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Citations de Eric Sautou (69)


 
 
j'ai attendu (sous l'amandier) tout un buisson de mûres
branches nouées l'âne est blessé (et mon vieil arbre noir)

des fleurs
en hiver qui se fanent n'entends-tu pas qu'il pleut ce sont
des lambeaux de la pluie (la lampe au bord du lit je ne suis
pas là où vous êtes je ne me souviens pas)

nous avons
des mots pour les rêves (de vieux foyers la fleurs brisée)
 nous n'avons que des mots
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LIRE LES POÈMES…


104.
Extrait 3

j’écris je pense à toi
[…]

poèmes (disait-il) qui sont toujours un peu la même
chose c’est l’arbre (disait-elle) qui brûle dans le froid
de la froide saison

les jours (disait-il) sont-ils les mêmes de ma vie la
tristesse (infatigable disait-elle) qui n’est pas toi
qui n’est pas mienne (la tristesse de tous)


105.

(vers le calme fleuve des morts)
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je ne meurs pas
  
  
  
  
je ne meurs pas
de la maladie d’être seul
je marche
je marche
arbres et moi sommes les mêmes
la solitude n’est d’aucun poids
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écrire…



écrire
c’est l’habitude sans toi je pleure sans toi choses
de l’automne
je traverse
pour la dernière fois choses
de l’automne
ici c’est l’automne
l’histoire
de ta vie dans le temps choses
de l’automne
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5



B

l’oiseau
qui va
qui n’a
pas d’impatience

rêves dans les
rêves rien n’est
très différent

siffle oh siffle

tremblent
et cœur qui bat
paupières qui
tremblent
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Feroé

À peine jour que déjà nuit.

.

Maison de paille. De paille, répète-t-il. Pourquoi
maison ? Pourquoi de paille ? Pourquoi maison de
paille ces mots précisément ?
Nulle maison de paille dans sa vie.
Pense maison. Pense paille. Ne sais pourquoi ces mots-là.
Maison de paille, de paille, de aille, maison de paille prend feu.
Plus rien après ça que feu de paille, maison de paille prend feu.
(Il dort).
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C’ÉTAIT ÇA, SIMPLEMENT ÇA…



extrait 1

c’était ça simplement ça
je m’étais endormie
je n’avais devant moi
que quelques mots de peine
(c’était pour rien écrire toi qui n’avais
nulle joie pour moi c’était pour rien)
la balançoire
(vide)
les chaises du jardin les bancs
feuilles du vent (bouleversées)
entends le téléphone
que plus rien plus personne (dans la maison personne)
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mon visage
est le même et moi -même qui dans
la véranda
qui reste là qui suis assise
seule
je me sens
seule
et seule
et moi
qui reste là qui suis assise seule
seule
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je ne sais pas
  
  
  
  
je ne sais pas
je crois qu’une fois encore je descends regarde
c’est bien ça je descends

c’est comme si des fleurs
posées là
sur l’eau de l’étang
inattendues

et mourir
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ils sont partis
  
  
  
  
ils sont partis c’est la nuit
ils sont rendus
à la mort
après le pont les reflets
le lac sombre hors du temps les forêts
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nous allions tous dans le vide
  
  
  
  
nous allions tous dans le vide
de nos vies (où nous disparaissions)
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je dors
  
  
  
  
je dors
mon sommeil difficile

dans la nuit la terre est noire

mon silence (ou ma respiration)

des formes floues
dans leur habit de verre
montrent çà et là
le sang que je leur fais

les planches
vieillissent contre le mur.
(…)
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j’efface
  
  
  
  
j’efface
sur la buée du jour ils disparaissent
de ma main disparaissant je ne sais pourquoi

j’essaie
de me souvenir de ça être et rester l’enfant du désir
infini

l’ombre à la lumière grandit l’air redevient froid

ce n’est qu’un
vertige de soi vertige de sang je n’ai plus jamais peur

ou toujours peut-être je sais qu’il y a
non je ne sais pas
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je serre au poing
  
  
  
  
je serre au poing l’animal dur

je veux voir
et voir encore (en verrai jusqu’au sang)

l’oiseau à ses côtés ne déploiera ses ailes je le couvre d’un drap

les arbres à grand fracas

la pierre
sur le cœur est mon offrande
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Quelqu’un
  
  
  
  
Quelqu’un
M’a suivi qu’est-ce que tu me voies faire
J’ai ici toute ma place c’est dans ma tête
Plein de choses qui sont
Les mêmes choses qu’est-ce que je fais je marche
Ici dans le bois ce que je fais je marche est-ce que tu me voies faire
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Est-ce que c’est toujours
  
  
  
  
Est-ce que c’est toujours
Aussi vert et noir (je reste ici près de l’étang )
Seul et sans éclat y étouffer sa peine

Ça vient en moi je ne sais pas je ne
L’affronte pas

Je ne sais pas comment le dire je voudrais
Mais je sens qu’une fois encore non je ne sais pas

  
  
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je fais
quelque chose mais quoi
ce sont des mots qui ne sont rien je reste
j'habite
seule ici et seule
je reste (passent
depuis des années)

(extrait du poème "Les jours et les jours")
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fleurs une à une…



fleurs une à une
de mon premier bouquet
me reviennent me hantent
tant de fleurs séparées
tant de fleurs reposées
une à une me hantent
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fleurs étranges…



fleurs étranges fleurs (à son tombeau) est-ce que c’est cela est-ce que
tu disparais
ce que tu me demandes
oh vraiment ce que tu me demandes
mon vieil enfant ce que tu me demandes



toutes ces années toi et moi c’était pour la vie
tu crois
tu je ne serai jamais plus là bientôt
tu crois
que c’est possible
chose
qui s’en va de nos jours c’est encore la pluie c’est à peine s’il pleut
tu étais là c’était pour la vie
ce n’est plus rien je m’y attends



chose facile fleur
nous rappelle ces choses (rose fleur déposée)
rose fleur renaissante (et toutes roses fleurs)
tombeau qui n’a plus rien
rose fleur séparée



quelque chose
de ton souvenir
n’est déjà plus le même



c’est moi l’enfant (l’absent) laisse-moi entrer
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quelque chose…



quelque chose
de ton souvenir
n’est déjà plus le même
entendre
ma voix tu ne l’entendras plus que ne l’as-tu
écrite
et quand je pense à toi il n’y a plus que des mots
perdue
noyée dans le seul mot qui reste
Beaupré
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