de l’individu. Le désir n’est rien d’autre que souffrance, aussi bien dans le manque et la frustration que dans l’ennui qui suit sa satisfaction. Le seul salut reste dans la négation du vouloir-vivre, possible par l’art, la morale, ou la connaissance pure.
Nietzsche analyse quant à lui le nihilisme comme conséquence de la fin de l’autorité des valeurs chrétiennes. L’homme se retrouve seul, sans Dieu, sans valeurs absolues. Mais ce philosophe n’en reste pas au rejet de toute valeur et à la complaisance dans le sentiment de l’absurde. Il propose de dépasser le nihilisme par la création de valeurs à même d’intensifier la vie, l’art jouant ici un rôle principal.
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[…] il est impossible de douter que l’homme soit un être conscient car cela reviendrait à douter du fait qu’il pense. Or, si je dis la chose suivante : « Je ne pense pas », c’est une contradiction puisque je dois penser pour pouvoir le dire. Le fait que l’homme pense est ainsi, chez Descartes, la toute première des certitudes, qui ne fait qu’une avec la certitude d’exister.
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La nature est donc formée d’un quadruple régime de causalité : la cause efficiente, c’est-à-dire le moteur, comme les mains de l’artisan pour la table ; la cause formelle, c’est-à-dire la forme, comme l’idée de table ; la cause matérielle, c’est-à-dire, par exemple, le bois, le bronze, etc. et la cause finale, c’est-à-dire la raison d’être de la chose, comme le plaisir esthétique dans le cas de la statue.
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[…] on peut dire de la vérité qu’elle est la qualité d’une idée qui représente correctement la réalité. Ce que voulait ainsi dire Pythagore, quand il dit du philosophe qu’il recherche la vérité, c’est que ce dernier cherche à comprendre le monde tel qu’il est, il cherche à s’en faire une idée qui le représente de manière adéquate.
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Désirant comprendre ce qu’est la philosophie, vous remontez au VIe siècle avant notre ère, dans la ville italienne de Crotone, afin de rencontrer l’inventeur de ce mot, le sage grec Pythagore (-580 ; -495). En marchant vers l’école qu’il a fondée, vous vous demandez à quoi peut bien ressembler celui par lequel tout a commencé, et c’est avec un désir où se mêlent la curiosité et l’appréhension que vous vous apprêtez à faire sa connaissance.
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L’esprit désigne l’ensemble des facultés mentales : vivacité, imagination, mémoire. La raison désigne le pouvoir de distinguer le vrai du faux. Or, si l’esprit varie d’une personne à l’autre, la raison ne varie pas. Celui qui a l’esprit meilleur est donc susceptible d’exercer sa raison sur des choses plus complexes, mais pas de l’exercer mieux. Car, comme le rappelle Descartes, « l’essentiel n’est pas d’avoir l’esprit bon mais de l’appliquer bien ».
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Or ce qui est certain ce n’est pas qu’il existe un monde, mais qu’il y a une conscience qui s’ouvre à un monde, qui pense, et plus exactement qui vise en lui des objets, des significations. Le monde est donc quelque chose qui est visé par la conscience, ce n’est pas une chose ou un ensemble de choses distinctes d’elle.
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Pourtant, la science se sert bien du concept de causalité, lorsqu’elle explique les causes des maladies par exemple. Pourquoi, si le concept de causalité fonctionne si bien en science, ne pourrait-on pas spéculer dessus, en se demandant s’il existe une cause première et absolue, à savoir Dieu ?
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Le philosophe aime la sagesse, c’est-à-dire qu’il aime toute science, et non l’une d’entre elles en particulier.
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Tenía que cerrar los ojos para verte como yo quería
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Le travail éloigne de nous trois grands maux: l'ennui, le vice, et le besoin..
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L’idéalisme n’est pas, comme pourrait le suggérer une acceptation courante de ce terme, le fait de croire en des idéaux, des utopies, mais c’est la position philosophique selon laquelle le rapport au réel est un rapport médiatisé par des idées. C’est-à-dire que, pour l’idéaliste, nous ne percevons pas les choses telles qu’elles sont, mais plutôt telles que nous les construisons par la pensée. L’arbre perçu et pensé n’est donc pas la copie de l’arbre réel, mais il s’agit d’une idée.
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Si les atomes sont en mouvement, c’est parce que l’univers n’est pas entièrement rempli de matière, mais contient également du vide, dans lequel les atomes chutent et sont comme pris dans un tourbillon éternel. Au hasard de leurs déplacements, ils s’accrochent les uns aux autres et forment la variété des corps qui existent dans la nature.
