"Représenter les textes de fiction comme décrivant des mondes possibles ne nous engage nullement à devoir élaborer une théorie rigoureuse de la production de ces mondes."
"D'une manière générale, on pourrait dir que l'avantage cognitif de la fiction, c'est qu'elle donne au lecteur le moyen de répondre à la plupart des questions qu'elle pose. Tandis que, comme nous le savons tous, hormis peut-être dans le champ de certaines sciences exactes, le réel ne répond jamais ultimement à nos question."
"Puisque nous savons que les êtres de fictions sont des êtres de fiction, n'ont-ils pas visiblement cette irréalité qui caractérise les êtres humains réels, mais invisiblement ?"
"La théorie des mondes possibles est aussi décevante comme outil d'analyse du discours qu'elle est productive comme théorie des effets et des fonctions de la littérature."
La fiction prend régulièrement partie contre elle-même. [...] la plupart des mondes fictionnels-dans-la-fiction, habités d'êtres beaux, chastes et plus ou moins immortels, paraissent des succédanés imparfaits des mondes surnaturels.
Il est également probable que l'empathie s'exerce plus librement à l'égard des personnages fictionnel, justement parce qu'elle ne nos invite pas à l'action.
La fiction est un artefact culturel produit par l'imagination et non soumis aux conditions de vériconditionnalité fondées sur la référence au monde empirique.
"Adieu veaux, vaches, cochons, couvée"
Quelle figure ici utilisée par La Fontaine et marquée par la juxtaposition de mots vise généralement à donner du rythme à la phrase ou à mettre en valeur l'abondance.