AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Fabrice Pointeau (201)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Tout n'est pas perdu

Tout n'est pas perdu est le premier roman de Wendy Walker. Ayant apprécié son tout dernier, je n'ai pas hésité une seule seconde à emprunter celui-ci à la bibliothèque.

Qu'en ai-je pensé ? Je ne sais pas trop car j'ai ressenti un énorme malaise dès le départ. C'est le psychiatre de la ville qui nous explique ce qui c'est passé pour Jenny, son viol, sa vie, les secrets des uns et des autres..

L'écriture est surprenante, le construction du roman aussi. Et cette sensation de malaise ne m'a pas quitté une seule seconde, gênant un peu ma lecture.

C'est un bon thriller psychologique mais il faut parfois avoir le cœur bien accroché.

Je vais mettre trois étoiles et demie. Je ne peux pas mettre plus car je me suis vraiment senti de trop par moment, c'est une sensation étrange qui n'est pas habituelle quand je li et qui ne m'a pas spécialement plu !
Commenter  J’apprécie          140
Tout n'est pas perdu

Une jeune fille se fait violer et le psychiatre qui la suit nous raconte son histoire, l'histoire de ses parents, l'enquête. Au milieu du livre il y a un rebondissement et le final est assez inattendu ! livre que je conseille
Commenter  J’apprécie          130
Tout n'est pas perdu

Dans une petite ville du Connecticut, lors d'une fête, Jenny qui s'en était un peu éloignée se fait violer.

Des médecins proposent à l'adolescente un traitement chimique censé limiter son traumatisme psychologique, en lui faisant oublier l'événement. Mais ce traitement, outre une efficacité contestable, risque d'empêcher toute identification ultérieure du criminel. C'est d'ailleurs ce que redoute le père de la jeune fille.



Le narrateur nous fait part de son point de vue sur l'affaire, l'illustrant d'extraits de conversations avec divers protagonistes, dont Jenny et ses parents.



Il y a très peu de scènes d'action dans ce thriller psychologique : tout se passe dans la tête du narrateur et des personnes qu'il met en scène.

Sans avoir la certitude que le violeur sera identifié, le lecteur est curieux de savoir comment Jenny et ses proches vont surmonter l'épreuve, s'ils y parviennent un jour.



Un roman original par la manière dont il est raconté et par la construction de l'intrigue - malgré une incohérence qui apparaît à la fin*.

______



*
Commenter  J’apprécie          130
Tout n'est pas perdu

Tout n'est pas perdu est une sorte de monologue.

Le monologue d'un psychiatre, Alan Forrester qui nous relate l'histoire de Jenny Kramer, jeune fille violée de 15 ans.

En plus des séances qu'il a avec Jenny, il nous révèle les rendez-vous qu'il a avec les parents de la jeune fille, les entretiens avec l'inspecteur chargé de l'enquête, ses histoires de famille, ses anciens patients, les avancées en psychiatrie...

Un roman dense donc, qu'il m'a été parfois difficile à suivre.

C'est comme si nous étions dans la tête d'Alan et comme tout le monde, les pensées vont et viennent, commencent mais ne se terminent qu'après une autre.

Puis, les éléments se mettent en place et à s'ancrer dans notre esprit, on commence à mieux comprendre la chronologie et le texte coule sans problème.



"d'une puissance rare" comme dit la quatrième de couverture, ce roman vous enveloppe dans son monde oppressant faits de secrets, de manipulation et de tension.

Un roman qui fait mal, lors de la description de l'agression de Jenny par exemple ou qui émeut.

Une histoire qui ne ne m'a pas laissée indifférente en tout cas.
Commenter  J’apprécie          130
Désaxé

C'est un très bon thriller, ce que j'ai aimé c'est que le personnage principal est rattrapé par son passé, il n'a rien d'un héros et prends souvent de mauvaises décisions, ce qui alimente les rebondissements.
Commenter  J’apprécie          130
Les péchés de nos pères

Tandis que son père est mourant, Michael, auteur de bandes dessinées, ressent l'urgence d'élucider ce que sa famille lui cache, notamment autour de sa propre naissance. Il se rend en Caroline du Nord, auprès de personnes qui ont connu son grand-père maternel - décédé deux ans plus tôt - et se renseigne sur les proches de son père, à l'époque où il était ingénieur autoroutier. La quête identitaire se révélera très longue et riche en surprises, souvent sordides.



