AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.92/5 (sur 18 notes)

Nationalité : Suisse
Biographie :

Françoise Gerber a travaillé à la Télévision Suisse Romande (TSR).

Passionnée par le monde du spectacle, elle a co-signé avec Françoise Arnould des livres consacrés à Marilyn Monroe (1982), Romy Schneider (1987) et Véronique Sanson (1986).

Elle est auteur de biographies de Barbra Streisand (1988) et de Catherine Deneuve (1981).





Ajouter des informations
Bibliographie de Françoise Gerber   (3)Voir plus

étiquettes

Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Un soir d’août 1962, dans le firmament du ciel de Hollywood, une étoile des plus brillantes a brusquement cessé d’émettre sa lumière, faite de rêve et de feu pour mieux envelopper ceux qui la regardaient d’une lueur magique et impalpable. Marilyn Monroe est morte dans la solitude de sa maison trop vide, un téléphone à la main pour composer peut-être le numéro de la dernière chance.
Commenter  J’apprécie          170
p.126-7.
Mais alors, nous sommes fous, et engagés, aussi sûrement que Marilyn Monroe le fut, sur le chemin de l’autodestruction, car nous avons créé un univers où ce n’est plus la sagesse qui est souveraine, mais la jeunesse. Nous avons imposé aux femmes - et aux hommes -, par le truchement de ce moyen formidable de pression sociale : le cinéma, des archétypes auxquels ils s’épuisent à vouloir ressembler. Personne ne se sent plus le droit d’être laid, d’être gros, d’être âgé, d’être humain, sous peine d’être éliminé, jusque dans son travail, par une société impitoyable à ceux qui abdiquent leur prétention à la beauté et à la jeunesse.
C’est cela une civilisation ? Cette peur panique de la mort ? Cette impossibilité où nous sommes tombés d’assumer le destin de l’homme qui est de vieillir ?
Je regrette de ternir une image touchante et romantique, celle de Marilyn Monroe, jeune femme aux entrailles maudites, livrée au néant par la sombre fatalité qui devait s’attacher aux déesses de l’Olympe moderne. Mais prenez n’importe quelle femme de trente-six ans normalement constituée, faites-la maigrir de quinze kilos en trois mois, et vous la conduisez d’une main sûre à la neurasthénie.
Or, si elle a quinze kilos de trop, par rapport aux mensurations idéales qui lui sont régulièrement proposées, elle sera également neurasthénique. Vous voyez bien que nous sommes fous ou sur la voie de le devenir...
D’autres, enfin, disent : elle était alcoolique.
Bien sûr. Mais pourquoi ?
Il fallait autrefois, pour vivre décemment, aimer Dieu et se rendre digne d’être aimé de lui. La tâche était inépuisable et le devoir tracé, même non respecté.
Dieu est mort, et - quoique sans cesse invoqué - il l’est plus encore aux Etats Unis qu’en Europe. Le devoir, maintenant, c’est d’être heureux. De plus beau programme, il n’y en a pas. Mais il devient urgent de commencer à enseigner dans les écoles comme on y parvient.
Commenter  J’apprécie          50
p.112-3.
C’était à nouveau l’incertitude, la prise de somnifères pour oublier, jusqu’à ce qu’elle fut encore transportées à l’hôpital pour dépression. Mais cette fois-ci, Marilyn se retrouvait dans un établissement psychiatrique, avec des barreaux aux fenêtres et des portes fermées à clé. Admise sous un faux nom, ses amis lui avaient caché le genre d’hôpital dans lequel elle serait transportée, et lorsqu’elle s’en rendit compte, elle devint hystérique. Les journalistes attendaient en permanence devant la porte « pour savoir », mais grâce à l’intervention de Joe Di Maggio, Marilyn pu être transférée incognito dans un autre hôpital, et, après quelques semaines de repos, elle était à nouveau chez elle dans l’appartement où Miller était venu ramasser toutes ses affaires. Après leur divorce, Marilyn ne devait plus jamais être en contact avec lui.
Commenter  J’apprécie          30
p.122-3.
Ce qui bouleverse dans le suicide de Marilyn Monroe, c’est justement qu’elle ait choisit de mourir, bien qu’elle fût une vedette - et non parce qu’elle l’était. Il y avait donc, dans cette chair lumineuse, comme dans toute chair, un noyau de misère humaine irréductible. Et quand il arrive que l’on y touche, on a toujours un peu le vertige.
Marilyn Monroe était un produit achevé de la civilisation du bonheur, la nôtre. Il ne lui manquait, pour vivre heureuse, que l’essentiel, c’est-à-dire l’envie de vivre.
Comment cela vient-il à manquer ? C’est très simple. Un jour, on ne désire plus rien. Un jour, on se découvre mort à l’intérieur. Alors, obliger la machine à tourner quand même, à manger, à boire, à dormir, devient un effort immense, totalement disproportionné avec le but à attendre : demeurer extérieurement, en vie.
Pourquoi ? Pour qui ? Pour les autres ? Quand Marilyn Monroe se regardait dans les yeux des autres, elle voyait quoi ? Un corps ? Oui, ça, elle avait un corps que les garçons observaient en sifflant. Mais un corps, cela ne se donne pas. Cela se prête, jusqu’à ce qu’on vous le rende. Personne ne lui a jamais demandé de garder le sien au-delà d’un délai raisonnable.
Commenter  J’apprécie          20

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Françoise Gerber (44)Voir plus

Quiz Voir plus

Histoires d'amour

Où a eu lieu l'histoire de "Paul et Virginie", écrite par Jacques-Henri Bernardin de Saint-Pierre ?

Sur l'île Bourbon (Île de la Réunion)
Sur l'île de France (île Maurice)
Sur l'île de la Digue (aux Îles Seychelles)

12 questions
92 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , culture générale , amourCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *}