AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Emmanuel Michel (350)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Les Hirondelles de Kaboul

Kaboul est en ruines. La joie a déserté ses rues et le cœur des habitants. Ces derniers vivent dans la peur de faire le moindre faux pas, ce qui leur vaudrait la mort par lapidation ou pire. Les talibans n’ont aucune pitié.



Atiq est geôlier et regarde passer les prisonnières d’un œil indifférent. Son épouse est gravement malade et il ignore comment se comporter avec elle. Mohsen, lui, est prit dans un tourbillon de violence un jour et depuis, il vit dans les remords. L’espoir ne fait plus partie de sa vie depuis longtemps. Son seul soleil, c’est sa magnifique femme, Zounaïra. La vie n’est pas douce à Kaboul, et chaque personnage va en faire les frais.



Ce roman est un classique de la littérature contemporaine, et je comprends pourquoi. La plume de l’auteur est empreinte de poésie, même quand il décrit l’horreur. La lecture est fluide et, une fois commencée, impossible de la lâcher. La folie guette nos personnages à chaque page, l’hystérie collective défigure la population. Haine, dégoût, violence… L’amour n’a pas sa place ici.



Et pourtant… C’est avec un indéniable talent que l’auteur dénonce les horreurs commises par les talibans, le tchadri (la prison du tissu imposée aux femmes), les exécutions publiques, le désespoir. Un roman court, dur et

paradoxalement, d’une grande beauté.



Commenter  J’apprécie          140
Les Hirondelles de Kaboul

Kaboul dévastée, les talibans règnent en maître et appliquent des principes durs, qui rabaisssent les femmes au rang d'objet.

Au milieu de ce monde, la jeunesse tente de garder l'espoir et la joie de vivre, tandis que d'anciens soldats vegetent, avec aigreur.



Un rayon de soleil illumine la noirceur de roman, des mots choisis emportent le lecteur.

Vraiment superbe
Commenter  J’apprécie          140
Les Hirondelles de Kaboul



Un livre puissant de part les mots et l'histoire qui nous est compté. Le style est riche et parfois complexe, mais j'ai de suite été transporté dans le récit, dans les rues de Kaboul.

L'auteur nous raconte la vie d'une femme à Kaboul qui ne vaut pas grand chose et la cruauté des talibans en suivant trois destins.

Atiq, le geôlier et son épouse Mussarat... Mussarat , elle m'a bouleversé quand j'ai découvert de quoi elle était capable pour l'amour de son mari.....

Mohsen, lui a participé à la lapidation d'une femme et a du mal à comprendre son geste. Sa femme , Zunaira ne lui pardonnera pas !

Ces destins vont se croiser et s'emmêler !

Il nous parle de la condition de la femme, mais aussi de la souffrance des hommes qui vivent à Kaboul. Car à Kaboul, la joie, le rire et le bonheur sont interdit ! La-bas, c'est la mort et la violence qui y rôdent .

Un livre court, déchirant, émouvant malgré la cruauté !

Commenter  J’apprécie          140
Les Hirondelles de Kaboul

Triste Kaboul ..

Difficile à croire qu’il puisse y avoir des femmes opprimées à un tel point quelque part dans le monde.

Des femmes qui n’ont ni le droit de rêver, ni le droit d’aimer, ni le droit de s’exprimer. Et même si elles ont la chance de trouver un homme correct, le malheur ne peut que persister tant que c’est la ville elle-même qui sombre dans l’ignorance et la calamité.

A travers son récit, l’auteur nous a permis de nous mettre à la place de ces gens qui souffrent quotidiennement, en silence, de ce qui nous paraît invraisemblable, sans pouvoir y mettre fin.



Yasmina Khadra a cette fois-ci encore été à la hauteur de mes attentes.
Commenter  J’apprécie          140
Les Hirondelles de Kaboul

Un pays aux griffes des talibans. Une ville. Deux hommes. Deux destins. Atiq et Mohsen. L’horreur et l’oppression ont fait d’eux des lâches, des tortionnaires, des bourreaux. De leurs femmes des figures de l’ombre. Des hirondelles mises en cage qui ne manquent toutefois pas de courage et d’espoir.