Le premier tiers de l'ouvrage m'a semblé interminable. L'auteur prend le temps de planter le décor, de nous sensibiliser à la politique urbaniste des années 1960 aux Etats-Unis, qui visait à chasser les Noirs des quartiers convoités par les Blancs - noeuds de communication stratégiques pour l'économie en plein essor.



Moins de manichéisme qu'on peut le craindre au début : l'alternance des personnages et des époques est très habile, elle parvient à nous rendre presque attachants, au fil de la lecture, des acteurs de ces drames perçus comme odieux via les premiers témoignages.



Excellent complément à 'La couleur des sentiments', ce récit montre la persistance de la ségrégation raciale dans les années 60-70 dans les Etats du Sud, le jeu inégal entre les Noirs, prêts à se battre pour les droits les plus élémentaires (posséder une maison, un commerce...), et les Blancs au pouvoir, qui pouvaient tout anéantir impunément avec quelques connaissances bien placées... La situation reste à ce jour difficile car, comme le rappelle l'auteur : "Le Ku Klux Klan n'est qu'un des nombreux groupes prônant la suprématie de la race blanche à être [encore] actifs dans le sud des Etats-Unis." (p. 592)



Bouleversant et révoltant. A lire si l'Histoire des Etats-Unis vous intéresse... et si les pavés ne vous effraient pas.
Commenter  J’apprécie          132
Tout n'est pas perdu

Pas mal. Visiblement un succès en librairie. Un thérapeute qu'une victime de viol consulte. Et qui va s'impliquer dans l'affaire pour la faire aboutir. L'inspecteur, les familles, tout ceci est bien imbriqué.



Des techniques de thérapie, plus ou moins "neutres"...



Disons qu'il y a tout ce qu'il faut pour en faire un best-seller, des sentiments, des retournements de situation, du suspense, des surprises, voilà voilà.



On peut tout de même dire qu'au final, ô surprise, les gentils gagnent et les vilains perdent. Un bon roman américain !



Donc oui, pas mal. Mais pas génial. Le bouquin n'est pas fait pour ça, d'ailleurs. Juste fait pour ce qu'il est censé être.
Commenter  J’apprécie          120
Tout n'est pas perdu

J'ai eu un peu de mal à rentrer dedans, environ les 70 premières pages. Le temps de mettre en place l'histoire, de bien visualiser l'intrigue. J'étais un peu perdue par les dialogues pas totalement explicites, savoir qui parle, de quel moment et cetera, j'ai relu quelques passages plusieurs fois pour bien arriver à rentrer dans l'univers de l'auteure.



On se trouve vraiment dans un roman psychologique, psychiatrique, avec parfois des termes médicaux très complexes. Il fait parti des thrillers mais ce n'est pas une enquête, c'est vraiment plus sur le côté victimes, médical.



L'auteure aborde un sujet que je n'avais encore jamais rencontré.... la mémoire. Les psychés de la mémoire, quelque chose de complexe encore aujourd'hui dans le milieu médical. Jouer de la mémoire, savoir ce qui est réel ou non réel. Comprendre qu'on peut fabriquer des souvenirs, nous persuader qu'un événement peut être un souvenir sans l'avoir vécu.... La manipulation de la mémoire. Faut il croire ce que l'on voit ou avoir cru voir?!



J'ai été séduite par l'approche de l'auteure. La narration du psychiatre, une impression de conversation avec lui, d'être en tête à tête avec lui.



L'auteure ne fait pas dans la demi mesure quand elle retranscrit les scènes d’agressions, la violence, le malaise, la souffrance, j'ai tout ressenti comme si j'étais Jenny Kramer.



Tout le monde est coupable au fil des pages, mais petit à petit, l'auteure élimine les suspects à travers des explications d'Alan le psychiatre et pour en arriver à un final surprenant.
Lien : http://les-mots-de-gaiange.o..
Commenter  J’apprécie          120
Désaxé

Danny Carter chemine dans une vie rangée et pépère, entre son boulot dans le bâtiment et Karen, la femme qu’il aime.



Une existence banale que rien n’aiguille vers un passé chaotique de gamin des quartiers chauds de Chicago.



