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Critiques de George MacDonal Fraser (5)
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Flashman, Tome 2 : Le prisonnier de Bismarc..

Londres 1843. Célébré dans toute l’Angleterre pour sa courageuse – hum hum – campagne en Afghanistan, le capitaine Harry Flashman profite tranquillement de son statut de héros en courant les bordels et les salles de jeux. Le plus grand couard de toute l’Histoire de l’armée britannique aurait-il enfin trouvé le moyen d’accéder à une retraite en or sans verser pour cela une goutte de sang ? C’est sans compter avec l’incorrigible forfanterie de ce bon vieux Flashy : lors d’un repas chez des amis, il injurie gravement un jeune et arrogant baron allemand. Incident sans conséquences, pensez-vous ? Ce serait probablement le cas, si le baron en question n’avait pour nom Otto von Bismarck et n’était destiné à devenir l’homme d’état le plus brillant et le plus férocement vindicatif de toute l’Allemagne. Et en plus d’être vindicatif, Bismarck a la mémoire longue et, quelques années plus tard, Harry Flashman en fera les frais… Entrainé dans une des tortueuses machinations dont le futur chancelier allemand a le secret, Flashman devra user de toutes les ressources de son insurpassable couardise pour conserver sa tête et ses jolies moustaches intactes. Pensez donc à toutes les bonnes dames des maisons de plaisir londoniennes qui seraient fort chagrinées s’il en était autrement…



Deuxième tome des Archives Flashman, « Le prisonnier de Bismarck » s’avère tout aussi délicieusement réjouissant et politiquement incorrect que le premier. Toujours aussi imbu de lui-même et bourrelé de vices, l’ami Flashy abandonne les exploits militaires pour se consacrer à la politique internationale et ceci avec un insuccès tout aussi phénoménal. Humour noir et érudisme sont encore une fois au rendez-vous avec en prime une très réussie galerie de nouveaux personnages ! J’ai particulièrement été séduite par la portraitisation de Bismarck qui, bien qu’encore loin du faîte de sa gloire, s’avère un enfoiré brillant et calculateur tout à fait sympathique. Il est brillamment épaulé par l’étourdissante Lola Montès, fougueuse et célèbre maitresse de roi Louis de Bavière et accessoirement d’Harry Flashman lui-même, et l’intriguant Rudi von Sternberg, tueur-enfant au tempérament aussi jovial que l’épée acérée. Que du beau monde, donc !



Et là, c’est le drame. Car, alors que l’auteur nous avait abondamment appâté avec des indices sur les futures aventures de l’ami Flashy, nous découvrons soudain avec horreur que celles-ci n’ont toujours pas étaient traduites. Et que – misère et désespoir – la maison d’édition L’Archipel semble avoir définitivement renoncé à le faire. J’irais bien flanquer le feu à leur siège en représailles, mais parait que ça ne se fait pas et puis c’est puni par la loi, allez savoir pourquoi… Il n’y a pas de justice, moi j’vous le dis.



(Critique déjà postée l'année dernière, mais je viens de l'effacer stupidement en voulant enlever une citation, et puisque Flashman le vaut bien, la revoilà ! Ce serait bête de la virer, vu que c'est la seule du site pour le moment...)
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Flashman, Tome 1 : Hussard de Sa Majesté - Ar..

1839, Angleterre. Le jeune Harry Flashman vient d’être jeté hors de la prestigieuse « Rugby School » pour ivrognerie. Quelle carrière choisir pour un jeune homme désargenté, globalement incompétent et dépourvu de tout intérêt pour quoique ce soit à part l’alcool et courir la gueuse ? Eh bien, la carrière militaire, pardi ! Ni une, ni deux, voici Flashman engagé dans un régiment d’hussards où il compte bien se la couler douce entre deux beuveries. Mais les choses ne se passent pas tout à fait comme prévu : pour avoir culbuté une jolie fille d’industriel écossais dans un buisson, Flashman se trouve acculé à un mariage involontaire et muté aux Indes. Certes, les choses pourraient être pires et passer quelques années à trousser des jolies indiennes n’est pas le pire sort qui soit… Manque de pot, des troubles éclatent en Afghanistan et qui envoyer sur place, si ce n’est le si prometteur et si avide d’en découdre lieutenant Flashman, nouvellement promu aide de camps du général Elphy Bey ? La carrière de Flashman ne se présente pas sous les meilleurs hospices, mais à Dieu ne plaise : Harry Flashman saura faire face aux dangers les plus inattendus – et, si besoin est, leur tourner le dos et piquer des deux fers en laissant ses braves camarades se débrouiller tout seuls !



