Franz Mehring

Il s’agit bien, à travers le propos de Mehring, de remettre au premier plan le militant politique Karl Marx, non ses seuls travaux de nature philosophique, économique et historique. Il s’agit du roman “vrai” de la vie personnelle de Marx, de ses difficultés matérielles. En dépit des erreurs factuelles – que Bloch débusque dans ses notes – de ses insuffisances voire de ses interprétations contestables, la biographie de Mehring a l’immense mérite de restituer avec précision les conditions de production de la pensée marxienne, faites d’aléas politiques et personnels multiples. Peu depuis, dans les années 1980 comme aujourd’hui, ont réussi à les présenter avec un tel souffle, qui nous emmène dans le tumultueux dix-neuvième siècle européen que Marx a traversé. (Préface de Jean-Numa Ducange)

… lorsque les vexations des hauts et puissants seigneurs deviennent tout à fait insupportables aux Français, ou seulement trop incommodes, il ne leur prend pas l’idée de s’enfuir pour autant ; ils préfèrent donner congé à leurs oppresseurs : ils les jettent à la porte du pays, où ils demeurent eux-mêmes fort agréablement ; en un mot, ils commencent une révolution.

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