Pourtant Danny rêve encore de cette époque: une ombre du passé plane toujours sur son présent en la personne de son ancien partenaire, Evan, tombé aux mains de la justice lors de leur dernier casse et enfermé, le croit-il, pour encore quelques années.



Mais Evan est sorti.



Evan a bien l’intention de repartir, comme en l’an 40, avec son pote Danny.



Mais Danny ne l’entend pas de cette oreille.



Mais Danny aura-t-il le choix quand la sécurité de ses proches est en jeu?



J’ai découvert Marcus Sakey avec Les Brillants, grâce à Babelio. Un coup de cœur pour un thriller mâtiné de fantastique qui m’a donné envie de découvrir les autres romans de ce Môssieur!



Et voilà donc Désaxé, son premier roman publié en 2007.



Un pur policier, un thriller dans toute sa splendeur!



Le thème central n’est certes pas d’une folle originalité et une sourde angoisse de lire une soupe fadasse me titillait dès les premières pages… Appréhension vite éteinte, toutefois.



Car Danny, le voleur repenti n’est pas devenu un ange parfait donneur de leçons, car son passé le hante et l’appelle parfois à grands cris, parce que la nostalgie de l’excitation du danger, des bouffées d’adrénaline, de l’argent facile et du challenge font toujours partie de lui. Car il n’a pas oublié. Rien.



Car la peur de devoir payer pour ses écarts passés habite toujours ses songes cauchemardesques.



Car Evan, le taulard endurci, déjà borderline bien avant son séjour derrière les barreaux d’une prison de haute sécurité, n’en est pas sorti calmé et ne suscite pas la moindre compassion.



Amis de jeunesse, leurs chemins respectifs les ont séparés définitivement.



Mais pas si irrévocablement que Danny le souhaiterait toutefois.



Evan considère que son ancien partenaire a une dette envers lui, qu’il lui a sauvé la mise et qu’il lui est redevable des années passées enfermé. Alors, sans scrupule, à la gâchette facile, Evan le manipule froidement, joue et menace la vie de sa petite amie.



C’est une intrusion dans l’esprit de deux hommes ayant des origines et une jeunesse communes. Mais si le lecteur éprouve une certaine sympathie pour ce duo d’amis du passé, le regard se durcit au fil des pages.



Evan, dans ses mauvais choix, n’a pas cherché à redresser la barre de son destin, au contraire. Aucune compassion n’est possible, on tremble même d’effroi devant la froide machine calculatrice et tueuse qu’est devenu ce personnage, on tourne les pages en espérant qu’il se fera pincer pour que sa logique de destruction de l’autre cesse enfin.



Et en opposition à cet esprit glacé et dénué de sentiment, qui s’amuse visiblement à torturer psychologiquement avant d’asséner une violence brute, nous avons Danny. Celui qui croit pouvoir tout gérer, sans aucune casse, en anticipant tout dérapage éventuel.



J’ai aimé la manière dont nous suivons ces deux hommes, quand l’un se délecte dans le mal alors que l’autre se débat, avec ses défauts, ses faiblesses et ses incohérences pour se maintenir du bon côté de la barrière.



L’amitié qui perdure entre Danny et Patrick, presqu’un frère resté dans son quartier de jeunesse, d’une loyauté infinie, est touchante, décrite subtilement sous les rapports bourrus et typiquement masculins.



L’amour de Karen apporte également une dose supplémentaire d’humanité, un doute sur la pérennité de son couple quand le combat silencieux de Danny ne donne plus le change.



« Plus vous avez, plus vous avez à perdre. »



Danny prend le risque de perdre sa liberté, son honorabilité, mais aussi l’amour de sa vie, son équilibre et, au pire, sa vie…



C’est un roman de suspens. De ce style de suspens qui dépasse l’action, qui suscite l’émotion et l’envie que le gentil de l’histoire, même pas très propre, réussisse à s’en sortir sans trop de dégât.



Si ce roman est principalement axé sur la relation de ces deux hommes, l’auteur en profite également pour nous dresser le portrait d’une société dans laquelle les différences sociales tracent dès le départ des destinées qui nourrissent la criminalité, et dont il est difficile d’échapper; ainsi qu’un aperçu du monde carcéral apte à broyer plus sûrement les hommes qu’à les réhabiliter.



Ce thriller est un premier roman et, à l’exception de quelques redondances dans le souci de traduire le plus justement les pensées de Danny et qui ne sont guère gênantes, c’est un très bon roman.