Personnage phare de la littérature anglaise et narrateur de la longue série des « Archives Flashman » (le premier tome couvrant les années 1839 à 1842), Harry Flashman n’a, hélas, que trop tardivement traversé la Manche – et pour la retraverser aussitôt en sens inverse, puisqu’au bout de seulement deux tomes, la maison d’édition l’Archipel a jeté l’éponge. Sachant que la série britannique en comprenait une douzaine (et que les résumés trouvés sur le net des tomes suivants avaient de quoi donner l’eau à la bouche à tout amateur d’Histoire qui se respecte), il y a de quoi s’arracher les cheveux ! Les romans ont pourtant tout pour plaire, alliant récits historiques parfaitement renseignés et satires acérées de l’Angleterre du XIXe siècle. Il faut dire que la perfide Albion n’y apparait pas sous son meilleur jour… Non seulement Flashman n’a guère le cœur d’un patriote, mais il jouit également d’une malchance assez phénoménale : pas une défaite humiliante et stupide de l’Angleterre de 1839 à 1915 à laquelle il n’ait pas assisté, voire activement participé ! Et c’est, bien entendu, avec un plaisir immense que le lecteur se plonge dans cet hilarant étalage de désastres.



Car il faut reconnaître quelque chose à Harry Flashman : certes le bonhomme est littéralement perclus de vices – sournois, joueur, séducteur, couard, vantard, menteur, officier médiocre, flatteur assidu des plus puissants et plus crétins que lui… – il n’en possède pas moins un sens de l’humour tout à fait épatant, doublé d’une indéniable lucidité. Conscient de ses propres défauts, Flashman les assume joyeusement et mitraille avec encore plus d’allégresse ceux des autres : sa plume constamment moqueuse et son second degré permanent font en très grande partie le charme du roman. A sa décharge : comment ne pas se payer la tête d’une telle brochette d’ahuris en uniforme ! Tout à fait séduite par ce premier tome, je me suis donc empressée de commander le deuxième volume en ricanant déjà d’anticipation (on y voit Bismarck, juste l’un des enfoirés les plus géniaux du XIXe siècle !). Et une fois ce deuxième tome terminé, je suppose qu’il ne me restera plus qu’à couvrir ma tête de cendres et à prier dans l’espoir illusoire qu’une nouvelle maison d’édition française rééditera l’ensemble de la série – ou sinon, les lire en anglais ? Argh… Dilemme, dilemme…

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Flashman, Tome 2 : Le prisonnier de Bismarc..

Cette nouvelle aventure de l’ignoble Flashman se présente sous forme de pastiche, celui du prisonnier de Zenda. Ceux qui n’ont pas lu le roman d’Antony Hope se souviendront peut-être de l’excellente adaptation cinématographique de Richard Thorpe avec Stewart Granger…

Au cours des années 1842-43, Flashman croise la route de Lola Montes et de Bismarck. Aussi horripilant qu’à l’accoutumée, ce couard se débrouille pour humilier l’une et l’autre, en conséquence de quoi il sera l’objet d’une vengeance incroyable quelques années plus tard. En effet, appâté par une forte récompense, notre anti héros oubliant toute prudence, se rend en Allemagne sur l’invitation de la sulfureuse Lola. Piégé par le comte de Bismarck, Flashman se voit contraint de prendre la place du prince Carl-Gustav, à la tête du duché indépendant de Strachenz, que se disputent le Danemark et l’Allemagne. La suite de l’histoire est bâtie sur le modèle du prisonnier de Zenda, Flashman étant, par le plus grand des hasards, le sosie du prince.

