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Critiques de Eliane Serdan (26)
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Le petit Antonin

Comment je suis devenu écrivain



Dans son nouveau roman, Éliane Serdan raconte l'émergence d'une vocation littéraire en donnant la parole à un enfant de onze ans et à son enseignante. Un parcours semé d'embûches qui est aussi un hommage au corps enseignant.



Antonin a 11 ans et une vie qui se partage entre sa mère et son père divorcés. Il doit s'habituer à ses deux pyjamas, deux brosses à dents, deux brosses à cheveux et deux maisons, mais doit composer avec une belle-mère qu'il redoute et un beau-père qui ne va pas tarder à vouloir asseoir son autorité. Naviguant entre charybde et scylla, il va trouver dans son imaginaire une bouée de secours. Et auprès de sa prof de français, Mme Ferrières, une oreille attentive. Elle va l'encourager dans ses lectures et le pousser à écrire et à développer un talent naissant. Les moqueries de ses camarades de sixième et les mauvais traitements n'auront pas raison de sa passion.

Éliane Serdan a eu la bonne idée de confier ce roman initiatique à deux voix, celle de l'enfant et celle de son enseignante. On peut ainsi mieux appréhender leur relation, confronter les idées de l'un et de l'autre et leurs sautes d'humeur. Car pour l'un comme pour l'autre, la partie est loin d'être gagnée.

Comme le souligne Mme Ferrières, une journée prometteuse peut vite basculer dans l'horreur:

"À huit heures du matin, après les vœux et les embrassades, j'ai appris que la jeune stagiaire était hospitalisée pour dépression et parlait de démissionner. À neuf heures, le petit Antonin, à qui j'aurais donné le premier prix d'angélisme, a failli tuer Kevin à coups de pied dans un couloir. À dix heures, la maman d'élève avec qui j'avais rendez-vous m'a déclaré qu’elle avait délibérément dispensé son fils du travail que j'avais donné pour les vacances et que, si je lui mettais une retenue, elle viendrait elle-même la faire. À midi, Le principal est venu nous annoncer la visite imminente de l'inspecteur de lettres. À midi trente, j'ai renversé du vin sur mon pantalon à la cantine."

Sans en dire davantage sur la destinée de cette enseignante, on dira qu'elle sera aidée puis remplacée par un écrivain venu animer un atelier d'écriture et qui sera bouleversé par la prose d'Antonin.

Si le sujet du rapport prof-élève et les vocations que les premiers ont pu faire naître chez les seconds a déjà été traité dans la littérature, au cinéma et même en chanson, cette nouvelle version - très émouvante - a le mérite de s'ancrer dans un réel très difficile à gérer. Les agressions d'élèves, les injonctions des parents d'élèves et des directives pédagogiques proches de l'absurde, comme l'interdiction de porter de jugement négatif dans les bulletins trimestriels, viennent entraver la belle histoire. «Cette interdiction avait déclenché quelque résistance et donné le jour à des appréciations savoureuses du type: "S'applique à ne rien faire. Y réussit brillamment".»

On le voit, l'humour vient ici au secours de situations graves et la tendresse compense la violence. Ajoutons que les différences de style des deux narrateurs ajoutent un vent de fraîcheur à ce roman très plaisant à lire.






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La Fresque

" C'est la première nuit d'hiver" /"Entrer dans le silence comme on entre dans une eau calme"../."Les mots qui surgissent, je les retiens à la lumière, je les assemble.J'en fais un bouquet pour l'absente". Une image, un homme, une terre, un amour, une offrande. L'écriture d'Eliane Serdan est très belle, tout en lumière, et en obscurité. C'est une heure crépusculaire que celle qui enfante le dernier hiver.

Astrid Shriqui Garain

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L’Algérois

Ce court roman présenté sous forme de trois longues lettres manque, selon moi, de colonne vertébrale. En effet, les narrations de quelques tranches de vie sur fond de guerre d'Algérie, ne présentent guère d'intérêt et ne semblent être que le prétexte pour y plaquer quelques idées ou considérations parfois intéressantes, au demeurant (par exemple, page 113: " Lorsque nous nous prenons de passion pour un être, nous sommes attirés, au-delà de sa simple apparence, par le monde dont il est porteur"). De plus, l'auteur abuse, selon mon ressenti, des je et des tu pour des phrases dont l'intérêt reste à démontrer (par exemple p.18: "Je suis descendue sans bruit à la cuisine. Le café était encore chaud").(Simple opinion)
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Le petit Antonin

Antonin a 11 ans et vient d’entrer au collège. C’est déjà une étape pas facile, mais en plus de ça, il n’a pas d’ami et ses parents viennent de se séparer. Malgré le fait qu’il ait tout en double, l’acceptation de la séparation est impossible et il est souvent triste. Antonin adore écrire et se laisse porter par son imagination. D’ailleurs, sa prof de français, Madame Ferrière va découvrir ses talents et va l’aider, à l’aide d’un ami écrivain, Bruno Montale, à se livrer à travers l’écriture afin de prendre confiance en lui et aller mieux.