Une très agréable lecture!



Malmenée par les rebondissements et le suspens, je n’ai guère lâché ce bouquin avant la toute fin. Une fin qui étreint le cœur… car on a beau être un dur, un accidenté de la vie, on en reste pas moins un être humain…
Lien : http://livrenvieblackkatsblo..
Commenter  J’apprécie          120
Tout n'est pas perdu

- Que ressentez-vous après cette lecture ?



- C’est difficile de mettre des mots sur mes émotions, j’avoue que je me sens particulièrement perturbée. C’est pour ça que je suis venue vous voir.



-Vous a t-il laissée perplexe ou troublée ? Ce sentiment est-il agréable ou bien déplaisant ?



-J’ai surtout eu des sensations de plaisir intense et d’intimité violentée. Comme si l’auteure, mais pas seulement elle : ses personnages aussi, tentaient d’entrer dans mon esprit pour abuser de mes faiblesses. Je me suis sentie…étudiée, fouillée, psychanalysée… pensez-vous qu’un roman puisse avoir un tel pouvoir ?



-Les romans ont le pouvoir de rendre l’imagination infinie. Le plus difficile est de poser des mots sur vos impressions, sur les images et les idées qui ont traversées votre esprit. C’est pour ça que vous écrivez il me semble…



-Oui bien sûr mais il se trouve que celui-ci m’a particulièrement embrouillée et je me sens… comment dire…manipulée… Je n’avais encore jamais lu un roman avec un tel point de vue. Le narrateur est lui aussi psychiatre et il décortique les personnages jusqu’à l’intime. Je me suis sentie moi même, psychanalysée. Certaines de ses analyses avaient l’air de parler de moi.



-C’est subjectif, il y a forcément quelques détails qui rejoignent votre propre parcours personnel. Pour autant, ce n’est pas forcément de vous dont il est question.



-Vous avouerez tout de même que c’est troublant et que par conséquent, le résultat est tout à fait admirable pour un premier roman. C’est abouti, la tension est palpable et l’auteure a réussi à créer un vrai thriller malgré cette construction en mode de compte-rendu d’entretien. Vous faites ça vous aussi ?



-Ne nous éloignons pas du sujet principal. Qu’avez-vous pensé de l’intrigue ? Comment l’avez-vous vécue ?



-Je l’ai trouvée épatante malgré la difficulté du sujet, comme une toile d’araignée dont tous les fils se croisent pour finir par se rejoindre en un même point. Les détails les plus cruels sont posés de façon analytique, ce qui les rend presque moins difficiles à lire. L’histoire en elle-même n’a rien d’insolite mais quelle originalité dans le style et la construction ! Je n’ai pu le lâcher, j’en ai oublié mes tocs et mes manies.



-Et les personnages ? Avez-vous pu ressentir de l’empathie pour eux ?



-Curieusement oui. Je craignais un peu que ce genre narratif soit au détriment de l’intérêt des protagonistes mais c’est tout le contraire, justement grâce ou à cause de l’angle d’écriture. Leurs désirs et leurs secrets sont mis à nu, c’est comme une offrande au lecteur. C’était presque… comme une indiscrétion de ma part. Oui c’est cela ! Cette lecture était indiscrète. J’étais la voyeuse, ils étaient les victimes impuissantes…



-Notre séance est presque terminée. Comment vous sentez-vous ?



-Mieux. Ça m’a fait du bien de vous en parler.
Lien : https://sous-les-paves-la-pa..
Commenter  J’apprécie          114
Tout n'est pas perdu

Merci à Sonatine !

Jenny Kramer est une jeune fille de 15 ans, sans histoire et sans problème particulier. Jusqu'à cette malheureuse soirée, où elle se fait violer de manière extrêmement brutale. Pour l'aider à dépasser ses traumatismes, les médecins ont appliqués sur elle un traitement effaçant de sa mémoire cette agression. Il est peut-être bénéfique d'oublier certains événements, mais à quels prix ?

Jenny s'est peut-être remise plus rapidement, mais avec ses souvenirs de l'agression ont disparu toutes chances d'identifier son violeur, qui pourrait frapper de nouveau. Mais de manière plus large, même si son esprit a oublié les détails de cette soirée, son viol reste présent dans son corps et enfoui loin dans sa mémoire, n'attendant qu'une occasion de resurgir.