Ça prend aux tripes, ça vous donne la chair de poule, ça vous bouleverse aussi. Ce roman m’a rappelée un auteur que j’affectionne tout particulièrement : Khaled Hosseini. Tous deux ont à cœur de mettre des mots sur l’horreur en l’opposant à ce qu’il y a de beau : l’espoir, la liberté. Ces valeurs portées par des personnages qui resteront un certain temps dans votre cœur.
Lien : https://loeildem.wordpress.c..
Commenter  J’apprécie          140
Les Hirondelles de Kaboul

J’aime beaucoup la plume de Yasmina Khadra qui m’a fait découvrir l’horreur de la dictature des Taliban. Un roman tragique et puissant qui plonge le lecteur au cœur de cet enfer. Zunaira, prisonnière de son tchadri, n’est plus qu’un objet méprisé alors qu’elle était avocate. C’est un personnage touchant et inoubliable.
Commenter  J’apprécie          141
Les Hirondelles de Kaboul

Lu il y a plusieurs années, je me rappelle très bien ce roman, qui m'avait énormément touché.





Ce livre nous rappelle à l'ordre concernant le petit nid douillet dans lequel nous vivons, alors qu'à des milliers de kilomètres des gens vivent des horreurs, n'ont aucune maîtrise de leur existence et vivent dans une crainte permamente de la mort, de l'injustice, de l'avenir...



La plume de cet écrivain est remarquable, l'histoire malgré sa dureté se lit très facilement.



Je recommande ce livre.
Commenter  J’apprécie          140
Les Hirondelles de Kaboul

Essayé trois fois, mais non, je ne peux pas le lire. Le début est trop glauque, pas une lueur d'espoir, de joie si infime soit-elle (je parle du début), je n'ai vraiment pas envie de ça.

J'ai eu l'occasion de travailler à plusieurs reprises avec des Afghans, hommes et femmes, dont certaines risquaient leur vie pour avoir participé à des actes "féministes", si ce mot peut être utilisé de manière tellement plus restreinte pour elles. je n'arrive pas à associer l'univers décrit par Khadra au leur, c'est encore plus déprimant.

J'ai lu les critiques, je m'en arrêterai à ça, tant pis.
Commenter  J’apprécie          141
Les Hirondelles de Kaboul

Les terres afghanes dans ce qu'elles ont de plus aride et de plus rude.



Atiq Shaukat est géôlier. Il sillonne les rues de Kaboul, cravache à la main, surveille les cellules où des femmes attendent une exécution plus que sommaire. Leur crime, un mot de trop, un regard trop affirmé, des actes qui n'en sont plus.

Atiq, un homme qui s'interroge, fait appel à sa foi et pourtant ne trouve aucune réponse devant cette violence quotidienne et dans laquelle il trouve son métier. Une barbarie qui entre dans son foyer lorsqu'il cherche une solution pour sa femme Mussarat, une maladie qui n'en finit pas, un attachement certain menacé par une répudiation éventuelle, car l'évidence est latente : pourquoi perdre son temps avec une femme malade alors que l'on peut s'en débarrasser si facilement pour une prendre une autre ?



Mohsen et Zunaira Ramat vivent tant bien que mal dans ses terres qu'ils ont connues plus altruistes, curieuses et ouvertes.

Zunaira a dû abandonner son métier d'avocate et opter pour un statut de femme qui ne peut désormais que sortir accompagnée de son mari. Elle baisse la tête pour rester en vie, devient pantin de tissu comme toutes ces femmes qui ne sont que l'ombre d'elles-mêmes derrière une carapace grillagée, mais pour combien de temps encore ?

L'histoire de ce couple qui ne supporte plus ces libertés bridées, ces rues grises où tout sourire a disparu au profit d'une méfiance ambiante, d'une haine palpable, de libertés volées au nom de principes douteux.



Des vies d'hommes et de femmes qui se croisent sans se remarquer, qui se toisent sans même se regarder, qui se détruisent sans plus se justifier.



Yasmina Khadra décrit un territoire miné par l'intégrisme religieux, l'oppression, l'interdiction de penser par soi-même, des libertés bafouées. Il pose des mots sur une réalité effrayante, dénonce cette haine contagieuse qui peut saisir quiconque, ces identités qui se perdent, ce danger d'une cruauté qui ne choque plus ou si peu, ces actes barbares qui tombent sous le pli d'une banalité exacerbée.