Alerte ! Coup de cœur ! Ce roman qui alterne entre Antonin et Madame Ferrière est pour moi une pure merveille ! Je me suis énormément attachée à ces deux personnages. Antonin, ce petit bonhomme de seulement 11 ans qui vit des choses qu’un enfant et même qu’un adulte ne devrait ni voir, ni vivre m’a émue aux larmes plus d’une fois. J’ai beaucoup aimé ce monde imaginaire qu’il se crée pour fuir son quotidien, ses angoisses, sa tristesse. Je le remercie de me l’avoir fait découvrir. Puis, Madame Ferrière, ah… Madame Ferrière, cette femme passionnée par son métier, à l’écoute, prête à tout pour aider ses élèves, des élèves qui bien souvent décrochent alors que personne ne cherche à savoir pourquoi. Cette femme m’a rappelé ma professeure de Français en seconde, ce genre de personne qui fait absolument tout ce qui est en son pouvoir pour qu’on réalise nos rêves… Madame T., si vous passez par ici, sachez que vous avez marqué ma scolarité !



Il y a des sujets très difficiles abordés dans ce court roman tels que la séparation, l’adolescence, les violences conjugales, la trahison et encore beaucoup d’autres et pourtant, c’est une lecture pleine de bienveillance, d’une douceur infinie grâce à la plume de l’auteure. Une lecture que je ne suis pas prête d’oublier.



Même si c’est un roman, que c’est fictif, j’ai envie de finir cette chronique par : Madame Ferrière, merci pour ce que vous avez fait pour Antonin, et toi Antonin, si je pouvais avoir de tes nouvelles un jour, ce serait un immense plaisir, parce que je l’avoue, je vous ai quitté les larmes aux yeux et vous allez me manquer !

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La Ville haute

Hiver 1956, dans le sud de la France, Anna a quitté Beyrouth avec ses parents. Elle vit dans la tristesse et la solitude ses premiers mois d’exil. Sans comprendre pourquoi elle a quitté son Liban chaleureux et solaire, ni accepter l’isolement que cela implique.

Un soir de pluie, sur le chemin du retour de cette école où elle se sent si étrangère et terriblement isolée, elle s’égare dans le village et rencontre un homme lui aussi étranger. Rencontre improbable puisqu’aucun des deux ne va se parler, puisqu’Anna va fuir, puisqu’aucun ne sait qui est l’autre. Mais cette rencontre est un catalyseur pour Pierre qui va se réveiller d’une vie d’insatisfaction. Il va enfin comprendre que cette petite fille fragile lui en rappelle une autre qu’il a cherché toute sa vie, Anouche, la fille de sa nourrice, avec qui il a été élevé, et qu’il a perdue, là-bas, sur les bords de la mer Noire.

Alternant les points de vue de Pierre puis de Anna, c’est un roman très poétique, avare de mots superflus, il dit le principal en peu de phrases et peu de pages, et se lit dans un souffle, malgré les sujets abordés. Car dans cette ville haute, on souffre d’exil, de solitude et de chagrin. Le roman évoque également le sort dramatique des arméniens au bord de la mer noire, par phrases sobres mais tellement imagées que l’on ressent toute l’horreur du génocide. Il y a aussi le désespoir des immigrés, même si ceux-ci, arrivant du Liban, sont déjà français. Ils ne sont pourtant pas d’ici et devront apprendre à vivre et à s’intégrer. Il y a enfin toutes les difficultés de l’enfance évoquées à demi-mots, tristesse et abandon, espoir et renouveau. Il y a surtout la beauté d’un paysage, des champs d’oliviers, de la neige qui recouvre de son blanc manteau le paysage, avec sa beauté éphémère et scintillante, et qui rivalise avec les paysages éclatants de soleil du Liban ou de Turquie.

Quand je regarde les couvertures safranées de cette maison d’édition, qui me semblaient très « scolaires », je n’imagine pas la qualité de ses romans et de ses auteurs. En tout cas, c’était mon impression jusque-là ! Et là je dois avouer que j’ai beaucoup aimé « La ville haute » !

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Le petit Antonin

Des souvenirs d'écolier on en a tous! De ceux dont on se souvient toute notre vie. Et les adultes que nous sommes, qui ont jadis admirés une institutrice qui leur a donné le goût de la découverte de mondes inconnus et fascinants, comme la littérature et la poésie; ceux-là sont peut-être les plus chanceux! J'en fais partie.

