Erik était dans ma classe. Première et terminale, nous suivions la même section B, ancêtre de l'ES au lycée René-Cassin à Bayonne. C'était, sous sa nonchalance débraillée, un garçon physiquement solide et au caractère bien trempé, volontiers sarcastique, qui vous en imposait aussitôt. [...] Il portait le keffieh d'Arafat et des espadrilles noires bien avant qu'elles ne deviennent l'attribut bobo et bariolé des émules de Frédéric Beigbeder dans les bars de Guéthary.