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Citation de Eric76


Le monde à nouveau n'était plus que ténèbres. Une obscurité insondable, moite et suffocante, et l'air si rare que chaque bouffée paraissait être la dernière. A tâtons, Olen chercha la paroi de sa prison roulante, dont le bois crissa sous ses ongles. Un goût amer, presque acide, lui monta aux lèvres, tandis qu'il luttait contre le sommeil. Sa mémoire meurtrie lui renvoyait des bribes de rêves enfiévrés, des rêves de fuite éperdue, de femmes nues, de guerre et de tempêtes. Des images furtives de chevauchées glaciales, de villages en feu. Un délire insensé, peuplé de visages inconnus, où il se réveillait prince, acclamé par la foule, croulant sous l'or, le pouvoir et les honneurs.
Soudain, les cahots cessèrent. Ses yeux se fermaient comme si une vague de plomb coulait sur ses paupières, mais il refusa de s'endormir. Cette scène, il l'avait déjà vécue ; les dernières secousses, le silence, puis l'ouverture sur le ciel, le froid de la montagne, le chemin sinueux vers la vallée d'Helion. Dans quelques minutes, il en était sûr, des coups sourds résonneraient dans la boite, une brèche s'ouvrirait dans le bois, une planche se casserait pour laisser apparaître les visages hagards de ses compagnons de route.
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