"Le petit antonin" va donc droit au cœur de ceux qui ont gardé une âme d'enfant et qui veulent ouvrir la porte de la mémoire.

La narration de ce roman à deux voix donne à la structure une belle dynamique. Le style est épuré, équilibré, direct. La poésie pointe le bout de son nez au détour d'un paragraphe. Mais pour moi le véritable sujet de cette histoire c'est l'apprentissage de la littérature. Quelle place tient-elle dans notre quotidien? S'acquiert-elle à l'école et permet-elle la transition d'un monde imaginaire à un monde réel? Et la pédagogie dans tous çà? Le roman d'Eliane Serdan est comme une illustration de cette découverte.

Le petit Antonin va grandir grâce à l'écriture, la maîtresse madame Ferrière sera toujours accompagnée par celle-ci.

Le roman est touchant comme la mémoire que nous avons de notre enfance sur le chemin de tous les possibles. A lire.
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Le petit Antonin

Ce roman choral d'une intensité rare est un immense COUP DE COEUR à lire de toute urgence. Je dois tout d'abord avouer modestement que je ne connaissais absolument pas la plume d'Eliane Serdan ; l'écriture est fluide et c'est très bien écrit. J'ai lu ce roman d'un seul souffle, car il était impossible de reposer le livre sans l'avoir terminé. J'ai fini ce roman très touchant avec les yeux embués, tant je me suis attachée aux trois personnages principaux. Madame Ferrière est décrite avec grâce et délicatesse. C’est une femme sensible qui exerce son métier avec une conviction rassurante pour ses élèves. Dès le début du roman, on constate que le jeune Antonin est fragilisé par la séparation de ses parents, mais pas que... Petit à petit, on pressent une autre violence. Le piège semble se refermer sur lui, emprisonnant l’adolescent dans le silence. Sa seule échappatoire semble être l’écriture, rempart contre la tristesse. Bruno Montale va assurer l'interface entre le jeune élève et sa professeure de français et va donner une tournure inattendue au roman. Les profils psychologiques sont décrits avec soin. Il y a beaucoup de poésie dans le texte et une réflexion philosophique de fond. L'autrice évoque des sujets forts sans jamais verser dans le pathos : "Dans le ciel le plus noir, il y a toujours un coin de ciel bleu...". La vraie plus-value de ce titre, ce sont les références culturelles à la musique et à la littérature. J'ai maintenant envie de reprendre chaque référence pour faire de nouvelles découvertes... Bravo !
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La Fresque

Qu’est-ce qui nous aide à vivre le mieux ? Cette question, que nous nous posons tous à un moment ou à un autre de nos vies, est le thème du roman d’Eliane Cerdan La Fresque.



Le récit se déroule à Sienne, dans la dernière décennie du XVe siècle. Pandolfo Petrucci a pris le pouvoir dans cette ville, il y règne en tyran implacable. Il se heurte à l’opposition des grandes familles et mène une diplomatie délicate avec les villes-états de Florence et de Milan. Tous ces bouleversements politiques contraignent Gian Di Bruno à fuir la ville de Sienne et à se réfugier sur le Casentino dans la maison inhabitée de son ami Paolo. Les complots vont bon train, les Vénitiens soutiennent Pise et veulent étendre leur influence à Sienne…



Très vite, l’exil conduit Gian Di Bruno à des interrogations multiples : elles portent sur son enfance, sur l’impact de l’exil : « L’exil est avant tout la fin d’une harmonie. Quand je vivais à Sienne, je ne prenais jamais le temps de contempler les cyprès ou l’ocre d’un chemin mais je sais, maintenant que s’instaure entre le paysage et moi un désaccord de tous les instants, quelle était la force du lien qui nous unissait. »

Gian évoque aussi la mémoire de son épouse, décédée : « Mais j’ai aimé .Il y a si longtemps que je croyais l’avoir oublié. Je croyais avoir effacé de ma mémoire celle qui avait donné un visage au bonheur et à la trahison .J’avis vingt ans. Il n’y a pas eu d’autre amour. »

Pourtant, Gian Di Bruno croira renaître. Dans un premier temps, il nourrit un grand amour pour Leilia Charimonti, femme rencontrée sur son lieu d’exil ; il pense se régénérer, accéder à la plénitude enfin retrouvée mais ce sont le pouvoir des mots et l’écriture qui seront à l’origine de son salut personnel. Il perçoit l’intelligence humaine comme « un voile opaque entre le monde et nous ». L’amour est perçu par Gian comme une illusion, il trouve la paix dans l’écriture : J’écris toutes les nuits, l’écriture ne me console pas de la vie .Elle m’en donne une autre. »

Gian finit par ne plus craindre la solitude et admet que l’amour ne se remplace pas .On le voit, ce roman décrypte les étapes traversées pour accéder à la maturité, au détachement de l’individu face au monde.



