AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Eric Gregor (7)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées
Le délicat docteur Guillotin : Un humaniste m..

Malgré lui…



Un "roman d'inspiration historique" selon les mots de l'auteur.



Eric Gregor nous livre une biographie de Joseph Guillotin ; un élu aux Etats généraux de 1789, qui proposa 1er décembre 1789 un projet de réforme du droit pénal dont le 1er article disposait que « les délits de même genre seront punis par les mêmes genres de peines, et demande que « la décapitation fût le seul supplice adopté et qu'on cherchât une machine qui pût être substituée à la main du bourreau».



Son nom fut attaché à la machine à décapiter construite par son confrère Louis, à son plus grand effroi…



Il désirait seulement une peine pour tous et sans souffrance…



Il fuit la politique et s'en revient à son premier métier : médecin.



Ce roman à double (voire triple temporalités) s'attache aux personnages plus qu'au contexte historique.



Un récit très bien écrit par l'auteur, rempli de sensibilité.
Commenter  J’apprécie          280
Joseph

Tout d’abord, un grand merci à Eric Gregor qui a eu la gentillesse de me transmettre son nouveau bébé. Après un ouvrage documentaire où il partageait son expérience de maçon, il nous sort un très surprenant et agréable roman historique autour du célèbre Joseph Guillotin. L’inventeur de la triste machine qui porte son nom a été souvent référencé dans Lâchez-moi le tablier et je vois ce roman un peu comme une suite logique.



Un petit mot rapide sur la première de couverture. Celle-ci est une illustration du tableau de Charles Thievenin, intitulé Massacre du marquis de Pellepont. Au-delà du tableau, c’est le style de la couverture qui m’a fait réagir. Je lui trouve quelques similarités avec celles des éditions Folio et leur collection de poche. Pour bien préciser qu’il s’agit d’un roman maçonnique, la mention roman est en bas-de-page avec équerre et compas. Je termine par les tâches de sang qui ajoutent cette petite plus-value à la couverture et forcément qui intrigue.



Lorsqu’on lit la quatrième de couverture, on annonce une rencontre avec Joseph Guillotin, les adjuvants et les opposants qui gravitent autour de lui, puis, une rencontre avec le descendant d’un certain Nicolas Hobereau qui est sur le point d’être initié. Donc on peut s’attendre à un voyage temporel comme on retrouve dans la plupart … des polars. Et là, on est dans un roman historique. Alors oui, il y a des sauts temporels. Ceux-ci s’étendent sur trois décennies, entre les années 1780 et les années 1810. On chevauche les 18ème et 19ème siècle avec en point d’orgue, la Révolution française.



L’imagination populaire a une vision tronquée de la vie de Joseph Guillotin et j’en veux pour preuve l’un dernier chapitre où le descendant de Nicolas Hobereau rencontre une vendeuse de prêt-à-porter, mal à l’aise avec le nom. L’invention de la guillotine, c’est « un peu » comme la créature de Frankenstein. Elle prend le dessus sur son créateur, sauf que dans ce cas, on apprend que Joseph Guillotin voulait un moyen pour éviter les actes de torture et de mettre tout le monde sur un même pied d’égalité. On dit dans le livre : « Comment monsieur ! Vous souhaitez donc qu’on traite les serfs et les princes de la même façon ? »



« Il y a des hommes malheureux. Christophe Colomb ne peut attacher son nom à sa découverte ; Guillotin ne peut détacher le sien de son invention. »



Victor Hugo (Rendez-vous avec la veuve à Périgueux)



Eric Gregor dépeint quelques moments clefs de la vie de Guillotin, tout apportant quelques touches de couleurs pour apporter l’aspect romancé que l’on aime et nous montre que ce personnage était quelqu’un de profondément humain. Dans les pages et dans les explications de fin, on dit qu’il a été un maçon très engagé et je trouve que c’est un trait de caractère qui transparait bien. Si vous êtes un tant soit peu curieux, ce roman vous permettra de découvrir et de vous pousser à aller plus loin dans votre réflexion.



Tout commence avec le décès de Guillotin. L’ambiance est lourde. L’état de choc pour Marie Louise Saugrain, son épouse et Nicolas Hobereau, son ami et son frère de loge. C’est d’ailleurs ce dernier, le narrateur de l’histoire. Le roman se construit autour de la mort du médecin et l’organisation de ses obsèques.



