Granero différait des autres matadors en ce qu'il n'avait nullement l'apparence d'un boucher, mais d'un prince charmant, bien viril, parfaitement élancé. Le costume de matador, à cet égard, accuse une ligne droite, érigée raide et comme un jet, chaque fois qu'un taureau bondit le long du corps (il moule exactement le cul). L'étoffe d'un rouge vif, l'épée étincelante au soleil, en face du taureau mourant dont le pelage fume, ruisselant de sueur et de sang, achèvent la métamorphose et dégagent l'aspect façinant du jour.