Epicure n’aurait pas renié cet accès au bonheur, empreint d’ascétisme et de renonciation aux désirs matériels en pleine harmonie avec sa philosophie .Le roman d’Eliane Cerdan n’est pas un roman historique ; il revêt un aspect intemporel par le dépouillement du style de l’auteure, qui fait gagner le récit en efficacité. L’écriture est épurée, elle illustre éloquemment les étapes d’une vie nécessaires à la découverte de la vérité personnelle de Gian Di Bruno.

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Le petit Antonin

Émouvant, un lâcher de crayons de couleur. « Le petit Antonin » est un récit de vie poignant, réaliste et psychologique.

Un texte très juste sur l’armure dont l’enfance se cuirasse.

« Ce matin, en français, on a révisé l’accord du verbe. Il paraît que dans la dictée on a fait n’importe quoi ».

Le roman chorale st à deux voix. Celle d’Antonin qui vient d’entrer en sixième et celle de sa professeur de français, Madame Ferrière. Le double de M. Keating du « Cercle des poètes disparus ».

D’emblée on est happé dans une salle de classe. Le microcosme de notre société avec ses faiblesses et ses atouts. D’aucuns semblent un visage connu, le complexe du homard, les inégalités éducatives et sociales. Dans cette classe, Antonin, élève et enfant blessé par la vie. Petit poulbot aux deux maisons. Une mère un peu dépassée. Un père qu’il ne voit que deux jours en semaine. Antonin cherche sa place. Il pressent le vacillement de ses habitudes. Les rituels déplacés voire transformés. Il ne maîtrise plus rien et ce manque de repères lui fait perdre sa confiance dans les adultes.

Enfant pris en tenaille, onze ans, l’âge des faiblesses, l’âge des apprentissages et des désillusions. Sa mère vit avec Marc. Un homme que l’enfant déteste et pour cause. Il boit (trop). Il manque de compassion pour l’enfant. Au chômage, sa oisiveté forcé le rend aigri et autoritaire. Il semble à mille mille des psychologies des adolescents.

Antonin pressent un homme brutal. Sa mère est effacée, soumise, comme si Marc était le seul à la sauver d’une solitude bancale. On ne ressent pas d’amour entre tous les deux, jamais. Seulement l’apparence d’un homme posé avec ses valises et sa dureté. Il impose ses lois dans une maison déjà fissurée.

Que va-t-il se passer ?

Antonin est malin et sait jouer des coudes. Il s’enferme dans sa chambre le plus possible et refuse le lien qui pourrait advenir.

Scolaire, il aime le français comme un habitacle. Il se sent bien dans cette matière dont il sait les opportunités.

Il pressent dans Madame Ferrière un socle qui protège. Néanmoins, à contrario Antonin déteste les maths. Sa sensibilité lui joue des tours. Il devient agressif et sa vulnérabilité est prégnante.

Comment cet enfant peut-il se construire dans toutes les contradictions qui le hantent ?

Madame Ferrière comprend que ce petit oisillon a besoin d’aide. Elle qui parle aussi dans ces lignes. Femme seule dont la lecture est une soupape de sécurité. Elle devient un guide pour Antonin, elle qui berce sa classe de « Buzzati » de Molière et des poésies comme des flambeaux en pleine nuit dans une classe où les élèves ne sont pas des enfants mais des apprenants. Elle veut changer le cours des choses. Elle est une révolutionnaire du verbe. Une passeuse de littérature. On l’aime très fort et d’emblée son aura nous comble.

Antonin est surdoué en français. Les poésies soufflées sont des citadelles, les livres lus en classe, des escomptes hyperboliques du futur. « et puis, vois-tu les chemins de l’écriture sont bien solitaires ».Elle va œuvrer à l’élévation d’Antonin. La transmission spéculative, le mot avant le verbe. La rédemption.

Un ami écrivain de l’enseignante dira la plus belle phrase du livre : « Mais qui est cet enfant ? ».

Tant il perçoit la capacité hors norme d’Antonin. Lui, qui fait des rédactions exutoires, l’imaginaire à fleur de peau. La sincérité est toujours gagnante dans l’écriture. Et la maturité de ce petit élève est miraculeuse. L’écrivain et Madame Ferrière vont aider Antonin à chasser ses démons. La littérature source et l’encre pour un lendemain meilleur.

Écrire et résister aux aspérités de la vie. L’enfant devenu roi de sa plume et de ses mots.

Ce livre est une ode à l’enseignement et à ses valeurs. Il pourrait devenir, tant son humilité est douce, un outil pour le corps enseignant. Ici rayonne l’écriture d’une autrice, Éliane Serdan qui sait tout de l’enfance et de la transmission. Que ferions-nous sans tous ces passeurs du verbe et de l’amour ?

