AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3/5 (sur 3 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Saint-Etienne , le 7/11/1966
Biographie :

Fabrice Farre, est un poète français, né le 7 novembre 1966 à Saint-Étienne.

Ajouter des informations
Bibliographie de Fabrice Farre   (4)Voir plus

étiquettes

Citations et extraits (10) Ajouter une citation
Fabrice Farre
Les haies sauvages nous encerclent : avons-nous déjà
renoncé à la vie lente. Une cime nous demande pourquoi
nous ne faisons que passer. Là, quelques feuilles
retournées ont viré à l'argent, déjà. Ainsi recroquevillés,
nous n'avons même pas l'air de frondaisons.
Commenter  J’apprécie          321
Extrait 3


Par notre absence…

Par notre absence noircissent les pommes,
nous succombons au métronome, transparents
comme le sommeil nous courons comme
l'eau afin d'aller veiller les reflets des hommes
qui vivent longtemps après nous.
À contre-courant, dans le débit des remous
porteurs, nous poursuivons la mort, semant
la vie à l'origine de la rivière où toi
et moi avons trouvé, limpides, sans jamais
chercher l'éternité, les visages de l'un et de l'autre.
Commenter  J’apprécie          40
Extrait 1


La vie…

La vie, je l'ai apprise en te voyant descendre
du haut de cet escalier résonnant comme
la pierre qui garde à l'esprit l'effort de l'équilibre.
Je songeai devenir le garde-corps ou bien
les marches, tolérant l'existence sans qu'il fût question
de faux pas. Au moins la main. Je vécus armé
de la volonté, dénigrant mon corps pour porter
le tien. Ou bien l'escalier oublia-t-il un instant
que le mur le soutenait. Je sus alors
que ne tient que si l'autre maintient.
Commenter  J’apprécie          20
Adjectif


Le matin tourne en boule
et l'été touche à l'automne
dans nos peignoirs sans motifs,
à neuf heures moins le quart.
Le café ne se sucre pas,
la cuiller tinte, l'alarme
intime nos regards.
C'est en heures que nous
nous connaissons. En année,
nous serions des graines dans le vent. Sur
le bord de la tasse, le café trace un serpent :
il glisse quand remonte la pomme d'Adam.
C'est un matin privé d'adjectif.
Commenter  J’apprécie          20
Notice


Dans les boîtes sont rangées
quelques affaires qui ont fait
la vie de quelqu’un. En déplaçant
l’un des objets, le temps est continu.
Dans le temps bouleversé, la boîte
semble peu à peu vide. Il faudra
un long moment pour reconsidérer
qu’une fois les outils rangés
quelqu’un leur aura trouvé le secret
qui aide à disparaître.
Commenter  J’apprécie          20
Saison


Il pleut
ma chemise sèche
ici je n’ai jamais été aussi
étranger – je fais les cent pas,
le mur est mince appuyé au-dehors,
étranger à ce vêtement transparent
qui revient à lui, où mon absence
m’empêche de croire celui qui s’observe
dans cette minute intérieure.
Commenter  J’apprécie          20
Extrait 2


Ton prénom…

Ton prénom : Lucia, frêle insecte au pied
du mur où nous comptions les soleils, dans la langue.
Tes mains scellées n’avaient pas de paume,
au jeu pourtant elles s’ouvraient.
L’orgue sarde du vent blanchissait les toits,
les figuiers sonnaient, en rien barbares, nous
avions trouvé le centre, sans doute l’odeur
du fruit, et l’un ou l’autre touchait enfin
la paroi, sans être vu ni des silhouettes à laine
ni des têtes au travail recourbées dans leur visage.
Commenter  J’apprécie          00
La porte s’ouvrira…


La porte s’ouvrira, comme la fenêtre avec le soleil,
vous me donnerez à boire après avoir quitté votre
chambre. Vous me direz, dans le désert de mes paroles,
que je dois mourir de soif. Vous m’aurez salué au préa-
lable, oui, sans vous inquiéter de ma présence ou de
mon absence et vous m’aimerez autant que ce qui nous
lie l’un à l’autre, à traverser ainsi les jours de lieu en lieu,
de visage en visage, en parfaits voyageurs désargentés.
Commenter  J’apprécie          00
Rues


Les rues noires et les frontons
des fenêtres, brillant vainement
comme une pierre de gloire,
je marche, distancié par mon ombre
qui touche aux poteaux longilignes
sous lesquels peine le réel.
J’avance, avec ton visage à l’esprit
et le sol est plus dur. Le teint blafard
du quartier proche ne me traversera pas.
Je vais chercher la lumière que la nuit détient :
ce sont les paroles que je ne prononce pas
et je crois que je frôle ta joue toute proche.
Commenter  J’apprécie          00
Char


Sous la roue les cailloux sont chassés.
On a la peine qui est donnée aux bêtes de somme.
La ligne d'horizon peu à peu se resserre
autour de l'habitude, la linéarité se prend
aux rayons : le destin se défait.
Le char verse dans le creux aux abords,
essaimant les perles gagnées comme le verre le plus
  ordinaire.

À travers la matière, nous avons d'étranges formes.
Commenter  J’apprécie          00

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Fabrice Farre (4)Voir plus

Quiz Voir plus

Quand les aliments portent des noms insolites ou pas...

Les cheveux d'ange se mangent-ils ?

Oui
Non

10 questions
153 lecteurs ont répondu
Thèmes : nourriture , fruits et légumes , fromages , manger , bizarreCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *}