En surfant sur internet pour passer le temps, Sophie, une jeune femme revenue s'installer à Paris après plusieurs années passées aux Etats-Unis et au Japon, tombe sur un curieux message.
L'expéditeur est un écrivain qui souhaite diffuser ses écrits sous couvert de l'anonymat de la toile.
Intriguée, Sophie lit alors les récits et nouvelles envoyés. Subjuguée par sa lecture, elle entreprend des recherches et découvre que les messages sont envoyés de Trieste.
Sur un coup de tête, elle décide alors de partir pour l'Italie retrouver le mystérieux écrivain.
Comment naît une histoire ? Comment déterminer les limites qui séparent la réalité de la fiction ?
A ces questions que tout écrivain se pose, Eduardo Lago répond par un texte patchwoork, un roman fait de récits, d'histoires et de nouvelles.
Reprenant les personnages de son précédent roman "Appelle-moi Brooklyn", l'auteur orchestre un chassé-croisé d'histoires se déroulant à des époques et des lieux différents, et élabore une construction originale où la nouvelle s'intègre au roman et vice-versa pour former, à l'image du web, une agréable toile littéraire.
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Mon avis :
Appelle-moi Brooklyn fait partie de ces ouvrages improbables, inclassables, qui ne séduiront que les lecteurs les plus exigeants, ceux qui cherchent dans la lecture un peu plus qu’un simple moment d’évasion facile.
« Facile » est d’ailleurs un mot qu’on évitera d’employer, pour décrire ce roman foisonnant comme une prairie en jachère, riche de mille histoires qui s’entremêlent, se chevauchent, se télescopent… Il faut souvent un temps pour réaliser qui, de Néstor Olivier Chapman ou de Gal Ackerman, est le narrateur du passage en cours. Même les dialogues ont perdu leurs repères et se promènent au milieu du texte sans guillemets ni tirets cadratins… Au début, c’est assez désorientant, mais on s’y fait assez vite, car malgré sa complexité de construction, l’écriture, riche et colorée, paraît couler de source et le vocabulaire utilisé, bien qu’étendu, ne cherche pas à épater la galerie par un étalage d’érudition. Et pourtant, il n’en manque pas, d’érudition ! De la guerre d’Espagne au Brooklyn des années 90, des anarchistes américains des années 20 à Paul Auster ou Norman Mailer, ce roman déstructuré se montre même plutôt roboratif.
Si la forme narrative est induite par l’histoire elle-même, celle du roman inachevé de Gal Ackerman, éparpillé dans de multiples cahiers, elle risque fort de perdre en route le lecteur lambda qui cherchera en vain une linéarité, comme une rampe pour le rassurer dans ce tourbillon de récits croisés. Les autres, ceux qui n’ont pas peur de l’inconnu, qui avancent sans qu’on leur tienne la main, les aventuriers de la chose littéraire… ceux-là descendront du manège éblouis, après avoir parcouru des espaces surprenants, croisé des êtres magnifiques de folie et des personnages trop vrais pour être beaux.
À n’en pas douter, ce livre en découragera plus d’un, mais ceux qui iront jusqu’au bout vivront un pur moment de bonheur littéraire.
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Deux nouvelles mêlant l'ambiance New yorkaise à la Paul Auster, à une intrigue à la limite du fantastique.
Le carnet de voyage en fin d'ouvrage, contenant de bonnes adresses pour visiter cette ville incroyable, enrichit le contenu de ce livre.
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De Paris à New-York, de Genève à Trieste en passant par Tokyo, de retours en arrière à changements de narrateurs, on finit par se retrouver complètement à l'ouest , on perd le nord et le fil du récit.
J'ai abandonné à la page 159.
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Curieuse œuvre où le vécu de l'héroïne se mêle à une multitude de textes et de personnages... Manque de clarté, peu agréable à lire, je me lasse et ne termine pas !
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