Ce livre est beau à pleurer mais c’est bien ainsi. Il y a dans le portrait de Madame Ferrière le même regard que celui de la concierge dans « L’élégance du hérisson ».

Voyez la beauté de ce livre.

Publié par les majeures Éditions Serge Safran éditeur.
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L’Algérois

1962

Dans une petite ville du sud de la France, Simon et Marie sont deux lycéens qui s'aiment, se connaissent depuis longtemps.

Il y a Pierre -leur ami- et Paul Boisselet le bibliothécaire.

La vie semble paisible jusqu'à l'arrivée de Jean, un jeune lycéen qui rentre d'Algérie.

Les cartes vont être rebattues et les destinées bouleversées.



🖍️ Dans ce roman, Éliane Serdan décrit toute la force d'influence et de persuasion dont peut faire preuve un jeune homme à l'apparrence sympathique. Une aura de mystère se dégage de celui qui s'est construit dans l'Algérie française : sous des airs séducteurs, ses seuls actes traduisent le cynisme et la manipulation dont il sait faire preuve. S'y ajoutent une atmosphère suspicieuse et des convictions opposables.



Un excellent roman prenant et touchant.



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L’Algérois

AUTEUR : ELIANE CERDAN

TITRE : L’ALGEROIS

EDITEUR : SERGE SAFRAN - PARIS

MAI 2019

– ISBN –97910975494138

AUTEUR

Eliane Serdan est née en 1946 à Beyrouth. L’algérois est son cinquième Roman

GENRE : ROMAN ADULTE



RESUME :

Marie et Simon s’aiment d’amitié et peut-être d’amour. Un jour Jean Lorrencin, rapatrié d’Algérie aux idées extrêmes et vraisemblablement activiste, anti Algérie indépendante arrive dans leur ville.

Simon est dans son lycée et tout va être détruit. Marie se réfugie auprès de son ami le bibliothécaire, Paul Boisselet mais lui aussi va être confronté à l’Algérois et son destin en sera scellé.



AVIS CRITIQUE

La narration débute bien après les événements de l’année 1962 et la guerre d’Algérie. Il s’agit d’une lettre de Marie qui répond à Simon à l’heure de la vieillesse. Elle lui adresse le journal que Paul Boisselet lui a laissé en son temps. On découvre alors dans la bouche des trois protagonistes la personnalité de Jean Lorrencin. Les conséquences que ses actes extrêmes ont provoquées. La période trouble de l’après-guerre d’Algérie est bien décrite. On comprend les enjeux de l’époque et l’action des mouvances d’extrêmes droites ou gauche avec ses guets apens violents. Il se dégage beaucoup d’émotions de ce livre écrit à la première personne et le désarroi des personnages face aux manipulation d’un individu malsain et pervers est palpable.

J'ai aimé ce livre sensible grâce aux écrits de chaque protagoniste. On est malheureux pour eux et furieux que Lorrencin ait tout détruit.

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L’Algérois



L’Algérois est un roman sobre, articulé autour de quatre personnages : Marie Guérin, Simon Allegri, Jean Lorrencin, Paul Boisselet.



Marie et Simon sont tous deux lycéens, dans les années soixante, Paul Boisselet est bibliothécaire et oriente les goûts littéraires de Marie. Le récit s’articule autour de trois lettres, dans lesquelles les points de vue et visions respectives des personnages sont explicités. Jean Lorrencin, dont le passé est obscur et suscite maintes interrogations, a côtoyé Marie et Simon. Il a, paraît-il, participé aux barricades d’Alger en 1960, aurait été membre d’une organisation d’extrême-droite Jeune Nation. C’est un pied-noir, originaire d’Alger. Dans la lettre de Paul Boisselet, les goûts et tendances littéraires et politiques de ce jeune homme sont évoquées : il aime Brasillach et cite Maurras, comme pour justifier par avance son engagement politique : « Nous devons être intellectuels et violents. » Marie, quant à elle, admire Paul Boisselet, ce bibliothécaire qui lui prodigue de bons conseils : « Quant à moi, j’étais sous le charme. Son étonnante mémoire, sa culture, la passion avec laquelle il essayait de nous initier à la découverte de ses écrivains favoris me l’avaient fait aimer (…) C’est à lui que je dois d’avoir lu Proust de bonne heure. C’est lui sans aucun doute qui m’a conduite sur les chemins de l’imaginaire et de l’écriture. »



Des liens amoureux sont décrits entre Marie et Simon, tandis que Jean Lorrencin reste inquiétant et source de toutes les craintes : n’est-il pas poursuivi par un Algérien qui souhaite se venger de lui depuis les événements d’Alger ?

