Quand il était loin, on revivait, mes sœurs et moi.
On arrêtait même de dire bonjour à Adolf.
On lui tirait la langue, en rentrant de l'école, à la place.
On riait même, entre nous.
La Mère, elle souriait parfois, le deuxième jour, ça la rajeunissait de dix ans, elle avait l'air d'une gamine, presque.
Et puis un soir il revenait, hirsute, barbu, affamé, l'air d'un loup...Et tout redevenait comme avant.
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