Tout n'est pas perdu nous plonge dans les méandres de la mémoire, à travers le récit d'Alan Forrester, le thérapeute. Il reçoit Jenny en consultation, tentant de l'aider à avancer et de retrouver sa mémoire perdue ; mais dans le même temps, il va également recevoir Charlotte et Tom, les parents de la jeune fille tout en continuant à travailler avec ses autres patients. Parmi tous les habitants de cette petite ville, beaucoup portent un masque qui s'effrite peu à peu. Les secrets et les fissures apparaissent, des questions se posent, et certaines personnes ne songent qu'à l'agresseur, devenant aveugles à toutes autres choses.

Quand je me suis plongée dans Tout n'est pas perdu, je ne connaissais pas Wendy Walker. Mais c'est un peu normal, étant donné que c'est son premier roman traduit en France ! Malgré tout, il parait que Tout n'est pas perdu a suffisamment convaincu pour être en cours d'adaptation par la Warner et les producteurs de Gone Girl.

Tout n'est pas perdu est un roman que j'ai apprécié de découvrir : plus qu'une enquête policière basique, on se retrouve plongés dans la psychologie des personnages.

(Mon avis complet sur mon plan.)
Lien : http://chezlechatducheshire...
Commenter  J’apprécie          110
Tout n'est pas perdu

Des faits intéressants sur le trouble de stress post-traumatique, et sur la manière dont la mémoire et les souvenirs sont gérés par notre cerveaux. Ceci mis à part, cette lecture fut longue et assez ennuyante. Ce livre a failli tomber de mes mains à plusieurs reprises et je suis heureux de le refermer, cette fois-ci pour de bon.
Commenter  J’apprécie          102
Tout n'est pas perdu

J’ai la mémoire qui flanche…



Alan Forrester est psychiatre dans une petite ville où il est seul à exercer cette profession. A ce titre, il soigne aussi bien des patients « civils » que les criminels de la prison du coin. Alan Forrester est un excellent psychiatre d’ailleurs… qui se retrouve à devoir traiter deux patients ayant vécu des traumatismes qui n’ont rien à voir entre eux en dehors du fait d’avoir bénéficier d’un traitement médical dont le but est d’effacer le souvenir de ce traumatisme (la mort de ses compagnons de guerre lors d’une mission en Irak pour Sean et le viol subi au cours d’une soirée étudiante pour Jenny).



Afin d’aider ces deux patients, Alan Forrester va tenter de leur rendre ce souvenir en prenant toutes les précautions d’usage pour faire en sorte que la thérapie en cours ne vienne pas altérer ces souvenirs en reconstruction. Il faut restaurer, il ne faut surtout pas modifier, ces souvenirs !



Jenny va réussir à faire refaire surface à certains pans de son viol pendant que l’enquête de la police, harcelée quotidiennement par le père de Jenny, obnubilé par l’arrestation du violeur et la vengeance alors que la mère de Jenny veut s’ancrer dans l’oubli et le fait de passer à autre chose, avance petitement et révélant des zones d’ombre dans la soirée du propre fils d’Alan Forrester qui devient juge et partie, tiraillé entre son sens du devoir de praticien et celui de père.



Au-delà de l’histoire, parfaitement construite et parfaitement et logiquement menée au terme choisi par l’auteur, on peut tirer un grand coup de chapeau à Wendy Walker pour son travail d’écriture sur les personnages. Chacun est exactement décortiqué, analysé, expliqué, détaillé et trouve sa parfaite place dans l’histoire. Que ce soit la mère, au passé incestueux avec le deuxième mari de sa mère, que ce soit le père, engoncé dans une éducation basée sur la culpabilisation et le rabaissement de soi, Sean dont l’angoisse innée qui est en lui n’a jamais été ni diagnostiquée ni traitée, les différents suspects (du jeune ado perdu dans son monde virtuel et violent à l’entrepreneur local qui vise un mandant électif) en passant par la peur du qu’en-dira-t-on inhérent aux petites villes provinciales américaines où tout le monde se connait et où tous les secrets ne sont que des secrets de polichinelle, le plus important n’étant pas, et de loin, que cela ne se sache pas mais surtout qu’on n’en parle pas, Wendy Walker donne là une leçon de construction d’intrigue et de gestion de la psychologie des personnages qui force le respect.