L’Algérois n’est pas un roman historique, même si l’arrière-plan de la guerre d’Algérie y est omniprésent. C’est plutôt un hommage à l’imaginaire comme refuge, une mise en évidence du rôle du temps : « J’ai gardé les clichés. Ils sont autour de moi pendant que je t’écris (…) il me semble parfois que ce décor, autrefois reconnaissable, a perdu toute réalité (…) Paul Boisselet avait raison ; les pays imaginaires sont les seuls où nous puissions trouver refuge. »

Très bon roman, à la lecture agréable, et dont l’intrigue est déroulée de manière fluide. Il dépeint à merveille les traces que peuvent laisser sur nos vies les individus ou institutions ; il restitue avec une grande pudeur les tourments de l’adolescence, à l’occasion des premières sensations amoureuses.









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L’Algérois

« Ta lettre est arrivée aujourd’hui. » La lettre de Simon. Simon son amour, son seul amour, Marie va la lire. Maintenant elle le peut presque arrivée à la fin de sa vie avec le mot cancer écrit dessus. « Il y a dix ans, je n’aurais pas lu cette lettre. J’aurais craint d’ouvrir une brèche dans le silence où je m’étais murée. »

Il est temps de revenir sur ces années passées et, plus spécialement 1962.

Simon et Marie, Marie et Simon, jamais l’un sans l’autre, le grand amour.

Jean Lorrencin est « rapat » d’Algérie où son père, officier est mort. Là-bas, Jean était déjà en contact avec ceux qui voulait une Algérie française. Jean, beau, ténébreux, irrésistible, plein de mystères et sympathique. C’est sans compter sur sa face cachée. En fait, Jean est dur, violent, manipulateur, voire prédateur. Marie et Simon en sont les premières victimes, tous deux fascinés par ce garçon. Le jeune couple se sépare sans explications. « Au bas du marché, devant la fontaine, je t’ai regardé t’éloigner. Tu ne t’es pas retourné. » Marie est sauvée par la lecture et Paul Boisselet, le bibliothécaire qui la nourrit de littérature. « Les livres ne me guérissaient pas vraiment mais ils m’offraient le seul écho secourable. »Il sera son mentor jusqu’à sa mort, précipitée par les manipulations de Jean. D’ailleurs, Jean est suivi par les RG, il publie des tracts dont la teneur ne différencie pas avec ce que nous entendons aujourd’hui « La décadence de la France, la supériorité de l’Occident, le mépris du christianisme, religion sémite et pervertie, le refus du marxisme… la xénophobie qui accompagnait l’idée que la race blanche devait être préservée ».

Marie s’enferme, se mure dans le silence et l’exil, avec pour seul échappatoire la poésie « Je découvrais qu’il y avait un moyen de bercer sa douleur. Ce moyen, c’était la poésie. Au-delà du temps, des voix venaient s’accorder à la mienne. Lorsque je m’abandonnais à leur rythme, que j’empruntais les mots qu’elles m'offrait, ma voix, elle aussi, devenait musicienne. ».



Marie se réfugie dans l’écriture et devient une écrivaine reconnue. « Paul Boisselet avait raison : les pays imaginaires sont les seuls où nous puissions trouver refuge. » Simon est devenu photographe reconnu « J’ai vécu entouré d’images témoin de la vie des autres, cher chant à fixer, dans leurs visages et leurs regards, les émotions que je n’étais plus capable d’éprouver »

Tous les deux ont sur le cœur, le poids de la mort.

Eliane Serdan, avec l’angle de vue des trois adolescents, raconte le climat familial des années soixante, les discussions houleuses autour des repas familiaux entre les pour et contre l’indépendance algérienne, les rapatriés, le climat politique. Les rixes entre extrême droite et extrême gauche sont monnaie courante. L’extrémisme, l’endoctrinement, l’intolérance. déjà existant conduisent à la mort (tiens, cela me rappelle que, malheureusement, rien n’a changé sous le soleil).

Un livre court mais dense d’une écriture simple et précise. Eliane Serdan m’a déjà séduite avec « La ville haute » où l’exil y est traité, cette fois, sous le regard d’une enfant et d’un vieil homme.

Merci Eliane Serdan pour votre gentille dédicace.

L’art, l’écriture pour résilience.