Un excellent roman qui s'empoigne et donne envie de hurler, témoin effarant d'une réalité glaçante.
Lien : http://casentlebook.blogspot..
Commenter  J’apprécie          140
Les Hirondelles de Kaboul

toujours un bonheur de lire Yasmina Khadra et pourtant ce qu'il écrit est si horrible....mais tellement vrai. C'est déjà difficile de croire que des hommes puissent être aussi ignobles dans leurs pensées et dans leurs agissements; mais comment imaginer que des femmes puissent désirer cet état de fait...car c'est bien de cela qu'il s'agit quand on voit de plus en plus de femmes prendre le voile puis le tchador. Jene parle pas des femmes du livre, non,car elles, elles voudraient s'y opposer mais c'est trop tard... mais de toutes ces femmes en France et ailleurs, qui manifestent pour avoir le droit de le porter.Et cela m'effraie.
Commenter  J’apprécie          142
Les Hirondelles de Kaboul

Un roman court mais intense. Un récit dramatique qui s'assombrit encore davantage au fil des pages jusqu'à l'issue fatale… Les lueurs d'espoir sont éphémères et insaisissables pour les protagonistes de cette histoire.



Kaboul a perdu de sa superbe, décharnée, sous un soleil brûlant, la vie y est étouffante et accablante. Les Talibans rôdent tels des cerbères sans une once de compassion, fiers de réprimander, de rabaisser, d'humilier. La joie a déserté les ruelles, la misère les a envahies. Et les seules distractions qui réunissent le peuple sont les exécutions publiques…



La beauté des femmes s'estompent et leur avenir n'est plus qu'un souvenir, elles sont confinées chez elles et étouffées sous un tchadri. Les habitants de Kaboul ne sont plus que des ombres, errants parmi les meutes de chiens et d'enfants, laissés pour compte.



Au sein de ce récit, des destins s'entremêlent. On suit notamment deux couples, dont les vies ont tragiquement basculées et dont le destin ne promet rien de glorieux. Ce récit, pour moi, fut malheureusement trop court pour que je ne puisse m'attacher aux personnages et je n'ai pas réussi à ressentir à leur égard l'empathie que j'aurais souhaité. Oui, c'est une histoire très triste, qui met en avant l'importance de la liberté et le poids de l'oppression. C'est criant de vérité et dramatique. J'ai d'ailleurs eu l'impression de lire une tragédie à bien des égards, les protagonistes agissant de façon assez théâtrales par moments. Mais il m'a manqué l'émotion qui m'avait étreint à la lecture de Ce que le jour doit à la nuit…



Malgré cela, je lirai bien évidemment la suite de cette trilogie et je n'ai évidemment pas fini de découvrir l'oeuvre de cet auteur si prolifique et admirable !



Challenge ABC 2021-2022

Challenge Multi-Défis 2022

Commenter  J’apprécie          133
Les Hirondelles de Kaboul

Il n’est pas besoin d’écrire 500 pages pour faire ressentir au lecteur la situation d’un peuple dominé par la dictature, celle des talibans à Kaboul, de l’obscurantisme religieux de 2001, et qui prend aujourd’hui à nouveau tout son sens. Interdit de rire, de s’amuser, d’écouter de la musique. Interdit aux femmes de sortir seules et non voilées des pieds à la tête, interdit de rêver… Interdit de vivre!

Si les hommes sont obligés de se rendre à la mosquée, quitte à faire semblant, les femmes sont contraintes à porter le tchadri, véritable camisole ouverte sur le monde par une minuscule grille devant les yeux. Elles ne peuvent sortir de chez elles qu’accompagnées de leur mari, tout en marchant derrière lui, et si elles veulent retirer leur camisole, elles ne peuvent le faire qu’à la maison, tous volets fermés.



L’auteur introduit son roman avec une rare poésie contrastant avec le décor : Kaboul écrasée par la chaleur, envahie de poussière et de misère, et c’est ce qui en fait la force.



Dans Les Irondelles de Kaboul, Yasmina Khadra nous immerge dans la tragédie du peuple afghan grâce à la vie de deux couples, celui d'Atiq Shaukat, toujours armé de sa cravache et de son trousseau de clés, gardien de la geôle où sont enfermées les femmes condamnées à mort. Sa femme, Mussarat, malade, reste à la maison.

Il y a aussi Moshen Ramat époux de la magnifique Zunaira à qui, lui, un homme de bonne famille, il avoue un moment total d’égarement : « Une prostituée a été lapidée sur la place. J'ignore comment je me suis joint à la foule de dégénérés qui réclamait du sang. ... je me suis surpris à ramasser des cailloux et à la mitrailler, moi aussi. »



Quelques personnages viennent enrichir le propos, le vieux Nazish qui était muphti à Kaboul et qui rêve de partir alors que ses fils ont été tués à la guerre, Qassim Abdul Jabbar, milicien réputé qui n'espère qu'une chose : diriger la forteresse, le plus grand centre pénitentiaire du pays. Comme tous les êtres méprisants et intéressés, pour plaire aux mollahs, il fournit des condamnés à mort dont les exécutions attirent la foule et ravissent les dirigeants.



