Ce récit est illustré des tableaux qui ont inspiré le scientifique François le Lionnais déporté en 1944 au Camp de concentration de Dora (en Allemagne). Avec Jean Gaillard, jeune co-détenu et culturel-complice initié à l'ART, il s'extirpe de l'horreur quotidienne des camps et de ses inlassables et cruelles attentes !
L'abstraction des oeuvres les extrait de leur infâme condition.
Tous deux consolident, fluidifient pour enfin sublimer les oeuvres qu'ils re-créent, s'approprient, malaxent mentalement ! Eviter de se liquéfier est leur jeu… d'esprit, leur enjeu…vital !
L'art accueille leur DESESPOIR du coeur.
L'art les empêche de VOIR tout autour l'horreur.
L'art leur permet de CROIRE en la splendeur.
L'art est le MIROIR de leur valeur.
L'art fossilise leur MEMOIRE en pleurs.
L'ART ! la Science de l'art, explose les heures, transcende le malheur et les embarque dans sa profondeur.
Ensemble, ils ont osé l'EVASION par les sens interdits !
La Force de l'Imaginaire transcende le Mal…au moins pour un temps !
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Un récit très étonnant d’un rescapé des camps de la mort. Comment s’évader d’un camp de concentration : par la pensée bien sûr. Et comment passer le temps interminable : en décrivant de façon très détaillée les tableaux de son musée personnel et virtuel à son ami de détention, qui lui n’aura pas la chance d’en revenir. Et d’inventer des œuvres imaginaires en croisant des éléments de ces tableaux. Un exemple de résilience extraordinaire.
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