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La Ville haute

soleil, à son alter ego Fabio et débarque dans une petite ville de Provence. Le père, français, se dit heureux de revenir dans son pays, pourtant, il ne sourit plus guère. Anna connait la solitude, « Les moqueries de la première année avaient cessé. Pourtant, elle sentait bien, même si on ne le lui disait plus, qu’il y avait une distance qu’elle s’était résignée à ne plus franchir ». Petit à petit, elle part à la découverte la ville haute et de ses passages secrets. Un jour, au retour de l’école, perdue, elle pénètre dans la maison d’un vieux monsieur, Pierre, dont la vie n’est plus qu’ennui et solitude. Cette rencontre fortuite va faire remonter le passé douloureux de Pierre. Ils ont beaucoup de points communs ces deux-là et ils le sentent confusément dès leur première rencontre, même si Anna a décelé dans les yeux du vieil homme la peur « Le plus étrange, dans ce regard, c’était la peur. De cela, elle était sûre. ». Par la grâce du roman, ces deux personnages vont se recroiser, se côtoyer.

Anna et Pierre partagent la perte de l’ami d’enfance, dont ils ont été séparés brutalement, Anouche pour le vieil homme et Fabio pour Anna. Pour Pierre, elle est la résurgence de sa tendre Anouche. Après cette rencontre, il ose regarder les papiers de son père et comprend ce qui s’est exactement passé alors qu’il n’était qu’un enfant.

Le passé, enfin, révélé d’Anouche montre l’horreur de ce qu’ont vécu les Arméniens (je crains de voir ressurgir cette barbarie dans un futur proche.)

Eliane Serdan parle avec des mots simples, des phrases délicates, touchantes, de l’exil, du génocide arménien de 1915. Petit à petit, elle passe d’un passé flou à l’écrasante vérité d’où jaillit l’espoir et la chaleur pour Anna, qui accepte que son exil soit définitif, et Pierre.



Les Editions Serge Safran est une maison d’édition indépendante qui fournit à la lectrice que je suis, de petits joyaux. Ce livre en est un.



Merci à Eliane Serdan pour sa gentille dédicace.


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Le Rivage intérieur

Quand on est issue d'une longue lignée de migrants , peut-on trouver un ancrage dans sa vie? Eliane Serdan nous parle à travers ce roman de la quête de racines, du désir de savoir d'où l'on vient pour mieux se projeter dans le futur. Mais les doutes et les questions viennent -ils du passé ou simplement du présent? l'ancrage ne serait-il pas " le rivage intérieur" dont elle a fait le titre de son ouvrage.

Un beau roman à la 1ère personne dans un style agréable qui évoque déjà avec nostalgie la cohabitation bienveillante entre Turcs musulmans, juifs et grecs orthodoxes. Un roman qui nous embarque sur les rives de la Méditerranée avec beaucoup de plaisir.
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Noces de cendres

Un roman écrit à la 1ère personne dans lequel l'auteure évoque les relations incestueuses de l'oncle vis à vis de sa nièce de quatre ans, le sentiment de cet enfant qui se croit aimée puisqu' objet d'attention, puis le vide et le désarroi lorsque cet homme se désintéresse de l'enfant et l'ignore.C'est avec beaucoup de délicatesse et de pudeur qu' Eliane Serdan évoque ce profond traumatisme. Comment surmonter l'amnésie qui frappe l'enfance, le sentiment de culpabilité qui ronge et pourrit la vie sans pouvoir l'expliquer, et le corps qui finit par se rebeller et craquer. Combien d'années de souffrance avant de commencer à se reconstruire !.

Un très beau roman poignant tout en retenu qui nous fait comprendre mieux qu'un traité de psychologie l'horreur et les ravages de ce type d'agression. Un roman à lire.
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Le petit Antonin

Eliane Serdan nous raconte le passage difficile d’un monde idéalisé à la réalité, l’acceptation du fait que des parents puissent un jour refaire leur vie chacun de leur côté avec un autre. Même si la situation peut s’avérer extrêmement perturbante lorsqu’on a onze ans, rien ne s’arrête et la flamme de vie ne s’éteint pas. Elle souligne également le rôle essentiel des enseignants et des éducateurs qui accomplissent un travail extraordinaire en jouant les relais, en transmettant un savoir et des passions. Enfin, à travers le bonheur d’écrire du jeune Antonin, elle magnifie la littérature et la poésie sans lesquelles l’existence seraient moins colorée.
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La Ville haute

Anna, une fillette arrivée du Liban, éprouve ses premiers mois d’exil en 1956 dans une ville du sud de la France. Elle est en proie au doute, à la douleur de ce pays perdu, tant et si bien qu’elle ne sait que nommer les quartiers inconnus « La ville haute » ces quartiers qu’elle découvre au sommet de la tour de l’horloge, qui domine la ville. Elle ne croit pas aux dires de son père, qui se proclame heureux d’être là, tandis qu’elle-même se languit de « là-bas », ce lieu d’où elle est partie. Elle pense aussi à son cousin, Fabio, resté là-bas, qu’elle affectionne beaucoup. Pourtant, tout bascule lorsqu’Anna se hasarde à se promener dans des quartiers inconnus et tombe sous le charme d’une place aux ormeaux. Elle entre dans la maison d’un homme par audace ou inconscience ?- Cela n’est pas explicité. Cette confrontation impromptue l’entraîne vers des sensations et impressions inédites pour elle : une familiarité éprouvée pour ce lieu, la présence de chaleur et de bien-être : un bonheur insoupçonné. Elle décèle dans le regard de cet homme une peur panique. D’où vient-elle ?