Les chapitres alternatifs mettent en avant le narrateur, Nicolas Hobereau. On revient sur son initiation et d’ailleurs, en début de lecture, je me suis amusé à faire le parallèle avec la mort physique de Guillotin et la mort symbolique de Hobereau. Puis, on se concentra sur la rencontre des deux protagonistes, leurs parcours professionnels, puis leur arrivée à la Constituante et tout ce qui en découlera jusqu’à l’assoiffée guillotine. Les derniers chapitres tournent autour de Xavier, descendant de Nicolas. On y apprend quelques détails sur la famille Hobereau même si celle-ci résulte de l’imagination de l’auteur.



Bref, le roman se termine comme il a commencé par une mort. Mais sommes-nous prêt à mourir ? Après un ouvrage, où il témoignait de son expérience de franc-maçon, il livre un premier roman agréable à lire où on découvre une forte personnalité qui malheureusement aurait préféré laisser son nom à autre chose qu’à une machine de mort.
Lien : https://litteraturemaconniqu..
Commenter  J’apprécie          30
La Franc-Maçonnerie n'existe pas, lâchez-moi le..

Quand je rédige une chronique, je débute toujours de la même manière. Le titre de l’ouvrage comme titre de la chronique, ce qui rend la chose plus simple que de taper « le dernier livre de machin » ou « la dernière escarmouche de truc ». Ensuite, je mets mes sous-titres « Quatrième de couv' », « En quelques mots » et je termine avec « Biblio ». En tant que bon bibliothécaire-documentaliste, faire une notice catalographique ou bibliographique ne devrait pas me poser de question. ISBD, AFNOR et autres outils bibliothéconomiques ont en principe aucun secret pour moi. Lorsqu’on m’a proposé de livre cet ouvrage, je me suis dit « chouette, un peu de plus ! Un livre que je vais faire découvrir, un auteur qui aura plus de vue sur le monde, etc. » mais je suis resté sur le c… lorsqu’il a fallu se pencher sur la notice. Le titre était-il « La Franc-maçonnerie n’existe pas » ou « Lâchez-moi le tablier ». Je vais vous épargner toute ma réflexion en matière bibliographique mais le titre et son sous-titre sont tous les deux très interpellant et ne doivent laisser personne indifférent.



Si j’ai opté pour cette formulation, « La Franc-maçonnerie n’existe pas : Lâchez-moi le tablier ! », les deux composants du titre donnent déjà du grain à moudre. Le titre principal est choc mais il se veut très propre. Le titre secondaire a ce petit côté irrévérencieux que j’affectionne énormément. Ce « Lâchez-moi le tablier ! », c’est une version polie de « Va te faire cuire un œuf » (Et je reste soft dans mes propos, car j’aurais pu aller plus loin). Je n’ai pas encore ouvert le livre et on peut déjà partir sur plusieurs pistes de réflexion. Notez que toutes ces pistes sont très bien représentées par le dessin de la première de couverture que l’on doit à l’ami Jakin BD. Un Frère avec ses décors et des gants de boxe, ce qui donne déjà le tempo.



L’auteur, Eric Gregor (E. Gregor, pour les plus observateurs) est un Frère de la région lilloise qui au moment de la sortie de son livre était le Vénérable Maître de sa Loge. À travers son livre, il nous propose un petit voyage au pays des Francs-maçons. Il nous explique qu’un soir de 2017 après avoir planché sur la thématique : « La Franc-maçonnerie pour qui ? Pour quoi ? » lors d’une Tenue Blanche Ouverte, préparait le terrain pour la publication de ce livre.



On connaît tous des livres où des maçons se sont dévoilés, ont tenté d’expliquer la Franc-maçonnerie au monde profane ou ont voulu exprimer leur point de vue ou leur expérience du « milieu ». Les bibliothèques, les libraires et les blogs n’en manquent pas. Alors en quoi ce livre se distingue des autres ? La Franc-maçonnerie est une vieille dame de 300 ans et depuis qu’elle existe, elle a été l’objet de bien des critiques mais elle a été surtout incomprise. Dans les exemples qui sont donnés, j’aime la comparaison que fait l’auteur avec une pâtisserie de renom. Qui ne s’est jamais arrêté devant un boulanger-pâtissier pour regarder ce qui avait en vitrine ? Éclairs au chocolat, mille-feuilles, merveilleux et autres tartes, nous avons tous louché un moment ou un autre devant une vitrine. Vivant dans une grande ville, lorsque les touristes sont présents et qu’ils s’agglutinent en masse, c’est vraiment l’exemple type.



