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Citations de Frédéric Andrau (18)


"Je suis allé en Afrique pour trouver l'oubli et m'oublier moi-même". Si l'on admet que dans tous les livres d'Hervé Guibert, le narrateur n'est jamais très loin de l'auteur, on peut en conclure que cette phrase en dit long sur la raison de ce voyage.
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"J'ai toujours défendu l'excès comme une vertu."

Hervé Guibert
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"J'avais décidé de ne plus aimer les hommes mais toi tu m'as plu."
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Déjà à cette époque-là, Hervé était fasciné par la mort. personne ne savait encore qu'il en ferait l'un des thèmes obsessionnels de son écriture. Lui-même le savait-il ? Il en jouait comme d'un concept provoquant qu'il n'épargnait à personne, comme s'il avait trouvé le thème qui permettait de repousser chaque interlocuteur, chaque lecteur dans ses retranchements les plus profonds et les plus obscurs, de sonder la résistance de chacun.
Il le disait, il l'écrivait.
Écrivait-il ce qu'il disait ou disait-il ce qu'il écrivait ? personne n'a jamais vraiment eu la réponse.
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Tout y est.

L'aveu le plus terrifiant de ce livre est sans doute contenu dans ce passage où le jeune homme parle avec sa mère et où cette dernière lui révèle qu'elle ne l'a jamais désiré, que c'est le père qui "l'avait forcée à cet enfantement" et que, pendant ces neuf mois, "elle se faisait tomber dans l'escalier pour le perdre". Comment, avec un tel aveu, ne pas comprendre toute la complexité du personnage et l'ampleur du trouble familial ?
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Le jeune écrivain, apprenti cinéaste, était en train d'apprendre, d'une façon un peu brutale, ce que signifiait cette notion de "paternité frustrante" lorsqu'on était scénariste, a fortiori coscénariste, et qu'un film voyait concrètement le jour et tombait à la portée du public.
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Peu d'auteurs auront usé aussi habilement de la littérature comme d'un objet de manipulation. C'est aussi pour cela que son travail aura laissé une telle empreinte.
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Puis tout aussi calmement, d'une voix parfaitement contrôlée, Hervé Guibert poursuivit, en disant qu'il s'était "finalement senti habilité à écrire ce qu'il avait écrit sur la fin de Foucault, parce qu'il avait pris conscience que c'était aussi son propre destin, sa propre mort."
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Lui qui avait toujours été attiré et fasciné par la mort, lui qui avait toujours voulu jouer avec elle, s'en approcher au plus près, à en filmer la réplique, était en train de tout faire pour la repousser au maximum. Il y avait quelque chose de combatif à vaincre chaque jour, chaque heure qui passait.

Ecrire, écrire, écrire.
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Il lisait beaucoup. Il relisait inlassablement Thomas Bernhard, Peter Handke, Stefan Zweig, Zola, Hermann Ungar, Hermann Hesse. Kafka bien sûr. Il avait aimé aussi lire Fred Uhlman. L'Ami retrouvé en particulier, cette histoire d'amitié impossible entre Hans le juif et Conrad l'aristocrate, en plein montée du nazisme. Ce livre faisait partie de ces lectures sombres qui l'avaient bouleversé et qui nourrissait cet étrange besoin de tristesse, de morbidité.
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Comme s'il existait un langage universel de l'art, de l'image, Hervé Guibert excella dans la matière. Ses articles étaient remarqués, admirés tant pour leur style que pour la justesse et la fiabilité du propos. Une fois encore, il réalisa un exploit personnel : transformer la critique en littérature.
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L'ambition principale de sa vie était résumée dès les premières lignes : "Mon corps, soit sous l'effet de la jouissance, soit sous l'effet de la douleur, est mis dans un était de théâtralité, de paroxysme, de quelque façon que ce soit : photo, film, bande-son."
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Ils avaient même réussi à y arrêter le temps en fixant dans leurs objectifs réciproques les gens, les paysages, les maisons. Et puis eux-mêmes. Des milliers de photos prises à l'improviste, comme des instants volés. Figés pour toujours. Ils partageaient le monde à travers leurs objectifs. Ils riaient, ils pleuraient. Il vivaient. Ils s'aimaient. Ils s'aimaient.
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Vous lever tôt vous coûtait déjà, vous n'étiez pas fait pour vous lever tôt. Par chance la vie allait vous offrir le luxe de pouvoir dormir quand vous vouliez sans vous soucier du rythme habituel. Vous n'étiez pas fait pour suivre le rythme des autres.
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Elle (Yvonne Baby) fut tout de suite séduite par le style du jeune journaliste qui, dit-elle, "transformait tout ce qu'il voyait, tout ce qu'il approchait en littérature..."
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Cette opposition inconsciente compliquait davantage les relations parentales que le jeune homme s'abstenait de relever, comme s'il se réservait pour plus tard. Ses comptes, il les réglerait avec les mots lorsque la littérature lui ouvrirait les portes, comme celles d'un refuge. Il le savait. L'enfant tranquille et consentant se rebellerait ultérieurement.
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Le navire avait quitté le quai au son d'une corne puissante. Vos parents, vos frères agitaient les bras en l'air. Signe d'adieu et d'encouragement. Votre mère avait tout prévu : elle brandissait un morceau de tissu blanc, se hissait sur la pointe des pieds, à en perdre l'équilibre, pour que vous la repériez le plus longtemps possible au milieu de la foule.
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Paris, mars 1968. Régine Deforges est condamnée pour outrage aux bonnes mœurs et temporairement privée de ses droits civiques après avoir publié Le Con d’Irène, un récit érotique d’Aragon. Ce n’est qu’un début : l’édition des Trois Filles de leur mère de Pierre Louÿs et celle de Lourdes, lentes d’André Hardellet l’entraîneront à leur tour dans la moins érotique des chambres : la 17e chambre correctionnelle du tribunal de Paris. Telle était Régine Deforges, éditrice, qui prit toutes les libertés et donc la défense de la liberté.
Un tempérament de frondeuse qui trouve sûrement ses origines dans un épisode humiliant de l’enfance, où, déjà, il avait été question d’écrits : la jeune Régine Deforges fut exclue de l’institut religieux pour avoir confié à son journal intime tout le désir que lui inspirait une fille de son âge.
Femme passionnée, elle s’est affranchie de la tyrannie discrète de la morale et conçut un érotisme qui n’était ni militant ni politique. Auteure d’une quarantaine de livres (jeunesse, fictions, anthologies, essais), elle connut un incroyable succès avec sa saga La Bicyclette bleue, entamée en 1981 : plus de dix millions d’exemplaires vendus qui ne la changèrent pas.
Frédéric Andrau, en ami de la romancière, livre une biographie personnelle et sensible de cette figure nationale. Sans omettre les grands événements qui ont ponctué la vie de la femme engagée, il confie un témoignage intime et décalé sur l’une des dernières icônes de Saint-Germain-des-Prés.
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