Rien à redire non plus sur le style : malgré une présentation de l’histoire comme si nous assistions à une conférence portant sur la description par un spécialiste d’un cas clinique particulièrement représentatif, Wendy Walker n’est jamais ennuyante et parviens à y glisser petit à petit les éléments propres à transformer ce descriptif clinique en confession d’Alan Forrester qui a bénéficié, à son corps défendant, d’une position centrale d’où il a pu appréhender toutes les facettes de l’histoire qu’il nous livre.



Wendy Walker joue, dans une balance parfaite, des traumatismes de l’enfance, de la violence, de la solitude, des souvenirs, de la mémoire…



Gros coup de cœur pour ce livre !
Lien : http://wp.me/p2X8E2-Ep
Commenter  J’apprécie          100
Tout n'est pas perdu

Je suis mauvais juge car je n'aime pas trop les histoires qui se passent aux Etats-Unis, je me sens étrangère à ce monde bien particulier.

A la suite du viol d'une jeune fille lors d'une soirée étudiante, un psychiatre reçoit toute sa famille et décrit le déroulement de "l'après", la recherche du coupable, les réactions des uns et des autres. Le travail autour de la mémoire est intéressant.

Ce roman ne m'a pas emportée mais il peut plaire à d'autres personnes.
Commenter  J’apprécie          90
Tout n'est pas perdu

Jenny Kramer qui a subit une agression sexuelle, a reçu un traitement expérimental, afin d' effacer tout souvenir de cet événement traumatisant. Elle suit une thérapie avec un psychiatre, le docteur Alan Forrester. C'est lui, le narrateur de cette histoire.

Le médecin suit la famille de Jenny, et nous raconte les événements à travers les séances de leur thérapie.

Un roman original dans son évolution, dévoilant peu à peu les failles et les secrets et qui nous tient en haleine jusqu'à un dénouement imprévisible.
Commenter  J’apprécie          90
Tout n'est pas perdu

Wendy Walker est décidément une experte dans l'exploration de la psyché humaine, et excelle dans l'art de nous mener par les circonvolutions du cerveau d'un psychiatre jusqu'à un final totalement inattendu. Ce psychiatre, Alan Forrester, est le narrateur de "Tout n'est pas perdu", mais nous livre le secret de ses dialogues avec la famille Kramer. La fille , Jenny, a subi "pour son bien", un traitement post-traumatique après un viol particulièrement sauvage dont l'auteur n'a pas été retrouvé. Le père, Tom, cherche désespérément à faire avancer l'enquête, mais l'absence de souvenirs de Jenny consécutive à son traitement empêche toute identification. Charlotte, la mère, se révèle avoir une double personnalité qui va peu à peu se dévoiler au docteur Forrester. Ce dernier va tenter de faire retrouver à Jenny sa mémoire, afin qu'elle puisse surmonter le traumatisme en le revivant, puisque le traitement n'a pas eu les effets escomptés et l'empêche au contraire de passer à autre chose. C'est aussi le cas pour Sean, militaire et autre patient du docteur, qui a lui aussi subi cet effacement du traumatisme vécu lors d'une attaque où il a perdu tous ses camarades de régiment, et qui depuis ne trouve pas la paix, parce qu'il ne sais plus quel rôle il a joué dans la mort de l'un d'entre eux. Forrester met en contact Sean et Jenny, par le biais d'un groupe de parole qu'il anime. Parallèlement il continue à suivre ses parents, et découvre les secrets de Charlotte. Mais quand Jenny commence à retrouver la mémoire, le psychiatre se rend compte que le coupable pourrait ne pas être celui qu'on pense...et cela ne l'arrange pas du tout ! Il va dès lors dévier légèrement les réminiscences de Jenny pour infléchir le cours de l'enquête.

C'est là que le lecteur découvre combien il est facile d'induire des souvenirs, de les manipuler pour les faire correspondre à la réalité qu'on souhaite faire émerger, et c'est effrayant !On se prend à douter de tout ce qu'on croit être vrai, ce qu'on pense se rappeler, et si tout était faux ? Mais peut-être la Vérité se cache-t-elle là où on ne l'attend pas du tout...
Commenter  J’apprécie          92
Tout n'est pas perdu

J'ai bien aimé le postulat de départ : par le biais d'un traitement on efface l'événement traumatisant et tout le monde fait comme si de rien n'était.