Ce roman nous ouvre sur les rapports entre hommes, virils et hiérarchiques, entre hommes et femmes, très compliqués dès qu’une conscience émerge. Il manque celui entre femmes qui aurait pu être intéressant.

Les hommes les plus durs peuvent se révéler sensibles, tout comme les femmes dévouées peuvent se sacrifier par amour.

Ce roman, tout en émotion, en amour, en folie, en soumission et en révolte, nous dresse un portrait malheureusement intemporel de la situation vécue dans tout régime dirigé par des fanatiques religieux.

Il en ressort, de la part de l’auteur, un profond respect pour la femme. À noter, la scène où Mussarat est sommée d’attendre Atiq pendant qu’il est obligé d’assister à l’office. Elle doit rester immobile sous son tchadri, en plein soleil. On ressent sa colère, sa révolte intérieure et pourtant immobile sous la surveillance d’un taliban prêt à la frapper si elle bouge…



Une magnifique écriture, et une fin inattendue pleine d’amour et de folie.
Commenter  J’apprécie          130
Les Hirondelles de Kaboul

Un roman fascinant écrit avec une plume d’une précision et d’une poésie qui servent à merveille l’objectif de Yasmina Khadra : nous faire réaliser l’horreur de l’aliénation provoquée par l’état de contrôle absolu dans lequel se retrouve le peuple de Kaboul après la prise du pouvoir par le taliban.

L’auteur nous plonge progressivement dans un Kaboul dévasté, via plusieurs personnages dont les histoires s’entremêlent avec brio, et versent progressivement dans un absurde et une folie, qui ont en moi fait écho à l’Etranger de Camus.
Commenter  J’apprécie          132
Les Hirondelles de Kaboul

A quoi reconnait-on le talent? Sans doute par la possibilité en peu de mots à nous transporter dans un autre monde, nous faire ressentir le décor, nous prendre par les tripes face aux conditions de vie, notamment des femmes, en Afghanistan.

Yasmina Khadra a ce talent. Roman très court, les hirondelles de Kaboul nous entraine dans la pesanteur de l'air malsain afghan, sous la prison étouffante, grillagée d'un tchadri. La ville n'est plus que désolation suite aux nombreuses années de guerre. Les Talibans sont maitre de cette terre, privée d'eau, de vie, devenue muette des rires, des chants d'antan. Les habitants y vivent ou plutôt survivent dans un monde dominé par la terreur, la pauvreté, les foules assoiffées d'exécutions publiques.

Atiq, ancien moudjahidine , est un geolier ayant perdu depuis longtemps son goût de la vie, sa femme se meurt à ses côtés, il lui en veut presque.

Mohsen, fils de bourgeois, a tout perdu avec la guerre, erre dans la ville, trop faible pour résister à ce nouveau régime, à se laisser entrainer par la foule haineuse lors d'une lapidation. Cet aveu sera le départ de la rupture de son couple, Zunaira, ancienne magistrate, trop belle, trop instruite ne peut supporter ce basculement dans l'horreur de Mohsen.

Un récit glaçant sous la chaleur putrifiante de Kaboul, un récit nécessaire pour ne pas oublier une actualité ô combien préoccupante pour des milliers de femmes à l'avenir obscurcis par un tchadri. Malgré la description sans complaisance, Yasmina Khadra distille des petites flammes d'espoir, des moments à saisir sans toutefois nous apporter de réponses.
Commenter  J’apprécie          130
Les Hirondelles de Kaboul

TERRIFIANT et j aimerais tellement me dire que ce n est

qu une fiction mais malheureusement....

Toutes mes pensées au peuple afghan et surtout à toutes ces femmes afghanes qui vivent ces horreurs.

Une merveilleuse écriture avec beaucoup de poésie malgré un sujet des plus terrible.

Commenter  J’apprécie          130
Les Hirondelles de Kaboul

Histoire très éprouvante, atmosphère étouffante comme tous ces actes de lapidation. La tension est à son comble, et petit à petit les personnages nous éclairent sur de nouvelles voies, de sagesse et de spiritualité... magnifique écriture. Ce livre des éditions Tibert est réalisé avec minutie. Un graphisme et une maquette parsemée de frises.