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Parce qu’une chose s’est toujours passée ainsi, parce que nous avons l’habitude de la voir ainsi, nous pensons qu’il en sera toujours ainsi. Nous faisons donc une induction, c’est-à-dire que nous passons d’un grand nombre de cas observés à tous les cas observables. Nous passons d’une pluralité de cas à la totalité de ces cas. Parce qu’on a toujours vu le soleil se lever, nous croyons qu’il en sera toujours ainsi. Mais ce n’est qu’une croyance, car l’induction ne peut être que probable, précisément parce que nous avons toujours besoin de la confirmation de l’expérience pour valider un cas. Nous ne pouvons donc affirmer avec certitude que le soleil se lèvera demain, bien que la probabilité de cet évènement paraisse très élevée.
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Ainsi, nous voyons d’abord un arbre, avec ses différentes formes et couleurs, puis à force de voir des êtres similaires, nous formons un concept plus général d’arbre, s’appliquant à tous les objets du même genre. Puis, nous parvenons ensuite à former un concept de « nature », qui n’est pas juste l’ensemble des êtres que nous voyons, mais qui est le principe à partir duquel ils sont engendrés et deviennent.
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[…] vous semblez être relativiste, mais si vous aviez lu Platon, un philosophe grec du IVe siècle avant J.-C., vous sauriez qu’un relativiste se contredit lui-même, car il affirme une vérité universelle !
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Ce brouillage systématique et permanent que réalise cet emploi exceptionnel du style indirect dans Bouvard et Pécuchet est assurément propre à souligner la force de l'opinion qui s'infiltre partout et réussit à s'exprimer d'elle même sans plus avoir besoin d'énonciateur: elle se parle.
Catherine Durvye, Les ambiguïtés du dialogue ou la révélation de la bêtise, p. 156.
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Une traversée critique des savoirs

C'est à partir de la représentation littéraire que Flaubert va interroger les positivités de son époque, juger et démystifier les différents savoirs, les pratiques institutionnelles ainsi que les stratégies de discours. A travers les expériences menées par les deux "bonshommes", Flaubert passe en revue les sciences et systèmes de pensée du XIXe siècle, de l'agriculture et la chimie à la religion et l'éducation en passant par la médecine, l'archéologie, l'histoire, la politique. Le bilan des connaissances s'accompagne d'une condamnation des croyances saugrenues et des sottises contenues dans les traités scientifiques. Les erreurs commises par les deux novices qui se répètent de chapitre en chapitre, les contradictions entre le savoir théorique des livres et les situations pratiques, la fragilité de l'acquisition et de la transmission du savoir, le ratage de la tentative pédagogique, démythifient l'illusion du Progrès scientifique ou moral propre au siècle positiviste. Dans cette parodie de la quête encyclopédique de la philosophie des lumières, l'échec des personnages, renvoyés d'un savoir à l'autre, "embrouillés" par les systèmes, ne parvenant pas à progresser dans leur quête et la construction d'un sens, ouvre sur une crise épistémologique. En juxtaposant des théories et des opinions contraires sans chercher à faire la part de l'exactitude et de l'erreur, l'archéologie du savoir livresque entreprise par Flaubert constitue une sorte "d'encyclopédie"critique en farce" qui tend à annuler et relativiser les connaissances, à anéantir la prétention de la science à constituer un savoir absolu et global. Incertitudes, contradictions, sottises, dogmatisme témoignent de la faillite de la connaissance scientifique et renvoient à une impossible synthèse du savoir. Quant au vouloir savoir, cette passion épistémologique qui anime les deux personnages, ne répond-il pas surtout à un besoin de croire?
La vision nihiliste et pessimiste sous-tendue par Bouvard et Pécuchet qui remet en question les certitudes et les croyances et souligne l'échec des utopies humanistes, se traduit par un scepticisme radical qui sape l'ordre du réel. L'unité du réel se dissout en effet en une multiplicité de faits qui se dérobe à la signification.

Frank Evrard
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Où est Flaubert? La plupart de ses contemporains sont cités, mais il n'est jamais nommé. Il avait écrit en 1866 à Mlle Bosquet: '"[un romancier] doit, dans sa vocation, imiter Dieu dans la sienne, c'est-à-dire faire et se taire." Ses personnages pensent de même en critiquant A. Karr; "[...] l'auteur efface son oeuvre en y étalant sa personne." (205) [p. de l'édition folio] Flaubert est donc comme Dieu; "présent partout, visible nulle part". Pourtant, il se laisse aller à une opinion personnelle, une seule, dans laquelle, en singeant B. et P., on pourrait lire une clé pour approcher ses personnages; "L'Art, en de certaines occasion, ébranle les esprits médiocres; - et des mondes peuvent êtres révélés par ses interprètes les plus lourds." (211)
p. 43, Pascal Michel, Composition de Bouvard et Pécuchet.
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