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2.9/5 (sur 5 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1874
Mort(e) : 1945
Biographie :

Edmond Pilon est un homme de lettres français.

Edmond Pilon fut tour à tour poète, critique littéraire, essayiste et éditeur. Ses débuts sont marqués par l'école symboliste. Dès 1896, il collabora à diverses revues comme L'Ermitage (grâce à laquelle il se lia d’amitié avec René Boylesve), La Vogue, La Revue bleue, La Revue blanche, La Plume où il décrocha une chronique régulière de 1900 à 1902, la NRF. Ses premières plaquettes de poèmes paraissent alors (Poèmes de mes Soirs, 1896 ; La Maison d’Exilé, 1898). Il est l'auteur du premier ouvrage critique sur Octave Mirbeau, et d'ailleurs, il s'illustra par la suite non sans talent dans le portrait littéraire, mêlant anecdotes biographiques et reconstruction imaginaire. Essayiste prolixe, aujourd'hui quasiment oublié, il travailla dans les années 1920 pour le compte de l'éditeur Henri Piazza. On lui doit un grand nombre d’éditions de classiques des XVIIe et XVIIIe siècles et des études sur Chardin, Greuze et Watteau.
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Source : Wikipédia
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Citations et extraits (10) Ajouter une citation
Edmond Pilon
Hommage à Léon Tolstoï (1900)
La Russie inclémente, la Russie impériale qui envoya Dostoïevski au bagne, emprisonna Pouchkine et condamna à l'exil Tourguenieff a étendu sur toi sa persécution :
Les prêtres et les chefs des prêtres t'ont maudit entre eux ;
Les grands de l'Etat et les maîtres des terres t'ont maudit ;
Mais au coeur du paysan, du moujik éveillé, brilla la lueur d'une étoile vive ;
Dans tout l'univers civilisé, ô Léon Nicolaïévitch, il n'est pas un homme libre que ta voix ne pénètre ;
Il n'est pas un homme libre qui ne te rende hommage ..
Edmond Pilon
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L'imprécision qui domine la biographie du maître, cette imprécision déconcertante qui a fait dire si justement à Paul Mantz que « la vie de Watteau est plus mystérieuse que celle de Mantegna ?», n'est pas sans se communiquer, dans les dessins et dans les gravures, au visage du peintre et sans lui prêter cette part d'indéfinissable à laquelle vient ajouter encore la poésie du regard, l'« air tendre et un peu berger » du modèle. Pour moi,
s'il me fallait composer le visage d'un Watteau idéal, digne en tous points de son oeuvre adorable et varié, j'en emprunterais moins les traits aux estampes de son temps qu'à ces autres figures de chimère dont il a imaginé, dans ses tableaux, un si grand nombre.
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Je pense ici aux « vieilles dames aux gentilles manières un peu surannées » que Pierre Loti vit à Pondichéry et dont les aïeux vinrent, sur les flûtes du roi, il y a deux cents ans, aborder aux Indes, coquettes dames poudrées, vêtues de fins cachemires et dont l'air de France, aimable et désuet, a gardé une grâce tendre ! A Mahé, à Port-Louis de Maurice, aux Antilles et au Canada, à Nouvelle-Orléans, on peut les voir encore, au milieu des palmes — les bonnes et vieilles dames — vêtues de corsages à fleurs et de jupons d'indienne, aller à pas menus et songer au vieux temps. Auprès d'elles avancent sur le même chemin, à l'ombre des grandes lianes et sous des ombrelles, de claires jeunes filles à dents blanches et à rire de perles.
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Jadis, nous dit Taine, le bourgeois (gros marchand, magistrat, rentier) était « rapetissé et tranquille» ; son horizon était restreint « à celui de la profession ou du métier » ; il ne voyait guère au delà du petit toit de sa maison, de la ville où il était né, de la province où il habitait. Un bourgeois, au moment que Chardin arrive, c’est quelque chose de mieux, c’est quelque chose de plus. C’est un homme qui ne fait pas que travailler avec acharnement, qu’exercer sa science et son adresse au commerce, à l’industrie, aux lettres, aux finances; c’est déjà quelqu’un de droit et de fier, de plus ferme et de moins souple que le bourgeois étriqué, plaisant ou sot des comédies de Racine et de Molière.
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Les demoiselles de la maison d’éducation de Saint-Cyr, fondée par Mme de Maintenon, étaient réparties selon les âges de sept à vingt ans. Il y avait là les rouges, les vertes, les jaunes et les bleues séparées par couleurs, de l’enfance à l’adolescence et à la jeunesse. Ainsi en est-il dans l’œuvre de Greuze : de la fillette à la grande fille et à la jeune femme, toutes les grâces, toutes les successives expressions des visages apparaissent variées suivant les années, modifiées suivant les espoirs ou les rêves, les afflictions ou les bonheurs différents des modèles. Toutefois ce n’est plus par couleurs, c’est par sentiments que pourraient être assemblées les unes et les autres.
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Ne sommes-nous pas, nous qui comprenons, qui sentons Watteau jusqu'au fond même de l'âme, anéantis de la possibilité de jugements aussi erronés ? Quoi, pensons-nous, un Voltaire, un Diderot, dire cela ! O froides éclipses de l'intelligence ! Sont-ils insensibles?
Mais cela n'est rien encore. Le XVIIIe siècle, qui était né à l'académisme avec Le Brun, aboutira, avec Louis David, à un académisme non moins redoutable et non moins froid. A l'école des Beaux-Arts, cela est connu, les élèves de l'ex-conventionnel cribleront, par sarcasme et jeu, de leurs boulettes de pain, ce parfait chef-d'oeuvre offert à leurs risées : l'Embarquement pour Cythère.
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Chardin, plus savoureux, plus expressif, plus exquis et plus robuste à la fois dans toutes les fines qualités de son art que les Flamands et les Hollandais, demande son inspiration aux mêmes sujets qu’eux; mais, Français de race et de pensée, il porte plus loin encore la perfection technique et le sentiment du vrai. Son génie lent et laborieux, plein de mesure et d’ordre, ne s’applique pas seulement à rendre avec un réalisme étudié les contours de la vie; il va jusqu'à l’âme et au cœur des objets et des êtres.
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Le respect qu’il a de la nature éclate à chaque fois qu’il peint; il ne substitue rien aux formes et aux couleurs; il se conforme à elles; mais sa fidélité, en étant scrupuleuse, n’est jamais servile; elle est avertie; elle est intelligente; et c’est sa façon de ne pas voir le poisson ou l’oiseau, le lièvre, le pain ou les fruits qu’il a sous les yeux seulement en eux-mêmes, mais encore par la masse qu’ils font ou le plan qu’ils occupent dans son tableau.
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Mais Watteau, au dedans de lui, songeait :
- Les potions de Mead, les remèdes de Mariotti qu'était-ce donc à côté de la vigueur, du beau robuste qu'infusaient à son cœur les lettres et les œuvres de cet homme-là. Rubens, c'était un Flamand comme lui, mais un Flamand heureux, opulent et sensuel, tandis que lui, le pauvre Jean-Antoine, c'était un Flamand malade et plaintif, au souffle court et haletant, aux doigts débiles, au cœur usé.
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Quand l'étude reprit, je n'étais plus du tout à fait le même. Un monde nouveau vivait en moi; mes mains tremblaient, mon front brûlait, mon souffle même oppressait ma gorge; et, tandis que, sous ma blouse d'écolier, je glissais à la dérobé le troublant petit livre, il me semblait, tant j'étais ému, sur mon cœur d'enfant cacher mon premier amour d'homme.
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