Ok, nous ne sommes pas dans « Le meilleur pâtissier » mais la Franc-maçonnerie, c’est comme ce fameux pâtissier dont tout le monde parle. On se doute que derrière la vitre, derrière le comptoir, il y a l’atelier. À l’atelier, il y a la brigade qui est dirigée par le pâtissier. Avant la renommée, le pâtissier a commencé en bas de l’échelle. Il a raté sa pâte à chou à plusieurs reprises mais petit à petit, il a découvert tous les aspects du métier et à complexifier son travail afin d’obtenir sa pièce-montée.



Alors en quoi peut-on comparer une pâtisserie et la Franc-maçonnerie ? Revenons quelques instants devant la vitrine. On peut se poser des tas de questions sur la façon dont le travail a été exécuté. Comment a-t-on réussi à faire ce glaçage qui rend ce gâteau si appétissant ? On peut imaginer, supputer, théoriser et … Afin de savoir comment ça passe dans l’atelier. Il y a les secrets de fabrication et le savoir-faire du chef. Ben … La Franc-maçonnerie, c’est la même chose ou du moins ça y ressemble beaucoup.



Arrêtons quelques instants notre délire autour de la pâtisserie, ce qui permettra aux lecteurs en hypoglycémie de se remettre de leurs émotions. Cet ouvrage n’est en rien l’un de ceux qu’on peut trouver en librairie. Certes, cela reste un livre témoignage … Le témoignage d’un Frère qui est bien dans son époque. Les explications se sont limpides. On ne fait pas dans le chichi ou dans de la rhétorique pompeuse. Eric Gregor donne à son lectorat des exemples clairs avec une bonne dose d’humour qui en cette période n’est pas négligeable.



Plus j’avance dans cette chronique, plus je constate que je fais des lignes et des lignes et il n’est pas question de réécrire le livre ou réinventer l’eau chaude. Tout ça pour dire que ce livre m’a plu et que je m’y retrouve. Je me suis revu lorsque je travaillais sur mon travail de fin d’études et lorsque j’ai découvert dans la CDU, que la Franc-maçonnerie avait été classifiée avec les sectes, la mafia et autres personnes peut fréquentables. En fait, l’indice 061.251 est intitulé « Organisations et mouvements secrets ou semis-secrets ». Ceci explique cela.



L’auteur revient sur bien des aspects sur lesquels on se pose des questions. D’autres auteurs se consacrent exclusivement à l’une ou à l’autre question dans un seul et même livre. Ici, nous avons un point de vue qui offre des pistes. Alors quelles sont-elles ?



- Pourquoi être Franc-maçon au 21ème siècle ? Qu’est-ce qui pousse les gens à rentrer dans une démarche initiatique ? Pour cela, je vous dirai que c’est propre à chacun. Tout dépend de notre bagage culturel, professionnel et familial. La démarche est déjà le fruit d’une longue réflexion. On ne se réveille pas un matin en disant « Je suis Franc-maçon ». C’est quelque chose qui se travaille et qui se vit intensément. Tiens, ça me rappelle notre cher pâtissier de tantôt.

- La place de la mixité et de la Femme dans la Franc-maçonnerie ? Pour cette dernière, j’ai une réponde toute simple : « La Femme est un Homme comme les autres ». Réponse toute faite mais qui marche à tous les coups.

- On retrouve la question de l’engagement. Après tout faire mumuse avec un tablier et des gants, ça représente un investissement personnel qui se conjugue avec une vie familiale, privée et professionnelle. Pas tout le temps évident …

- Bien entendu, on a droit à un bon petit chapitre sur l’antimaçonnisme avec celui de base qui se place autour de la méfiance ou celui autour d’une forme d’élitisme. On retrouve également le Nouvel Ordre Mondial, les affairistes, l’aspect sectaire ou le côté « diabolique ».