Le tout agrémenté de superbes illustrations d’Emmanuel Michel (peintre, sculpteur, carnet de voyage) aux traits rigoureux, au dessins sombres et à des pleines pages colorées de lumière crue ! Sublime livre à conserver dans sa bibliothèque...
Commenter  J’apprécie          130
Les Hirondelles de Kaboul

Kaboul est en ruine, les talibans règnent, les femmes doivent porter le tchadri, les hommes suivre de longs sermons à la mosquée. On n’entend ni musique, ni rires. Un court roman qui relate la vie quotidienne à Kaboul, mêlant petite et grande histoire, récit de guerre et drame intime. Cependant, malgré ses indéniables qualités de témoignage, sur la place de la femme notamment, ce texte pâtit de facilités narratives qui lui font perdre en crédibilité et en force.
Commenter  J’apprécie          130
Les Hirondelles de Kaboul

Une lecture intéressante même si souvent horrifiante, mais on ne peut pas fermer les yeux sur les exactions menées au Moyen-Orient !

Le magnifique film, de Zabou Breitman, est sur grand écran depuis le 04/09 et sur Canal+ Cinéma le 28/08/20 ! En dessin animé, peut-être parce que le format dessin rend les choses tragiques plus supportables ?
Commenter  J’apprécie          130
Les Hirondelles de Kaboul

L'auteur est un homme, algérien, il peut être nécessaire de le préciser. Au centre de son récit : la condition de la femme en Orient dans le destin croisé de deux couples à Kaboul. Atiq et,sa femme Mussarat, Mohsen Ramat et sa femme Zuneira. S'ajoutent les personnages de Nazish, un vieillard fatigué qui rêve d'entendre un morceau de musique et Mirza Shah, un opportuniste qui fut ami d'enfance d'Atiqh dans un autre Kaboul, avant d'être Moudjahidin. L'auteur place les deux époux face à des questions existentielles: l'un attend la mort de sa femme sans arriver à la répudier, l'autre ne comprend pas comment il a pris part, malgré lui, à la lapidation d'une femme. L'épouse de l'un n'a plus aucun espoir et continue dans quelques sursauts de vitalité à vouloir être une bonne épouse, l'autre ne se résout pas à oublier ses idées féministes et préfère vivre cloîtrée plutôt que faire le jeu, des taliban dans la rue. Inutile d'en dire plus, les destins de ces deux couples vont se rejoindre. Yasmina Khadra nous offre un récit plus philosophique qu'il n'y paraît, ses personnages sont profondément seuls et chacun nous pousse à s'interroger sur le sens de la vie, le sens de cette vie. L'écriture de Yasmina Khadra s'envole régulièrement en métaphore, mais nous ramène toujours à la réalité. Un roman intense et fort.
Commenter  J’apprécie          130
Les Hirondelles de Kaboul

Ô Kaboul la millénaire ! Ô Kaboul la merveilleuse ! Qu'ont-ils fait de toi ? Une prison à ciel ouvert où les hommes sont devenus des bêtes et les femmes des fantômes. Un champ de ruines où la beauté est un péché, la joie un blasphème. Où la mort domine la vie.



Dans cet enfer sordide, quatre destins vont se nouer ; la tragédie se dessine, amère, bouleversante, inexorable. Yasmina Khadra a su saisir toute la détresse de ces humains qui se débattent sans même espérer reprendre pied, hébétés, submergés par l'absurdité de leur monde.



Une claque ! Tellement violente que je n'arrive pas à parler de coup de coeur, même si je ne peux que vous encourager à vous lancer dans cette lecture nécessaire. En fermant ce livre, une question me hante, lancinante : Pourquoi en est-on arrivé là ?
Lien : http://www.labiblidekoko.clu..
Commenter  J’apprécie          130




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Emmanuel Michel Voir plus

Quiz Voir plus

La potacherie du 17 juin 2024

Cet auteur internationalement connu recrute un secrétaire particulier. Il a rencontré plusieurs candidats et son choix s'est porté sur Richard, un jeune américain particulièrement brillant. Au cours d'un dernier entretien il lui pose une question fondamentale pour lui : « Êtes vous mobile, Richard ? » Quel est le nom de cet auteur ?

Ian Rankin
Gabriel Garcia Marquez
Louis Ferdinand Céline
Herman Melville
Don de Lillo
Georges Simenon
Jean-Paul Sartre
Julio Cortázar

1 questions
14 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}