« Le plus la Peinture imite fortement et fidèlement la nature, plus elle nous conduit rapidement et directement vers sa fin, qui est de séduite nos yeux. » De Piles, chef de file des théoriciens à l’Académie à la fin du siècle, en 1708.
« De manière continue depuis le Moyen-Âge, le miroir a été associé à la dénonciation explicite de la vanité, et secondairement de la luxure… »
« la fugacité du temps, la mort ou la simple beauté du monde »
La place moins élevée qu’occupe la nature morte par rapport aux portraits et à la peinture religieuse et d’histoire dans la hiérarchie des genres reposait sur son supposé littéralisme et manque d’«âme», une notion mise en avant dans les années 1660 à l’Académie royale, sous la chancellerie de Charles Le Brun, et théorisée par André Félibien. En 1667, lors d’une conférence à l’Académie publiée peu après, Félibien établit une hiérarchie qui se maintint jusqu’au XIXe siècle : peinture d’histoire, portrait, scène de genre, paysage et, au bas de l’échelle, la nature morte.