Frederick Salomon Perls

Fondamentalement, le buveur veut boire son environnement [...].

Essayer de manger seul au moins une fois par jour et apprenez à manger.

Contentez-vous d'abord de développer votre prise de conscience. Vous aurez déjà accompli beaucoup quand, en vous concentrant sur vote façon de manger, vous aurez appris à distinguer entre les aliments liquides qui peuvent être bus et les aliments solides qui ne peuvent pas être assimilés en les avalant.

Pour éliminer les introjections de votre personnalité, le problème n'est pas, comme c'était le cas dans la rétrojection, d'accepter et d'intégrer les parties dissociées de vous-même. C'est plutôt de devenir conscient de ce qui n'est pas vraiment vôtre, d'acquérir une attitude critique et sélective envers ce qu'on vous présente et, par-dessus tout, de développer la capacité de "mordre" et de "mâcher" l'expérience pour en extraire une nourriture saine.

Ce qui est assimilé n'est pas avalé comme un tout ; le matériel est d'abord détruit (dé-structuré) complètement et transformé - puis absorbé sélectivement selon les besoins de l'organisme. Ce que l'enfant prend de ses parents aimants, il l'assimile selon son modèle et ses propres désirs, en grandissant. Ce sont les parents haineux qui sont introjectés, absorbés tout entier, bien qu'ils soient contraires aux désirs de l'organisme.

Un patient : "Les hypothèses de cette expérience sont absolument ridicules. Je n'ai pas peur que quelque chose m'attaque par derrière ! Après avoir lu ces trucs, je me suis posé quelques questions sur les auteurs. Plus je réfléchis et plus je trouve que le seul bénéfice que je tire de ces expériences, c'est de m'exercer à taper à la machine."

Un patient : "Je suis un être d'habitudes et très content de ma posture actuelle. Je n'ai pas envie de me mettre par terre pour me tortiller. Je ne cherche pas ma mère ni un être aimé absent, je n'ai pas envie de repousser qui que ce soit, ni de supplier, ni de donner des coups de pied, ni de crier, ni de hurler non !"

Si les mouvements sont corrects et qu'ils sont effectués au bon moment, ils rendront compte de vos sentiments et clarifieront le sens de vos relations interindividuelles.

Dans la masturbation saine, comme dans les relations sexuelles saines, c'est le pelvis qui doit être actif ou ce qui lui correspond - le besoin sexuel véritable. Si les reins sont raidis et les jambes remontées vers le tronc, aucun mouvement orgastique n'est possible. L'acte sexuel, pour donner satisfaction, exige que l'on se laisse aller aux sensations. Si "on pense" endant les relations seuxelles, si n a des fantasmes qui ne font pas intégralement partie de ce qu'on fait, qu'on ne prête pas assez attention à son partenaire ou qu'on omet de sentir son propre plaisir, on ne peut espérer un soulagement profond de l'expression sexuelle.

L'introjection [...] c'est un matériel - une façon d'agir, de sentir d'évaluer - que vous avez intégré dans votre système de comportement, mais que vous n'avez pas assimilé pour qu'il fasse partie intégrante de votre organisme. Vous l'avez intégré sur la base d'une acceptation, d'une identification forcée (et donc fausse), de sorte que, même si vous résistez maintenant à son extraction comme si c'était quelque chose qui vous est précieux, c'est en réalité un corps étranger.

La masturbation, en outre, est souvent une tentative d'exprimer des tensions qui ne sont pas sexuelles - par exemple, la solitude, la dépression, l'ennui. Quelquefois, c'est une expression non sexuelle d'un défi, d'une rébellion générale.

Le second danger dans la masturbation, c'est le manque d'activité pelvique. Dans cet acte, ce sont les mains qui sont actives, le partenaire agressif des relations sexuelles, alors que les parties génitales sont simplement violées.