Anna relie cette sensation à une technique musicale : celle de l’accord plaqué sur un clavier de piano. Cet homme de son côté, n’est pas moins ébranlé : il se nomme Pierre Hervant, vient d’être victime d’un accident du travail dans son entreprise. Il est relieur, familier des livres. Au réveil, après son accident, il croit avoir entendu quelqu’un l'appeler « Yervant ».

On apprend alors, par une alternance des chapitres consacrés à Anna et à Pierre que ce dernier est lui aussi, un enfant de l’exil, notion omniprésente dans le roman d’Éliane Serdan. Au cours d’une recherche que Pierre effectue dans les affaires de son père, il découvre des affaires, des correspondances. Il y aperçoit un châle ayant appartenu à sa nourrice arménienne, Anouche, à laquelle Anna lui fait irrésistiblement penser. À la lecture de ces correspondances, Pierre éprouve un grand choc, il y lit « que la veille, vers midi, des barques chargées d’enfants et de vieillards étaient parties pour une destination inconnue et qu’elles étaient rentrées vides peu de temps après. » Le vieillard, dont les propos sont rapportés dans les correspondances du père de Pierre, ajoute que « des charrettes avaient quitté la ville vers les montagnes. Il n’en savait pas plus. »

Le dénouement est révélé par le déchiffrage d'une carte postale, placée par le père de Pierre au bas d’une page ; cette carte représente une ville cernée par le désert. Grâce à quelques rudiments de la langue arabe appris par Pierre, ce dernier déchiffre le nom de la ville sur la carte : Alep, lieu d’extermination des Arméniens durant le génocide de 1915.

Le roman d’Éliane Serdan atteint un double objectif : celui de la restitution des circonstances de l’exil pour deux personnages, Anna et Pierre ; celui de l’évocation du génocide arménien de 1915, par des touches et images successives, qui passent du flou à l’éclaircissement, pour nous faire toucher du doigt l’horreur de cet événement.



Un beau livre, à recommander, sobre, au style épuré et efficace.

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La Ville haute

Débarquée depuis peu en France à la fin des années cinquante, Anna découvre peu à peu sa nouvelle existence, triste et étriquée. Derrière elle, elle a laissé le soleil du Liban, les couleurs de la vie et les rires de Fabio, son cousin. Sur le chemin de l'école, elle explore un peu, s'aventure dans l'ombre des ruelles, découvre des passages secrets pour la petite fille qu'elle est.



Au fil de ses escapades, elle rencontre Pierre, exilé lui aussi: sans le vouloir, la fillette fait remonter chez lui de douloureux souvenirs, de tristes jours de son enfance.



Dans un texte sobre et sensible, Eliane Serdan raconte l'exil et le manque. Anna et Pierre, qu'a priori tout sépare, souffrent tous deux et taisent leur chagrin. Le pays leur manque, leurs amis, le soleil et l'insouciance aussi. Leurs douleurs se répondent et les cœurs s'ouvrent enfin. Comme le soleil qui perce après l'hiver, le destin se chargera, d'une pirouette, de mettre fin à leur solitude.



Délicatement, avec pudeur, l'auteur nous dévoile le parcours d'Anna et celui de Pierre. Elle évoque également le génocide arménien, à travers Anouche, le pendant d'Anna. Son texte fait mouche sans excès, ni mise en scène; il sonne d'autant plus juste et émeut presqu'en silence. Une jolie découverte empreinte de délicatesse.
Lien : http://nahe-lit.blogspot.be/..
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La Fresque

Je pensais lire un livre historique mais pas du tout. Nous vivons une année de la vie de Gian Di Bruno. Une année durant laquelle il a dû partir en exil. Une année de solitude, d'amour, de déceptions, de jalousie, d'incertitudes, de remords, de culpabilité, d'idées suicidaires, de lassitude, de réconciliation, ...



C'est un petit livre qui se lit assez vite parce que l'écriture est simple. Je ne peux pas dire que l'histoire m'a passionnée puisque Gian Di Bruno est assez pessimiste sur sa vie en exil, par moments il m'exaspérait et j'avais envie de lui donner deux ou trois gifles pour qu'il se ressaisisse. Je conseille ce livre comme lecture passe-temps.



Merci à Babelio et aux éditions Serge Safran.
Lien : http://unlivreunwakanda.cana..
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