Les gens, atomisée, égarés, sont rompus, soumis depuis des années au jour avilissant d'émissions débilitantes de télé dite réalité qui n'a de réalité que le nom.
On s'est habitué à la misère des autres pour qui le mépris n'a d'égal que l'égoïsme.
Le désir d'enfant " de qualité" va-t-il jusqu'à mépriser l'humain ? Trafiquer le génome, non plus dans un but thérapeutique mais dans un désir d'amélioration selon les préférences, les choix de chacun, engagé la liberté de l'être à venir.
Qui sait ce que l'homme, à l'instar de Pandore, peut sortir de sa labyrinthique boîte à outils synaptique, son cerveau à idées!
- " Nous sommes condamnés à donner naissance à des dégénérer qui seront tôt ou tard mis au rebut, pleure-t-elle quand elle se retrouve seule avec bébé dans les bras. "
" Je copule par double procuration " ,pense Halva.
La virginité de Marie efface le péché d'Eve, c'est biblique.
Renoncer à la vie sexuelle c'est dur, mais nous n'avons même pas besoin de renoncer, désormais la nature fait ça à notre place, à force de le faire pour avoir un enfant on n'en a même plus envie.
Sais-tu que des médecins peu scrupuleux prélèvent des ovocytes sous la contrainte, par intimidation ? On vole aussi des embryons et des utérus sur de jeunes opérées.
Quand on pleurera la perte du dernier enfant...
Déjà ma mémoire ne m'est plus totalement fidèle, mais je reste fidèle à ma mémoire.
Je me sens de partout et de nul part, en tout cas, certainement, d'ailleurs. Éternelle allochtone, je fouis la terre d'un pays qui n'existe pas pour tenter d'y trouver des racines, les miennes. Je suis citoyen du monde parce que le monde ne suffirait pas à me rendre ce petit coin de terre qui n'aurait aucune importance à mes yeux si je n'y étais pas venue au monde et que je porte en moi comme un bémol accroché à sa portée.
Les rapatriés sont ceux que l'on renvoie dans leur patrie. Pour nous, cela signifiait renoncer définitivement à la terre où l'on était né : depuis que nous sommes rapatriés, nous ne savons plus où est notre patrie.
Les pieds-noirs ne seront pas enterrés sur leur terre, dans la sépulture familiale où sont gravés les noms des anciens, désormais cachés par les herbes que personne n'arrache plus. On est définitivement exilé d'un pays quand on ne peut plus y revenir pour mourir.
Comment mettre désormais mes pas dans ceux de ma mère alors qu'elle n'est pas là pour marcher devant moi?