On a dit que la masturbation faisant naître culpabilité et remords, et cela est exact. Sans cela, la personne ne court aucun danger. Mais on a mal interprété ce point. Le sentiment de culpabilité ne concerne pas tant l'acte lui-même que les fantasmes qui l'accompagnent - par exemple, le sadisme, l'attente de la punition quand on est surpris dans l'acte, l'autoglorification, etc. Dans la mesure où la masturbation saine exprime un désir orienté vers l'extérieur - c'est un substitut des relations sexuelles -, le fantasme de la masturbation est d'approcher et d'avoir des relations sexuelles avec la personne désirée. Quand la masturbation donne naissance à un sentiment de culpabilité, le problème est de découvrir le fantasme producteur de la culpabilité et de le traiter indépendamment de l'acte sexuel.

En théorie, la frigidité masculine ou féminine sont simplement des points aveugles, curables par la concentration. En pratique, cependant, le principal blocage musculaire dans la frigidité est la raideur du pelvis, principalement dans les reins et l'aine. Elle est souvent liée à une rétroflexion d'ordre sexuel, normale ou névrosée ; parlons-en brièvement.

La simple exécution physique de ce dont vous avez conscience de vouloir faire, que ce soit hurler, frapper, étrangler, est inutile si elle ne s'accompagne pas d'une conscience accrue de la signification de l'acte, en reconnaissant son rôle particulier dans votre situation interindividuelle - à qui voulez-vous hurler, qui ou quoi voulez-vous frapper - et par le sentiment que c'est vous qui le faites et en êtes responsable Autrement , l'action n'est qu'un bluff, elle est forcée.

La solution n'est certes pas de vous précipiter sur quelqu'un pour l'étrangler en criant de toute la force de vos poumons. Les deux parties du conflit ont bien cette signification - le désir de crier et le désir d'étrangler. Mais ces désirs sont primaires et indifférenciés Et c'est précisément leur fixation statique dans votre musculature qui leur a gardé leur caractère. i vous n'êtes pas paralysé par la "stupidité" de la chose, vous pouvez maintenant essayer d'extérioriser les deux expressions du conflit d'une manière parfaitement sûre. Vous pouvez étrangler un coussin ! Enfoncez-y vos doigts comme si c'était une gorge. Secouez-le comme un dogue secoue un rat. N'ayez aucune pitié ! En faisant cela, absorbé dans votre sauvage envie d'étrangler votre ennemi, vous vous surprendrez tôt ou tard ) crier, grogner, gémir, parler, hurler. Vous y viendrez plus tôt si vous pouvez réaliser l'expérience sans qu'on vous entende. Mais une fois que vous serez vraiment engagé dans l'action, il est fort probable que vous vous soucierez peu de ce que pensent vos voisins.

Le stade crucial, évidemment, est de renverser [l'action rétrofléchie] en véritable action, dirigée vers l'extérieur, dans l'environnement, car c'est la seule manière de transformer vos conflits intérieurs" en tentatives d'obtenir ce dont vous avez besoin des gens et des objets dans le "monde extérieur".

Appliquez à un mal de tête ou à tout autre symptôme la méthode de la concentration. Accordez-lui toute votre attention et laissez la relation figure/fond se former spontanément.
Les muscles peuvent être douloureux pour un certain nombre de raisons, notamment la fatigue ordinaire, l'inflammation, ou différentes déficiences alimentaires. Ce ne sont pas ces ca qui nous préoccupent mais les contractions chroniques qu'on peut noter, si l'on est attentif, de temps à autre, en l'absence de facteurs habituels qui pourraient les expliquer. C'est le développement et l'analyse de ces contractions qui peuvent mener au souvenir de la situation qui les a provoquées pour réprimer un conflit. Mais la redécouverte de ces souvenirs, si et quand elle se produit, est accidentelle, ce n'est qu'un produit secondaire de la découverte et de l'expression des tensions, composantes des conflits.

Les erreurs répétées ou les actes de maladresse sont souvent une contrariété rétrofléchie. quand quelqu'un vous contrarie ou vous bouleverse, au lieu de lui rendre la pareille, vous renversez votre verre d'eau et vous vous troublez encore plus.

... parmi les différents rôles qu'elle joue, il n'y en a pas un qui "représente le véritable moi". Au contraire, une partie d'elle-même est investie et trouve son expression dans chaque rôle. Le problème est de les intégrer de telle sorte que les différentes parties de son moi s'agencent pour vivre simultanément.