"Finalement, on a décidé de partir en laissant la grand-mère avec Isaac. D'ailleurs, à quoi bon la grand-mère, là où on allait tenter de survivre ? Si elle venait, qu'est-ce qu'elle pourrait faire ? Elle ne pouvait se déplacer. Elle était sourde. Elle ne reconnaissait que ce qui était tout près d'elle, et seulement en pleine lumière. Dans le temps, la grand-mère avait choyé tout le monde dans cette maison. Tous les petits-enfants, y compris Ruth, la dernière-née, se souvenaient des cajoleries de la grand-mère envers chacun. Mais pouvait-on traîner pour autant derrière soi, partout où on allait tenter de survivre, une grand-mère inutile ?" (Editions de l'aube - p.177)
"Que de fleurs sur cet arbre ! Brinda compta celles qui étaient à portée de vue : une, deux, trois, quatre, cinq... Avant qu'elle fût parvenue à la douzaine, les fleurs s'emmêlèrent. Avait-elle déjà compté celles qui étaient sur la branche du haut, ou pas ? Elles devaient être au moins deux douzaines en tout. Un trésor de fleurs douces aux couleurs délicates. En outre, il devait y en avoir d'autres, tombées au pied de l'arbre." (Editions de l'aube - p.11)