En conclusion, la Franc-maçonnerie n’existe pas ! Ou du moins, elle n’existe pas si on ne la connait pas. On a presque tout dit sur elle. On la retrouve facilement. On peut assister à nombreuses conférences sans se faire trucider à la sortie. Les librairies débordent d’ouvrages de tout bord. Du petit manuel pour Monsieur et Madame Tout-le-monde à des ouvrages plus pointus. En fait, le seul véritable secret, en dehors de celui d’appartenance ou de révéler ce qu’il se passe, c’est celui du cheminement personnel. Les mécanismes que les individus mettent en place pour parvenir à s’améliorer et à faire que cela rayonne en dehors du Temple. Après tout, 99,9% des Frères et de Sœurs sont des gens ordinaires qui font de leur mieux.
Lien : https://litteraturemaconniqu..
Commenter  J’apprécie          20
Meurs, vieux lâche !

Magnifique roman qui, des tranchées de la Grande Guerre au Lille du Front Populaire, nous plonge dans les tréfonds de l'âme humaine et nous permet d'affronter l'adversité aux côtés de Roger Salengro.

Une œuvre bouleversante et d'une grande humanité.
Commenter  J’apprécie          10
Meurs, vieux lâche !

Fabuleux!

Je ne dévoilerai rien de l'intrigue car c'est un livre quand on le commence, on ne le lâche pas !

L'auteur en mêlant fiction et faits historiques , nous divertit et nous instruit.

Un style et une plume qui plaira au plus grand nombre que ce soit aux lecteurs acharnés ou aux occasionnels.

Ne passez pas à côté de cet écrivain !
Commenter  J’apprécie          10
Joseph

Coucou les petits chats.

Aujourd’hui je vous parle de ce roman pour lequel j’étais totalement novice que ce soit sur cette partie de l’histoire mais encore sur l’histoire des francs-maçons.

Alors commençons par la forme : j’ai été complètement conquise par ses allées et venues dans deux époques différentes. D’un côté nous allons rencontrer le jeune homme quand il était très jeune et de l’autre quand il devient adulte. Le concept de ses allées et venues dans les époques et très intéressant car on avance au fur et à mesure dans l’histoire sans trop nous en dévoiler. Cela permet de faire perdurer le suspense.

En ce qui concerne le fond : eh bien alors là j’étais encore une fois conquise. En effet je ne connais vraiment pas grand-chose de cette époque. Et encore moins en ce qui concerne les francs-maçons.

Nous nous cachons pas que ça nous a tous intrigué un moment de savoir ce qu’ils font comment ils font pourquoi etc. et bien grâce à ce livre vous allez avoir des réponses à vos questions.

Je suis encore plus ravi puisque j’ai développer grâce à ce livre ma culture.

Je tiens à souligner que ce livre n’est pas rébarbatif. Il est très important de se dire les choses comme elles sont et ce n’est pas du tout un manuel scolaire comme nous avons pu en avoir par exemple au collège. L’histoire est amené de façon peut-être certes un peu romancé. Mais elle permet surtout de nous cultiver.

La plume de l’auteur est très fluide, j’ai dévoré ce livre en même pas une semaine. C’est le premier que je lisais de cet auteur et je peux vous garantir que je vais me dépêcher de me procurer et de lire le deuxième. Alors oui je ne les ai peut-être pas lu dans l’ordre qu’il fallait peut-être celui-là aurais-je dû le lire en deuxième et l’autre en premier je vous dirai ça rapidement dès que j’ai vu le deuxième.

En tout cas j’ai été très agréablement surprise par ce livre.

J’ai pu rencontrer l’auteur lors d’un salon du livre. Qui franchement m’a plus que bien vendu son livre. Et après lecture je peux vous garantir qu’il avait totalement raison et que je suis ravi d’avoir fait sa connaissance ainsi que de son univers.

Je vous laisse vous aussi vous procurer très rapidement ce livre, pourquoi pas vous laisser tenter pour une lecture pour cet été tranquillement sur un transat.

Je vous dis à très vite et qui Chat gros bisous
Commenter  J’apprécie          10
Meurs, vieux lâche !

Eric gregor nous propose un voyage en deux temps dans la vie de Roger Salengro qui vous prend aux tripes, et nous fait revivre les derniers instants de ce grand homme, traîné dans la boue par l'extrême droite de l'entre deux guerre. A.lire absolument.

Commenter  J’apprécie          00


Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Eric Gregor (7)Voir plus

Quiz Voir plus

No et moi

Comment s'appelle l’héroïne de l'histoire ?

Léa
Louise
Lou
Judith

15 questions
584 lecteurs ont répondu
Thème : Delphine de ViganCréer un quiz sur cet auteur

{* *}