Flashman est un peu plus sympathique que dans le premier volume de ses aventures. Ici point de chien à empaler ou de donzelle à violer de sorte que ce hussard de malheur paraît moins abominable. Quoique…

L’écriture de qualité, l’humour féroce et le cadre historique sont autant d’atouts pour cette série qui comprend plusieurs volumes et qui a suscité l’enthousiasme des américains et des anglais dès sa parution. Hélas, le public français ayant boudé ces deux premiers livres, les éditions de l’Archipel ont renoncé à traduire les aventures suivantes. Dommage…
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Flashman, Tome 1 : Hussard de Sa Majesté - Ar..

Courage, fuyons !

Telle est la devise du lieutenant Harry Flashman, honte de l'armée anglaise ! Jamais sujet de sa Majesté n'a été aussi antipathique que cet officier, fils indigne flanqué d'un père pas très recommandable, décidé à faire carrière dans l'armée, et qui après quelques péripéties se retrouve en première ligne aux Indes puis en Afghanistan, en 1842.



Rien n'est susceptible de le racheter, excepté son humour peut-être et le fait qu'il a conscience de sa propre médiocrité.

Lâche, égoïste, arriviste, profiteur, et pire que tout, cruel et insensible. La preuve ? cet infatigable coureur de jupons, ce Don Juan de pacotille, n'aime pas qu'on lui résiste. Qu'une femme se refuse à lui ou le dédaigne, et vlan, elle se prend une belle correction !! Il avoue par ailleurs avoir violé une femme afghane, fait exceptionnel qui ne s'est jamais répété, mais bon, on ne peut pas dire que sa consience le torture sur ce chapitre. Il est pourtant marié, à une ravissante idiote et fougueuse, qu'il laisse derrière lui en Angleterre tandis que lui, lutine la gueuse entre deux batailles. Batailles où la plupart du temps il ne s'illustre guère que par sa couardise et par une chance phénoménale qui lui permet en règle générale d'avoir la vie sauve.



Alors me direz-vous, d'où vient la popularité de ce hussard si répugnant, célébré outre-Manche et outre-Atlantique ? C'est que sous l'humour cynique perce une satire décapante de l'Empire Britannique, où les généraux sont impitoyablement brocardés, de même que les campagnes militaires, les désastres, et les victoires sont scrutées à la loupe, et ne font pas honneur aux autorités anglaises. Car à écouter Flashman, il y a largement pire que lui ! la plupart des gradés sont responsables des situations dramatiques qui émaillent les campagnes militaires. Ce n'est quand même pas la faute de Harry si l'armée est commandée par des crétins ou des vieillards séniles !! Pourquoi donc aller risquer sa peau pour une poignée d'incapables ?



C'est toute la philosophie de Flashman, bien décidé à tirer

parti de chaque situation, dans l'espoir de faire fortune rapidement et de revenir en conquérant en Angleterre. Le regard qu'il porte sur la société anglaise est tout aussi dévastateur et pour s'en rendre compte, il suffit de lire le passage où il fait connaissance avec sa belle-famille. Edifiant ! A l'en croire, il ne faisait pas bon vivre dans cette Angleterre de la moitié du XIXe siècle.



Il m'a fallu dépasser le premier tiers du livre pour pouvoir apprécier pleinement les aventures de ce anti-héros abominable à l'humour ravageur. L'exactitude des faits historiques, la méchanceté jubilatoire de l'auteur et la qualité de la prose forment un cocktail détonnant, qui met à mal la toute-puissance de l'Empire Britannique... Est-ce parce que l'auteur est écossais que la perfidie de son héros n'en est que plus savoureuse ?
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Flashman, Tome 1 : Hussard de Sa Majesté - Ar..

Amusant au début mais devient assez vite lassant. Le style littéraire a visiblement été perdu à la traduction ; ici on un texte sans charme proche de la littérature de gare.
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