Bien sûr, tout ça n'est qu'illusion, le corps a sa propre mémoire qu'aucun traitement médicamenteux ne peut effacer et l'entourage de la victime est au courant plus ou moins dans les détails de l'événement traumatisant.

Ainsi, le corps de Jenny s'exprime et lui indique que quelque chose cloche mais quoi, ainsi que son entourage qui crie vengeance ou fait comme si tout allait bien. C'est là que le psychiatre entre en jeu pour permettre au patient de se souvenir et à l'entourage de gérer ses émotions.

Je n'ai rien contre le côté psychiatre du livre car le roman est raconté par celui-ci, mais je crois que justement parce que c'est le psychiatre qui narre l'histoire ça ne m'a pas plu malgré son implication professionnelle et personnelle. Heureusement personnelle, car j'ai trouvé que le livre manquait de peps, tout n'est que manipulation, soit, mais il m'a manqué le petit truc qui fait que.
Commenter  J’apprécie          90
Les péchés de nos pères

Évidemment c'est un livre honorable et hautement recommandable.

Mais quand même. Si l'on choisit d'écrire un roman plutôt qu'un essai, Le minimum est justement d'insuffler du romanesque à son récit. C'est-à-dire de faire en sorte que l'on y croie, non parce que c'est vrai, mais parce que les personnages sont nos frères. Et là, ça coince.

Le début: Le héros sent bien que sa famille lui cache des trucs. Et le lecteur comprend, lui, à des notations pas franchement fines (si j'osais, je dirais que c'est cousu de fil blanc) que le secret de famille a à voir avec le racisme

Changement de narrateur: Le père se confesse. Récit intéressant mais sans ambiguïté, on se demande pourquoi il a autant attendu pour tout raconter.

Changement de narrateur : la mère se confesse. Ce qui pouvait encore être de l'ordre de l'hypothèse est désormais validé. On enfonce les portes ouvertes. Le méchant est vraiment très méchant (Ce serait un truc à creuser: comme si "raciste" n'était pas en soi suffisamment abject, il faut rajouter deux ou trois tares au personnage pour bien enfoncer le clou).

Et comme l'auteur n'est pas fichu de sonder l'âme humaine, faute de donner chair, épaisseur et ambivalence à ses protagonistes, l'auteur fait du mystère avec ce qu'il peut: qui c'est l'assassin? Où elle est la bombe? Un coup de théâtre final nous rassure définitivement : Le sous-texte sociologique n'est qu'un prétexte, on est dans un bon vieux polar classique avec ses codes et ses facilités.

Hautement recommandable donc mais décevant.
Commenter  J’apprécie          90
Tout n'est pas perdu

un thriller psychologique remarquable! Un vrai! Une des perles de l'année 2016.

Sur les thèmes douloureux de la manipulation mentale et du viol, roman mené avec brio : bouleversant, époustouflant!

J'ai adoré le style de cette trame unique faisant souvent penser à des compte-rendu de psychologie au cours de l'histoire plutôt qu'à un roman...

Amateurs de "thérapie" n'hésitez pas un instant à le lire!

Commenter  J’apprécie          90
Tout n'est pas perdu

Rendre, prendre, partager, vie, mort, mensonges, trahisons, secrets, fautes, obsession. Vous comprendrez le sens de ces mots et l'ordre dans lequel vous pourrez les ajuster une fois seulement les dernières pages tournées.

Le choix du titre, quant à lui, ne prendra tout son sens que dans la dernière page et un effet de surprise de taille aura pour effet d’en mesurer les conséquences et de vous rendre compte que, vous aussi, vous aurez remarquablement été manipulés…

En conclusion, même si ce roman est un huis clos, il est à classer dans la catégorie des bons thrillers psychologiques où l’auteure sait aussi se livrer à un « jeu » de miroir en parsemant son récit de certaines phrases ayant parfois pour effet d'inciter le lecteur à une réflexion sur lui-même et où chacun sera libre de se retrouver, le cas échéant.




Lien : http://lespolarsdemarine.ove..
Commenter  J’apprécie          90




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Fabrice Pointeau (1164)Voir plus

Quiz Voir plus

Bande dessinée et cinéma

Blacksad est l'adaptation en Bd des aventures du commissaire Maigret ?

Vrai
Faux

10 questions
180 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}